Tu sais quoi ? Tu n’imagines pas le nombre de gens que j’ai croisés, à qui j’ai dit que j’étais auteure, et qui m’ont avoué qu’ils aimeraient écrire un livre à leur tour. En général, je creuse un peu, et ils ont effectivement souvent des idées plein la tête !

Voir à ce propos mon article « Écrire tes idées : 5 astuces avant même la préparation de ton livre ».

Mais ils n’osent pas se lancer. Ce qui les freine le plus souvent ? Ils se disent que de toute façon, ils courent déjà partout dans leur quotidien, alors comment ils pourraient trouver du temps pour écrire un livre, ou même le préparer !

Et je sens que si tu lis cet article, tu dois te dire exactement la même chose…

Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

Comment passer à l’action

La première chose que je te conseillerais pour pouvoir trouver le temps d’écrire ce livre dont tu rêves, c’est de le décider.

Si tu attends trop longtemps pour te lancer, tes peurs et tes croyances limitantes seront de plus en plus grandes, et elles risquent de finir par gagner. Je m’explique : plus tu te diras que tu n’en es pas capable, que tu ne sais pas écrire, ou je ne sais quoi que tu te répètes, et qui n’a aucun fondement (si tu n’as pas essayé, comment peux-tu savoir que tu n’en es pas capable ?), plus tu confirmeras qu’effectivement, tu n’en es pas capable – puisque justement, tu ne te seras pas lancé ! Un vrai cercle vicieux… duquel je voudrais que tu sortes dès aujourd’hui.

Alors ici, maintenant, dis-toi à voix haute, oui, oui, vas-y, personne ne t’écoute, à part moi, et je suis là pour t’encourager :

« Je veux écrire un livre. Je vais écrire un livre. »

Allez, vas-y, je t’écoute !

Tu les vois les paillettes qui tombent du ciel et les hourras d’encouragement, dis-moi ? Je crois même que j’ai vu des hérissons et des écureuils qui sautaient en l’air en poussant de petits « youhouhou ». Ça m’a demandé un peu de logistique mais ça valait le coup ! C’est quoi cette licorne qui passe au loin ? C’est toi qui as demandé ça ?

C’est parti ! Tu ne sais pas encore combien de temps cela va te prendre, si ce sera dur, si sera facile, ou un mélange des deux – surtout si tu n’as jamais écrit de livre auparavant. Mais tu as gravi la première marche. Et ça, c’est quelque chose !

Intentions vs Objectifs

Pour t’aider encore un peu, personnellement j’aime bien me fixer des intentions, plutôt que des objectifs. Je me dis que je vais le faire, je vais écrire un livre, mais c’est une intention, un but à atteindre, plutôt qu’un objectif qui plane au-dessus de moi et qui menace de me manger tout cru.

Ensuite, toutes mes actions dans ce domaine vont vers cette intention. Personnellement, ça me motive plus que d’avoir un objectif SMART (c’est une méthode pour savoir si ton objectif est cohérent, bien défini, etc) que je ne vais peut-être pas avoir fini pour la date que je me suis fixée… Et qui ne va m’apporter que de la déception. Surtout quand j’écrivais mon premier livre, « Mariage et remue-ménage dans les Cotswolds » : je savais avec l’expérience combien de temps je mettais pour préparer l’écriture d’un scénario, pour l’écrire, pour le retravailler, etc, mais un roman de je-ne-sais combien de pages ? Impossible pour moi de savoir. Et j’ai pris plus de temps que je ne le pensais.

Donc, mon intention était d’écrire ce roman – et de le publier. Point. Pas pour dans un mois (lol), pas pour dans un an. Mais l’écrire, de façon certaine.

J’ai aussi des deadlines, pour ne pas rester 10 ans sur le même livre, tout de même, mais ce sont aussi des intentions, pas des couperets.

Combien d’artistes ont mis des années, des décennies à finir leur œuvre ? Combien font des œuvres éphémères, réalisées en quelques minutes à peine ? Tout existe, et toi, tu ne sais pas encore quel genre d’artiste tu es, ni de combien de temps tu as besoin pour sortir ton œuvre de tes tripes.

Comment trouver du temps dans sa journée pour écrire ?

Mais revenons à nos moutons : comment tu fais pour trouver le temps d’écrire, quand ton emploi du temps est surbooké ? Voici quelques astuces.

1. Le Miracle Morning

Même si la méthode est critiquée, on peut s’en inspirer. À la base, Hal Helrod s’est créé tout un rituel qu’il effectue tous les matins, sans exception. De la méditation, des affirmations positives, de la visualisation, du sport, de la lecture, et enfin, de l’écriture (mais plutôt du côté développement personnel), … Et il se lève à 5 heures pour le faire. Aïe ! Je suis du matin, mais franchement, c’est vraiment trop tôt.

Mais peut-être que ça peut te convenir, à toi : te lever très tôt pour écrire, peut-être avant le réveil de la maisonnée, pour être au calme et non sollicité… Sans te priver de sommeil non plus ! D’ailleurs, on reparlera de la nécessité d’avoir une vie saine quand on est auteur, dans un autre article.

Hal Elrod a écrit un livre pour expliquer toute sa méthode, à prendre avec nos pincettes d’européens : The Miracle Morning est un peu too much, à l’américaine, quoi ! Mais l’intention est bonne. Il existe aussi une version pour les auteurs, The Miracle morning for writers.

Et je te conseille le guide de Laura Mabille, Le guide pratique Miracle Morning, qui est beaucoup plus raisonnable et plus frenchy friendly, et qui surtout te guide pas à pas pour te créer une routine matinale sur mesure, avec des tonnes d’idées de différentes d’activités, et des méthodes pour écrire des affirmations, etc.

Et si tu n’es pas du matin ? Au bout d’un moment, après avoir essayé cette méthode, je me suis dit qu’on pouvait tout à fait l’adapter à d’autres moments de la journée ! On se crée un rituel, et on le fait le soir, en fin d’après-midi, le midi… Quand on veut, en fait ! Le but étant d’avoir du temps pour soi – ou pour son écriture.

2. L’organisation de ta journée

Alors oui, pour se dégager du temps pour écrire, il vaut mieux s’organiser un petit peu. Trouver un moyen de gérer son temps, ses priorités, gérer aussi ses différentes casquettes – auteur, mais aussi peut-être parent, sportif, salarié, entrepreneur…

Personnellement, j’utilise à la fois un Bullet Journal et un agenda électronique pour noter vite fait mes RDV et mes impératifs. Le Bullet Journal me permet de me créer un agenda ultra personnalisé, avec uniquement les pages dont j’ai besoin, contrairement à un agenda « classique » et déjà imprimé. Je peux aussi rajouter des choses dont j’ai besoin, comme une page « organisation de ma semaine » où je vais noter quand est-ce que j’écris.

Bon, on est d’accord, on s’organise… Mais on n’a toujours pas trouvé le moment pour écrire dans ton emploi du temps surchargé !

3. Améliorer ton efficacité

Mon premier conseil : bosse ta productivité, ton efficacité dans d’autres domaines de ta vie, et tu pourras te dégager du temps pour des choses importantes pour toi, comme l’écriture.

Par exemple, si tu as moins de bibelots, ou que tu ranges au fur et à mesure dans ta maison, ça te prendra moins de temps de faire la poussière et de passer l’aspi. Et hop, cinq ou même dix minutes de gagnées ! Ou si tu notes régulièrement ce qu’il faut que tu achètes, tu prendras moins de temps à faire tes courses. Je prends des exemples de tâches quotidiennes parce que si tu es salarié, ça me paraît difficile de réduire ton temps de travail, ou de consacrer le temps qu’il te reste après avoir fait toutes tes tâches, à bosser sur ton roman au bureau…

Quoique, il paraît que certains ou certaines ont utilisé cette méthode, mais chuuuuut, n’en parlons pas plus…

4. Analyser tes journées

Donc, tu me dis que tu n’as pas de temps dans ta journée, dans ta semaine, pour écrire. Ok. Déjà, on est d’accord que tu as dit à haute voix que tu voulais écrire ce roman, non ? Donc il va falloir trouver une solution, parce qu’elle ne va pas s’écrire toute seule, cette histoire. Il va falloir prendre du temps quelque part, et le donner à ton écriture.

Oui, je sais, ça va faire mal.

Plus de scrolling sur Instagram pendant trois heures le samedi matin…

Mais seulement pendant une heure, et hop ! Deux heures de libres pour écrire !

Plus de repas interminables avec les collègues tous les midis…

Mais seulement une ou deux fois par semaine, et un repas plus léger pour avoir une heure, trois ou quatre fois par semaine pour écrire !

Dépenser un peu d’argent, et faire appel à une femme de ménage pour qu’elle fasse le repassage, que de toute façon tu détestes (toute ressemblance avec…. blablabla).

Une ou deux heures de gagnées encore une fois !

Et je suis sûre que tu vas trouver d’autres choses comme ça, qui vont pouvoir s’ajouter les unes aux autres…

Et puis, avec les technologies modernes, on peut écrire d’à peu près partout !

Donc dans les transports en allant au boulot, écris !

Pendant la compétition de natation ou de gym de tes chers bambins, écris ! (par contre, pas pendant le passage de ta progéniture, je ne veux pas être responsable d’un drame familial !)

Quand tu attends trois heures chez le médecin, écris !

Quand la personne de ta vie est un peu long à la détente, écris (euh, non, là je m’emballe… Non, reste concentré, ça vaut mieux !)

5. Tu as trouvé différents temps libres, comment tu choisis ?

Du matin ou du soir ?

Tu as déjà entendu parler des niveaux d’énergie ? J’imagine que tu sais déjà en gros si tu es plus du matin (prêt à regarder une conférence Ted Talk sur la physique quantique dès que tu as le pied hors du lit) ou plutôt du soir (tu pètes le feu alors que tout le monde autour de toi se met au ralenti et se prépare à aller dormir).

Ça te donnera déjà une idée, si tu as le choix, de si tu devrais écrire plutôt le matin, l’après-midi ou le soir, voire la nuit. Et tout est ok ! On n’a pas à être tous dans une norme de travail 8h/17h.

Pour t’aider à déterminer ça, il existe un quiz pour déterminer ton chronotype, qui va te dire tout ça en fonction des réponses à leurs questions.

Quels jours dans la semaine, quelles semaines dans l’année ?

Et puis, peut-être que tu te rends compte que tu es plus efficace en début de semaine et moins en fin de semaine… ou pas ! Peut-être qu’il te faut un temps pour redémarrer après le week-end.

Les saisons peuvent être aussi déterminantes : tu peux être plus cosy et plus au ralenti l’hiver, et avoir envie de tout déchirer au printemps. Ou l’inverse !

Petit à petit, tu pourras aussi affiner tout ça. Écoute-toi, respecte-toi, c’est comme ça que tu arriveras à être efficace dans ce que tu veux faire – écrire un livre !

Mon exemple

Perso, je suis plus du matin. Alors, pas cinq heures du mat non plus, mais à partir de 8h ou 9h, c’est parti ! Et le soir, je vois bien que j’ai du mal à prendre des décisions, je commence à tout trouver compliqué, alors que le matin je m’y remets et je fais ma tâche en deux coups de cuillère à pot !

Et puis, je suis à fond le lundi et le mardi, j’ai une baisse d’énergie le mercredi, en général je suis naze le mercredi soir, puis ça remonte, et je suis à nouveau à fond le vendredi. J’en tiens compte : je ne me mets pas de trucs trop difficiles le mercredi, et je sais que le vendredi je vais pouvoir finir plein de choses.

Donc je me bloque dans mon emploi du temps mes longues séances d’écriture les lundis et mardis matins, et le jeudi après-midi.

J’ai pu aussi observer que je ne suis pas en grande forme au printemps, pourtant j’adore cette saison. Donc j’y vais plus cool pendant cette saison…

J’ai la chance d’être libre de tout travail salarié, donc je peux organiser mes journées tout à fait comme je le veux. J’ai aussi travaillé avec Olivia Bienvenu sur les énergies féminines, qui varient beaucoup tout au long des jours du cycle (pendant tout le mois, pas juste pendant les règles). Ces énergies sont extrêmement différentes, et certaines sont plus propices à la créativité, par exemple.

6. Le meilleur moment pour écrire

Le dernier conseil que je peux te donner : écris quand tu sais que tu ne seras pas dérangé. Ok, ça paraît un peu à l’inverse de ce que je t’ai dit précédemment, où je te conseillais d’écrire chez le médecin. Mais fais-le quand tu sais que l’attente durera plus de cinq minutes. Pareil pour la compétition de tes enfants.

Pourquoi je te conseille de ne pas être dérangé ? Déjà parce que le cerveau met 23 minutes et 15 secondes avant de se reconcentrer pleinement, une fois qu’il a été dérangé, comme l’a démontré Gloria Mark, professeure au Département d’informatique de l’Université de Californie à Irvine.

Et puis c’est tellement kiffant de se retrouver dans cet état de « flow » où tu es pleinement à ton roman, plongé avec tes personnages dans ton histoire, dans les lieux, les situations, les émotions, les péripéties…

Le « flow« , si tu ne sais pas ce que c’est, est un état mental où l’on est tellement absorbé par une activité que l’on perd la notion du temps et de l’espace, et où l’on en ressent un grand plaisir et une grande satisfaction.

Ça donne envie, non ?

Comment ne pas être dérangé quand on écrit ?

Et ben, communique !

« Je vais écrire un livre, mais je n’ai pas beaucoup de temps dans la semaine, donc là je me prends une heure pour le faire ce week-end. Et vous verrez quand je reviendrai, je serai super comme maman/papa/compagne/compagnon, parce que je serai fière d’avoir pris du temps pour moi et pour mon roman ! »

Cela te permet aussi de prendre tout ça plus au sérieux que si tu le fais dans ton coin, et un peu par dessus la jambe, sans en parler à personne.

Peut-être même que tu peux encourager tes enfants, la personne qui partage ta vie, tes colocataires, tes parents, ton chien, à en faire de même ! Peut-être qu’ils ont eux aussi une passion inavouée, ou juste un truc qu’ils n’ont jamais le temps de faire, et propose-leur de le faire pendant l’heure où tu vas écrire ! Tout le monde sera gagnant.

Comment écrire régulièrement ?

Bien sûr, il faut avoir vraiment envie d’écrire, et le Pourquoi de ton histoire que je te proposais de découvrir dans mon article « Écrire un livre : comment oser libérer l’auteur qui sommeille en toi » va te permettre de garder ta motivation.

Mais pour moi, il y aussi eu le déclic du NaNoWriMo, le National Novel Writing Month. Il s’agit à la base d’une association qui promeut l’écriture, et qui a lancé ce challenge il y a des années. Depuis, des milliers de personnes du monde entier, s’engagent à écrire tous les jours 1666 mots au cours du mois de novembre, pour atteindre l’objectif de 50 000 mots au bout du mois !

Pour info, ils proposent aussi deux Camp NaNo, en avril et en juillet, où le principe est le même sauf qu’au lieu des 50 000 mots, c’est toi qui fixes ton objectif ! Et puis sinon, tu peux aussi te faire ton propre challenge, qui commencerait, disons… lundi prochain par exemple !

Du coup, quand je faisais le NaNo, de son petit nom, je ne réfléchissais pas trop, je devais écrire, alors j’écrivais ! Ça me permettait de ne pas trop penser aux futurs lecteurs, de ne pas me comparer, tout ce qui aurait pu me faire peur et me bloquer. J’étais au contraire pleinement dans le plaisir de mon histoire.

Et j’ai réussi ! J’ai écrit mes 50 000 mots en un mois ! Je n’avais pas fini d’écrire le premier jet, donc j’ai continué sur ce rythme pendant encore 15 jours, et là, waouh ! Mon premier jet était entre mes mains ! Dingue ! En un mois et demi !

À partir de cette « obligation » que je m’étais mise moi-même, s’est installée une sorte d’habitude d’écrire tous les jours ou presque, en tout cas bien plus souvent qu’auparavant. Et surtout, j’ai sans le savoir pensé : « Je suis une auteure de roman », puisque je me suis mise à écrire régulièrement.

 

Et bientôt, tu pourras te le dire toi aussi.

? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

Comme d’habitude, prends-toi quelques minutes rien que pour toi, sans être dérangé. Et puis :

  1. Prends une feuille et écris tout ce que tu fais dans une semaine, jour par jour, mêmes les plus petits détails. ?
  2. Si tu ne te souviens pas de tout, complète la feuille au fur et à mesure dans les prochains jours.
  3. Puis analyse chacune des choses que tu as écrites : pourrais-tu mettre moins de temps ? Ne pas faire du tout cette action ? Déléguer ?
  4. Réfléchis ensuite à tes énergies : tu es plutôt du matin ? Du soir ? Et dans la semaine ? Dans l’année ?
  5. Décide des plages horaires où tu vas écrire, sans être interrompu.
  6. Communique ces plages horaires à ton entourage.
  7. Respecte ces plages horaires, présente-toi devant ta feuille ou ton ordi.
  8. Et écris !

Ça y est, tu as planifié ta première séance d’écriture ? Partage-nous ta date de démarrage dans les commentaires !