Écrire un livre : 6 outils incontournables

Écrire un livre : 6 outils incontournables

L’écriture d’un livre, c’est passionnant, mais parfois un peu complexe ! Mais ça tombe bien, j’ai des outils pour écrire, des applications, des logiciels spécialement conçus pour les auteurs, ainsi que d’autres ressources incontournables, qui vont pouvoir faciliter ton processus d’écriture, à te proposer…

Un petit tour de tous les outils que j’utilise en tant qu’auteur au quotidien pour écrire mes romans, organiser mes idées et mes journées, ça te dit ? C’est parti !

Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

1. Toggl

toggl logo

Première action de la journée, je mets en marche Toggl, pour suivre mes différentes activités. Il suffit de mettre le timer en marche, de dire sur quelle activité on travaille, et de ne pas oublier de l’arrêter quand on change d’activité (le plus difficile au début ! ?). Ensuite, Toggl te propose des analyses de l’occupation de tes journées/semaines/mois/années. Je m’en sers pour faire mes bilans, et c’est comme ça que je me suis rendue compte il y a quelques mois que je passais plus de temps à préparer du contenu pour les réseaux sociaux, à écrire le mail hebdomadaire pour mes lecteurs, ou à préparer ce blog… plutôt qu’à écrire…

Et notre activité principale, on est bien d’accord, c’est d’écrire, non ? Alors, file écrire ! Euh, non, non, reste ici et fini d’abord de lire cet article… ?

➼ Va voir Toggl par ici.

Statut : indispensable !

2. Mes carnets Leuchtturm

carnets leuchtturm

Ce sont mes carnets chouchous ! Mon stylo plume glisse parfaitement sur le papier, ils existent en plein de jolies couleurs, on peut les prendre à carreaux, à ligne, tout blancs, mais mes préférés restent à points. Je peux créer des agendas mensuels, des tableaux, dans le sens que je veux, et faire tout ce dont j’ai besoin.

Tous les matins, je fais le tour de ma To do list dans mon carnet Leuchtturm, de ce que j’ai prévu la veille pour la journée, et j’ajuste s’il le faut. Je sais quelle est mon action principale, et par quoi je vais commencer !

Je me sers aussi de carnets, pas forcément des Leuchtturm, pour préparer mes romans, l’histoire, les personnages, la timeline… Mai aussi pour préparer l’écriture du résumé, par exemple. Je ne saurais pas l’expliquer, mais pour certaines choses, j’ai besoin du papier, du stylo plume, ou du crayon à papier…

Tu peux trouver les carnets Leuchtturm ici.

Statut : comme tu veux, suivant si tu es plutôt numérique ou papier

3. Notion

Notion logo

En complément, j’ai toute mon organisation sur Notion également : j’ai la vision de mes projets en cours, de mes projets futurs, mes thématiques, mes mots-clés, mes valeurs, mon identité visuelle de marque (les couleurs que j’utilise, les typo…), des conseils d’écriture, de marketing, les notes prises pendant des formations ou des masterclass… Le tout organisé dans des pages et des sous-pages.

Et toutes les petites actions à faire dans la semaine, dans le mois, ou plus tard, sont là-bas aussi, dans une To Do List. Je trouvais fastidieux de noter à l’écrit toutes mes petites tâches pour la semaine ou le mois, sachant que certaines ne seraient pas faites… Et que du coup je devais tout recopier le mois suivant…

Donc : sur mon carnet « Work » je note uniquement les actions principales, pour les avoir sous les yeux, puis dans mon Bullet Journal, je note précisément les tâches du jour à accomplir, en me basant sur ce qu’il y a dans la To Do List sur Notion.

Dans Notion, j’ai aussi un espace pour garder toutes les infos importantes sur mes romans, tu sais, les trucs que tu cherches frénétiquement partout sur ton ordi, et que tu retrouves au bout d’une bonne demi-heure… : les ISBN et les liens de vente de chaque édition de mes livres (broché / ebook / relié), le prix, le poids (important quand on en envoie des exemplaires, pour ne pas à avoir à les peser tous les 4 matins pour connaitre les frais de port !), le résumé à jour du roman, les liens vers mon site d’auteure, les liens de mes réseaux sociaux, les commentaires positifs des lecteurs (pour la comm’ et pour un petit coup de boost !), des tableaux de suivi pour les Beta lecteurs, l’équipe de lancement…

J’ai aussi sur Notion tout mon calendrier éditorial pour organiser mes posts sur les réseaux sociaux, et mes emails à mes lecteurs.

Bref, je te recommande Notion à 100%, c’est un super outil hyper personnalisable et d’une grande utilité ! Si tu veux avoir un espace rangé à ta sauce, c’est sur Notion que tu dois foncer.

Il est peut-être un peu compliqué à prendre en main au début, mais il existe plein de tutos sur Youtube pour t’aider !

Viens découvrir Notion par ici !

Statut : indispensable, même si ce n’est pas Notion que tu utilises, il te faut un système d’organisation, parce qu’écrire un roman, c’est gérer un gros projet !

4. Scrivener

scrivener logo

Ce que je lance tout de suite après avoir déterminé sur quoi j’allais travailler au niveau écriture, c’est le super logiciel Scrivener !

Il est conçu spécialement pour l’écriture de roman ou de scénario. La grosse différence avec un traitement de texte basique comme Pages sur Mac ou Word, c’est la possibilité d’avoir 2 écrans côte à côte. J’adore ! Ça fait gagner tellement de temps, et ça me permet vraiment de m’immerger dans l’écriture.

Au moment où j’écris cet article, j’ai du côté gauche le texte, et du côté droit, la page de notes, avec mes idées, mon brainstorming, et le plan de l’article. Je peux donc facilement m’y référer sans avoir à aller chercher une deuxième fenêtre.

Le deuxième bénéfice à utiliser Scrivener est qu’on peut aussi très facilement déplacer des parties, des scènes, puisqu’on a accès au classeur sur la gauche avec toutes les pages. Il suffit d’en prendre une et de la mettre 2 scènes plus loin, et tout d’un coup, tu as ajouté du suspense dans ton livre ! ?

Le troisième petit truc sympa, c’est qu’on n’a pas besoin d’enregistrer, ça se fait automatiquement.

Autre avantage : on peut aussi avoir une vue « tableau de liège » de chaque scène, où on peut noter ce qu’on veut sur les cartes (comme je le fais avec des post it pour la préparation de mes romans, je t’en parle plus loin).

On peut aussi activer le mode machine à écrire : la ligne où l’on écrit se trouve ainsi toujours à la même place (sympa pour le regard et pour le cou !).

Et puis une fois qu’on a écrit son manuscrit (ou plutôt « tapuscrit »), on peut le sortir sous plein de formats différents, suivant ce qu’on va ensuite en faire. Perso, je le sors en version Word pour pouvoir le mettre en page dans un autre logiciel.

Et dernier truc super chouette : tu peux commencer à écrire sur ton ordi, continuer sur ta tablette, et finir sur ton téléphone ! Tout se synchronise parfaitement et les appli sont très bien.

Envie de craquer pour Scrivener ? C’est par là !

Statut : indispensable

5. Vellum

Vellum logo

C’est aussi un de mes logiciels chouchous ! Découvert grâce à Joanna Penn, la super auteure anglaise qui donne plein de tips dans son podcast et sur son blog, il permet de faire une mise en page professionnelle de ton livre en un rien de temps.

Il y a plein de possibilités, suivant le genre de ton livre, et ton propre style, mais ce que je trouve chouette, c’est qu’il n’y a pas trop de choix justement… On se le rappelle, on est auteur avant tout ! Alors passer une semaine à faire sa mise en page, à choisir sa typo, le style de ses titres, etc, bof… Soit il vaut mieux passer par quelqu’un dont c’est le métier, soit passer par Vellum qui est très facile d’emploi et ne te prend pas la tête !

Tu veux une super mise en page de ton livre ! Clique par ici !

Statut : pas indispensable, mais à ce moment-là, assure-toi de faire les choses bien ou de faire appel à un pro.

6. Des post it ou des fiches !

post it
flash cards

Quand je suis en préparation de livre, à partir du moment où j’ai une idée précise de la trame, j’adore écrire un résumé de chaque scène sur un post it, ou sur une fiche bristol (mes préférées sont celles au format anglais ou américains, tu sais, les rectangulaires qui tiennent presque dans la main). Je les agence en actes, je note les nœuds dramatiques, le climax etc, pour voir si tout fonctionne. À ce stade-là, ça me parle plus qu’un tableau sur ordi ! J’ai vraiment besoin d’être dans la matière, d’avoir les choses devant les yeux, pour me rendre compte de si tout va bien.

Et puis le fait de devoir nommer ou résumer chaque scène me permet aussi de sentir si la scène est un peu vide et peut être mêlée à une autre, ou si au contraire il s’y passe beaucoup de choses, et qu’il vaut mieux la diviser en 2.

Tu peux trouver des post-it en papeterie ou ici (moi je prends cette taille-là), et des fiches bristol l’anglaise ou à l’américaine chez WH Smith, la papeterie anglaise ou bien ici, ici, ou !

Statut : pas indispensable, mais moi j’adore, et c’est super pratique et rapide.

Voilà, on a exploré ensemble des outils qui pourront t’aider dans ta préparation à l’écriture et dans ton écriture de roman, qui auront sûrement chacun leur place dans ta création littéraire. Expérimente, explore et adapte-les à tes besoins personnels. Maintenant, c’est à toi de jouer ! Avec ces outils, tu vas pouvoir laisser libre cours à ton imagination et donner vie à tes idées.

? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

Alors, résumons, tu as besoin de quoi pour écrire ?

1. Pour la préparation de ton livre : un logiciel, un carnet, un classeur…

2. Pour écrire ton livre : un logiciel dédié (ou non).

3. Pour ton organisation au quotidien : Notion, ou un autre logiciel de gestion de projet, ou un carnet ou un classeur.

4. Pour faire la mise en page de ton livre : d’un logiciel, ou des règles de mises en forme adaptées à Word ou Pages, ou d’un professionnel.

Ensuite, on passe dans le domaine du marketing du livre, je m’arrête donc là pour le moment !

??️ Dévoile tes outils d’écriture préférés et tes astuces en laissant un commentaire ! Ensemble, créons une boîte à outils pleine de ressources inspirantes et créatives pour aider et inspirer tous les auteurs passionnés ! ?✨

Le Voyage du Héros : comment rendre ton histoire captivante

Le Voyage du Héros : comment rendre ton histoire captivante

Le « Voyage du Héros », ou « Hero’s Journey« , tu connais ? Non ? Alors installe-toi confortablement avec une bonne tasse de thé et laisse-moi te faire découvrir cette structure narrative qui va t’aider à construire des histoires passionnantes !

Mais d’abord, c’est quoi une structure narrative ? Et ça sert à quoi ?

Une structure narrative te permet en fait de mettre en forme ton histoire, de l’organiser de manière cohérente pour captiver et provoquer l’engagement de tes lecteurs.

Tu peux, si tu le veux, aller lire en premier mon article « Pourquoi utiliser une structure narrative pour écrire ton roman ? » pour une explication détaillée.

J’ai aussi déjà parlé de la structure classique en 3 actes. Tu peux lire mon article « Comment maîtriser la structure en 3 actes pour écrire ton roman » juste ici !

Mais parlons peu, parlons bien, et plongeons-nous dans ce schéma narratif qui a fait ses preuves depuis des siècles !

Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

Le Voyage du Héros, qu’est-ce que c’est ?

​Bien plus qu’une simple formule narrative

Que tu sois un auteur en herbe, ou un auteur expérimenté à la recherche d’inspiration, comprendre et utiliser le Hero’s Journey peut t’aider à donner vie à tes récits.

Ce concept vient de Joseph Campbell, qui a identifié des schémas narratifs communs dans les mythes et les histoires à travers différentes cultures. Ces schémas sont profondément ancrés dans la psyché humaine et continuent encore aujourd’hui de fasciner lecteurs et spectateurs.

Ce concept a ensuite été popularisé par Christopher Vogler, auteur et consultant en écriture à Hollywood, qui l’a développé pour l’appliquer aux scénarios, et plus largement à l’écriture d’histoires. Son livre Le Guide du scénariste (The Writer’s Journey) est une référence pour de nombreux auteurs et scénaristes – je l’ai moi-même découvert pendant mes études de cinéma.

Le guide du scénariste

Mais le Voyage du Héros n’est pas qu’une simple formule narrative. C’est un voyage profondément humain qui explore les thèmes universels de la croissance personnelle, du courage et de la transformation. En comprenant les étapes clés de ce voyage, tu pourras non seulement captiver ton lecteur, lui créer des histoires mémorables, mais aussi l’embarquer avec ton héros dans une aventure inoubliable !

Tu vas voir, le Voyage du Héros se base aussi sur la structure en 3 actes, mais en utilisant cette structure en complément, on arrive à résoudre le problème de l’acte 2, trop long et un peu vide.

Alors, prêt à embarquer pour ce « Voyage du Héros » ? En voici les étapes clés, avec des exemples pour t’aider à comprendre !

Les étapes du Voyage du Héros

Acte 1 : le Monde Ordinaire

Le Monde Ordinaire

Le héros est tout d’abord dans son environnement quotidien d’origine. Tout n’est pas parfait, mais il s’y est habitué. On y découvre sa faiblesse, son besoin.

Exemples

Dans le 1er « Star Wars », qui suit à la lettre cette structure de mythe (ce qui n’est pas étonnant, vu le thème du film !) :

Luke Skywalker vit une vie simple sur la ferme de ses parents sur la planète Tatooine.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Nous n’avons pas à proprement parler d’évocation du monde ordinaire du personnage d’Indiana Jones dans ce film, vu que c’est le 2ème de la série. Nous savons déjà qu’il est un prof d’université lambda et timide, qui joue les aventuriers régulièrement, mais le scénariste a choisi de ne pas nous le montrer, pour rentrer tout de suite dans l’action.

Une scène de son monde ordinaire est visible dans le 1er film, « Les Aventuriers de l’arche perdue » mais encore une fois, pas dans les premières 10 minutes du film ! Ce début nous plonge plutôt directement dans l’action, à la fin de la précédente aventure d’Indiana Jones (que nous ne verrons jamais). Tout cela pour nous plonger directement dans ce que nous sommes venus voir : de l’action.

L’appel de l’aventure

Tout commence par l’appel à l’aventure. Le héros reçoit un appel ou une invitation à entreprendre un voyage extraordinaire.

C’est l’équivalent de « l’incident déclencheur » dont je te parle dans l’article sur les 3 actes, ce « quelque chose qui va perturber l’équilibre initial de l’histoire et donner une nouvelle direction à l’histoire. Tu n’as pas d’histoire si tu n’as pas au moins l’incident déclencheur ! »

Dans « Star Wars » :

R2-D2 transmet un message de détresse de la princesse Leia à Obi-Wan Kenobi, ce qui attire l’attention de Luke et suscite son désir d’aventure.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Indiana Jones est engagé pour retrouver une mystérieuse pierre précieuse volée et sauver un village indien opprimé.

Le refus de l’appel

Bien sûr, le héros ne va pas tout de suite sauter de joie et se lancer dans cette quête ou ce changement. Non, non, il va d’abord hésiter, résister à l’appel. C’est un peu comme quand on te propose d’essayer quelque chose de nouveau et que tu te dis : « Non, merci, je suis bien là où je suis. » Ou alors : « De toute façon, je ne peux rien y faire. »

Dans « Star Wars » :

Luke hésite à quitter Tatooine et à laisser son oncle et sa tante pour rejoindre Obi-Wan.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Au début, Indiana Jones hésite à s’impliquer, mais il est finalement convaincu par son sens de la justice et son devoir de protéger les innocents.

La rencontre avec le Mentor

Alors, le héros rencontre le mentor, qui lui offrira des conseils, des enseignements, des outils, pour l’aider dans sa quête.

Dans « Star Wars » :

Luke rencontre Obi-Wan Kenobi, un ancien chevalier Jedi, qui devient son guide et lui enseigne les voies de la Force.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Indiana rencontre Demi-Lune, un jeune garçon de 11 ans qui devient son compagnon et son allié fidèle tout au long de l’aventure.

Le passage du premier seuil

Finalement, le héros se rend compte qu’il ne peut pas refuser cette opportunité : il accepte son aventure, et franchit le seuil de son monde ordinaire pour entrer dans un nouveau territoire inconnu.

Dans « Star Wars » :

La mort de son oncle et de sa tante par les Stormtroopers pousse Luke à agir. Lorsque il entre à bord du Faucon Millenium et quitte Tatooine, il abandonne son ancienne vie et entre dans un monde plus vaste rempli de dangers et de mystères.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Indiana entre dans le temple maudit, un lieu sombre et dangereux, où il doit affronter des forces surnaturelles et des pièges mortels.

Acte 2 : le Nouveau Monde

Les tests, les Alliés, les Ennemis

Ensuite, le héros va rencontrer toutes sortes d’obstacles, de rencontres, qui le mettent à l’épreuve et lui permettent de croître.

Dans « Star Wars » :

Luke fait face à des batailles contre les forces de l’Empire et traverse des planètes hostiles tout en poursuivant sa mission pour sauver la princesse Leia. Il est aidé par Han Solo, Obi-Wan et Chewbacca.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Indiana est confronté à des adversaires redoutables, à des épreuves physiques et à des dilemmes moraux tout au long de sa quête pour sauver le village et récupérer la pierre précieuse. Demi-Lune et Willie s’affirment comme des alliés en le soutenant.

Le cœur de la caverne ou l’approche intérieure

Le héros fait face à ses peurs, ses doutes et ses faiblesses intérieures tout en continuant son voyage et son apprentissage.

Dans « Star Wars » :

Luke doit trouver l’équilibre entre la lumière et l’obscurité, faire face à ses peurs et à ses doutes intérieurs, et commence à prendre conscience de son potentiel en tant que Jedi.

Le plan ne fonctionne pas et il finit par être piégé dans l’Étoile de la Mort avec Han Solo et Chewbacca.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Ici, la caverne est présente littéralement : il s’agit d’une grotte remplie d’enfants esclaves… Indiana se rend compte que sa mission n’est pas aussi simple, qu’il ne s’agit pas de juste rapporter une pierre à un vieil homme… Il doit libérer des dizaines de prisonniers.

L’Épreuve Suprême

Le héros se confronte pour la 1ère fois directement à l’antagoniste (le « méchant »). Il ne va pas réussir à le vaincre, littéralement ou figurativement, mais c’est le début de son processus de transformation. Cependant, l’antagoniste est désormais pleinement réveillé, il se précipite vers sa mission de destruction totale. L’action s’intensifie, l’urgence est à son comble !

Dans « Star Wars » :

Obi-Wan Kenobi a réussi a désactiver le rayon tracteur afin qu’ils puissent s’échapper, mais lors d’un combat avec Dark Vador, il se sacrifie et ce dernier le tue. Luke doit maintenant venger son mentor et poursuivre ses enseignements.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Indiana est soumis à l’influence du pouvoir maléfique de la pierre précieuse, mettant en jeu sa propre intégrité et celle de ses compagnons.

La récompense

Les enjeux continuent à grimper en flèche, le compte à rebours est officiellement enclenché… Mais c’est le moment de la récompense : le héros reçoit une révélation, une connaissance ou une récompense qui l’aide à progresser vers son objectif final.

Il se fait remarquer par sa transformation incroyable, il a appris de son échec et en sort grandi.

Dans « Star Wars » :

Luke reçoit l’épée laser d’Obi-Wan, le sabre laser de son père, ce qui symbolise l’héritage Jedi et le pouvoir qu’il peut désormais utiliser.

Luke a également sauvé la princesse et récupéré les plans de l’Étoile de la Mort. Ils ont maintenant les connaissances nécessaires pour détruire la plus grande arme de l’Empire Galactique.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Indiana est sorti de sa transe par Demi-Lune et ils réussissent à vaincre les forces maléfiques, à sauver le village et à récupérer la pierre précieuse.

Acte 3 : le Retour à la Maison

Le chemin du retour

Le héros entame le voyage de retour vers son monde ordinaire. Mais le méchant n’a pas dit son dernier mot…

Dans « Star Wars » :

Luke retourne vers la base cachée de la rébellion avec les plans de l’Étoile de la Mort pour préparer l’affrontement avec Dark Vador.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Indiana et ses compagnons s’échappent du temple maudit.

La résurrection

Le héros affronte son plus grand défi ou l’antagoniste principal, mettant à profit tout ce qu’il a appris et surmonté jusqu’à présent. Il atteint l’apogée de son aventure, le point culminant de son périple. Cet affrontement est l’un des moments clés de ton récit. Le suspense est à son comble, les enjeux sont les plus élevés. Ce combat final doit être mémorable et gratifiant pour les lecteurs.

Après avoir manqué mourir la première fois, le héros triomphe face à son adversaire.

Dans « Star Wars » :

Les Rebelles combattent l’Empire dans une bataille spatiale épique, Luke étant un des pilotes de X-Wing. Il est le seul à réussir à atteindre les tranchées de l’Étoile de la Mort, mais Dark Vador et ses ailiers sont à ses trousses. Luke utilise la Force pour se guider alors qu’il tire sur le point faible de l’Étoile de la mort, la détruisant pour de bon.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Lors de leur fuite, pendant un moment, Willie et Demi-Lune craignent qu’Indiana soit lui aussi tombé de la falaise, comme le méchant, et soit devenu la proie des crocodiles. Mais la main d’Indiana apparaît et il se hisse sur le sol ferme.

Le retour avec le don

Mais l’aventure n’est pas finie pour autant. Toutes les questions de l’intrigue ont été résolues, et le héros revient dans son monde ordinaire. Il n’est plus tout à fait le même. Il a évolué grâce à son voyage et a acquis de nouvelles compétences et de nouvelles connaissances. Il a subit une transformation profonde ou une renaissance symbolique après avoir surmonté l’épreuve finale. Il a eu une révélation, une prise de conscience profonde sur lui-même ou sur le monde qui l’entoure, qui l’a aidé à grandir et à changer.

Le héros porte désormais avec lui le don, la sagesse ou le changement qu’il a acquis au cours de son voyage, et l’utilise pour le bien de tous. Il est d’ailleurs reconnu comme tel.

Dans « Star Wars » :

Luke et Han retournent à la base de la rébellion en tant que héros triomphants, inspirant les autres à se battre contre l’oppression et à croire en la Force. Luke devient un symbole d’espoir et de résistance contre l’Empire. La paix règne dans toute la galaxie, en tout cas pour le moment.

Dans « Indiana Jones et le Temple maudit » :

Indiana ramène la pierre précieuse au village et les enfants reviennent au village.

Et voilà les étapes principales du Hero’s Journey ! En les comprenant, tu peux construire une histoire qui tient en haleine tes lecteurs.

Et pour que tu ne me dises pas que ça ne marche qu’avec des histoires à la Star Wars, ce genre de structure et de personnages : attention les yeux, on va voir ce qu’on va voir, tu vas avoir droit à un exemple issu d’un genre très différent !

Exemple du Voyage du Héros dans « Orgueil et préjugés », de Jane Austen

Le monde ordinaire : Elizabeth Bennet vit dans la campagne anglaise du XIXe siècle, entourée de sa famille et de la société rigide de l’époque.

L’appel à l’aventure : L’arrivée du riche et mystérieux Mr Darcy dans leur voisinage crée une intrigue et suscite l’intérêt de la mère et des sœurs Bennet.

Le refus de l’appel : Elizabeth, animée par son orgueil et ses préjugés, rejette initialement Mr Darcy en raison de sa première impression négative.

La rencontre avec le mentor : Elizabeth trouve un soutien et des conseils de sa tante, sage et attentionnée, Mrs Gardiner.

Le passage du premier seuil : Elizabeth est invitée à se rendre à Pemberley, la propriété de Mr Darcy, où elle est confrontée à la grandeur de son monde et à une vision différente de lui.

Les tests, les Alliés, les Ennemis : Elizabeth est confrontée à des rumeurs et des quiproquos, ainsi qu’à la désapprobation de sa famille, tandis que ses sentiments pour Mr Darcy se développent.

Le cœur de la caverne ou l’approche intérieure : Elizabeth remet en question ses propres préjugés et se rend compte de ses erreurs passées, commençant à voir la véritable nature de Mr Darcy.

L’Épreuve Suprême

Elizabeth apprend que sa sœur Lydia s’est enfuie avec Mr Wickham pour l’épouser.

La récompense : Elizabeth reçoit une lettre de Mr Darcy qui explique ses actions passées, clarifie les malentendus et lui déclare son amour.

Le chemin du retour : Elizabeth retourne chez elle pour faire face à sa famille et à l’opposition sociale à sa relation avec Mr Darcy.

La résurrection : Lors d’une entrevue chaotique, Elizabeth défend son choix d’épouser Mr Darcy malgré l’opposition de Lady Catherine de Bourgh. Elizabeth se libère des préjugés sociaux et fait preuve de courage en choisissant de suivre son cœur et d’épouser Mr Darcy.

Le retour avec le don : Elizabeth et Mr Darcy reviennent dans la société en tant que couple uni, apportant une leçon d’amour et de dépassement des préjugés à leur entourage.

Tout envoyer balader !

Le modèle du Voyage du Héros est un guide. Ce n’est ni un livre de recettes, ni une formule mathématique.

Christopher Vogler

Vogler nous explique dans son livre « Le guide du scénariste » qu’une bonne histoire peut ne pas suivre toutes les étapes du voyage du Héros, et que c’est même recommandé ! Il ne faut surtout pas forcer ton histoire à rentrer dans cette structure narrative. Il faut d’abord réfléchir au fond, puis les besoins de ton histoire guideront sa forme.

Il met aussi en avant le fait que l’on peut utiliser les différentes étapes dans un autre ordre. Pour cela, il conseille de noter nos scènes sur des fiches, plutôt qu’à la suite les unes des autres sur un document unique. De cette façon, on peut les interchanger si c’est nécessaire, ou les dupliquer…

Vogler explique même que les gens vont davantage préférer des histoires qui font voler en éclat les conventions et les structures, si cela est fait de manière créative. Mais pour faire cela, il faut connaître ces règles !

Mon conseil

Si tu veux utiliser cette structure narrative pour écrire ou réécrire ton roman, au lieu de te demander « Est-ce que je suis bien le Voyage du Héros ? », je pense qu’il vaut mieux que tu te demandes « Est-ce que mon histoire progresse ? Est-ce qu’elle avance ? Est-ce que je propose des hauts et des bas au niveau des émotions ? Est-ce que le lecteur sera satisfait à la fin ? ». Et si tu réponds non à ces questions, alors tu pourras emprunter quelques astuces du Voyage du Héros pour t’aider.

Par exemple, donne plus d’épreuves à ton héros, plus d’ennemis, introduit un mentor pour faire avancer l’intrigue, ou fait du climax un moment d’épreuve suprême épique.

? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

Voilà un petit plan d’actions à faire, pour apprendre à utiliser la structure du Voyage du Héros :

1. Lis attentivement cet article et ces exemples !

2. Analyse des livres, films, séries télévisées ou jeux vidéo, à la lumière des étapes du Voyage du Héros, pour mieux comprendre leur structure narrative. Vois comment chaque partie contribue à faire avancer l’intrigue et à développer les personnages.

2 bonus. Tu peux même réfléchir à ton propre voyage, à ton propre parcours de vie : identifie les étapes du Voyage du Héros qui pourraient s’appliquer à tes expériences personnelles. Ça pourrait t’aider à mieux comprendre ta propre croissance et transformation. Ou fait la même chose avec la vie de personnages célèbres.

3. Pratique l’utilisation du Voyage du Héros, par exemple en écrivant des histoires courtes, ou en utilisant en tant que guide cette structure dans tes projets d’écriture. Tu peux créer tes propres personnages, aventures et péripéties en t’inspirant des différentes étapes.

4. Ou analyse une des histoires que tu as déjà écrites, en te posant la question de si cette structure peut t’aider à les améliorer. Identifie toutes les étapes de ton histoire. Sont-elles toutes présentes ? Si non, est-ce gênant ? Est-ce que ces étapes ne pourraient pas t’aider à intensifier le « ventre mou » de ton histoire, à savoir le 2ème acte ? Ou une autre partie ? Pose-toi aussi les questions de la partie « Mon conseil » juste au-dessus.

Hey, aventurier de l’écriture ! Tu connaissais le Voyage du Héros ? Est-ce que cette structure narrative a été ton alliée secrète dans l’écriture de tes récits ? Si tu as des questions sur le Voyage du Héros ou si tu veux partager ton expérience, n’hésite pas à nous raconter ça en commentaires !

Trouve ton lieu d’écriture idéal et booste ta créativité et ton efficacité !

Trouve ton lieu d’écriture idéal et booste ta créativité et ton efficacité !

On n’en parle pas forcément souvent, mais le lieu où tu prépares, écris, et où tu fais les (nombreuses) révisions de ton prochain roman est de la plus grande importance ! Un environnement propice peut avoir un impact considérable sur ton efficacité mais aussi sur ton inspiration. Ton lieu d’écriture pourrait même nourrir ta créativité et devenir ton meilleur allié dans ton exploration littéraire !

Alors, prêt à découvrir le lieu qui libérera tout ton potentiel créatif, qui t’aidera à trouver l’inspiration et qui boostera ta créativité ? C’est parti, voici toutes mes idées pour te trouver un lieu d’écriture idéal.

L’importance d’un lieu dédié à l’écriture

Évite les distractions et favorise ta concentration

La raison la plus évidente d’avoir un lieu dédié à l’écriture, c’est que ça va te permettre de te concentrer sur tes tâches, plutôt que d’être interrompu par les gens de ton foyer, par exemple, si tu écris à la maison.

Plus de distractions extérieures, plus de notifications tout azimut si c’est possible pour toi, et en plus, tu auras pris le temps de dire aux gens autour de toi que oui, ce n’est pas parce que tu fais ça de la maison, que ce n’est pas quelque chose d’important. Et que oui, il ne faut pas t’interrompre quand la porte est fermée, sauf cas d’extrême urgence, genre si les martiens ont enfin décidé de débarquer.

À quand un Alf dans mon jardin ? Mais je m’égare.

Ok, je sais que ce n’est pas forcément facile de faire comprendre ça à ta famille ou à tes colocs. Mais si tu prends l’écriture au sérieux, dis-le ! Et sache que tu as le droit d’écrire dans de bonnes conditions.

bureau girly

Conditionne ton esprit pour te mettre dans le bon état pour écrire

Et puis, quand tu rentres dans cet endroit pour écrire, tu laisses aussi de côté la lessive à lancer, le lave-vaisselle à vider, le rosier à tailler. Je sais de quoi je parle ! J’ai toujours autre chose à faire…

Mais comme j’adore mon activité, j’ai conditionné mon cerveau : quand je suis à mon bureau, c’est pour bosser sur mon roman, ou pour écrire des articles pour ce blog, ou des posts pour les réseaux sociaux, ou… La liste est longue, je m’arrête là.

C’est un peu comme quand tu entres dans ton bureau, dans ta tour de La Défense : ton cerveau sait que non, tu n’es pas là pour cuisiner des muffins, ni pour regarder le dernier épisode de la série La Reine Charlotte, sur Netflix.

Quoique… Mais c’est un autre débat sur le travail !

En rentrant dans ce lieu, ou en t’asseyant là où tu as choisis, en te mettant devant ton ordi ou ta feuille, tout ton corps sait pourquoi tu es là. Et c’est bien plus facile de s’y mettre.

Un coin personnel dédié à l’écriture

Une atmosphère propice à la concentration et à la créativité

Le mieux, c’est que tu puisses t’aménager un espace dédié uniquement à l’écriture et à tout ce qui touche à l’écriture.

J’ai cherché mon nouveau logement avec en tête d’avoir un lieu confortable pour mon bureau dans cet appartement, vu que je voulais traiter ça comme un vrai métier. Je voulais quelque chose de lumineux, vu que j’allais y passer un sacré nombre d’heures, avec une vue. Je voulais une pièce dédiée, d’ailleurs j’ai décidé de faire mon bureau dans ce qui était la chambre à l’origine sur les plans de l’architecte ! Donc j’ai un graaaand bureau (avec aussi mes livres, et des placards fermés pour l’administratif, les loisirs créatifs, les photos…) et une petite chambre.

Mais devine où je passe le plus de mon temps (en tout cas, réveillée) ? Dans mon bureau. Donc autant qu’il soit confortable.

J’ai donc fait installé des prises en plus, j’ai mis une déco motivante mais pas trop distrayante, j’ai placé les placards dans mon dos, je me suis mise face à la fenêtre, face aux arbres et à l’horizon.

J’ai un autre lieu, dans la même pièce, un ancien bureau d’ordinateur que j’ai aménagé en bureau debout. Là, je suis face à un mur rempli de citations, de photos, de dessins en rapport avec mes activités et avec le roman que j’écris.

Mon bureau est tout à fait ce que je voulais : agréable, hygge, cosy, comme un cocon. J’y sirote mes boissons chaudes préférées au milieu de ce qui me fait plaisir et m’inspire : de la couleur, des fleurs, des choses joyeuses et positives, de jolis mugs, du bon thé ou du bon café…

bureau de Juliette Beaufrère
vue du bureau de Juliette Beaufrère

Les vues que j’ai face à moi quand je travaille !

L’importance du confort

Les séances d’écriture, ça peut durer des heures ! C’est donc important que tu sois dans une posture agréable, quelque soit celle qui te convient le mieux : assis, debout, sur une jambe, allongé sur ton lit…

Fais juste attention à ne pas te coincer les trapèzes ou le cou, à ne pas t’abîmer les yeux, bref, prends soin de ton corps ! Comme on le dit, on en a qu’un, autant le ménager pour qu’il reste en bonne santé le plus longtemps possible !

Si tu veux plus d’infos sur le sujet, Joanna Penn, mon auteure chouchou qui donne tellement de bons conseils en marketing d’auteur, a écrit un livre sur le sujet avec le Dr Euan Lawson, The Healthy Writer (« l’auteur en bonne santé »).

The Healthy Writer - Joanna Penn

Mais il s’agit pour toi de trouver aussi la bonne stimulation : le confort, oui, mais il faut pouvoir alimenter ta créativité. Il va falloir trouver ce qui toi, te stimule. Je te parle d’un lieu dédié, chez toi, depuis le début de cet article, mais ce n’est peut-être pas du tout ce dont tu as besoin ! Il est temps de t’écouter et de déterminer tout ça.

bureau debout

Les différents lieux d’écriture

Expérimente !

Eh oui, certains auteurs vont préférer le calme et la tranquillité d’une bibliothèque ou d’une pièce paisible chez soi (moi ! moi ! moi !).

Mais d’autres vont vouloir plus de stimulations : un environnement animé, comme un café ou un parc remplis de vie, et ils se sentent pousser des ailes. Tu peux aussi te laisser guider par ton humeur, ton envie ou ton besoin du moment.

Au début, quand tu n’as pas encore l’habitude, n’aie pas peur d’expérimenter différents espaces, de te mettre à écrire dans des lieux ou a priori, ça n’est pas parfait. On ne sait jamais !

Ensuite, même après des mois ou des années dans un lieu, sors un peu de zone de confort et essaye un autre endroit : tu seras peut-être surpris !

Tiens, d’ailleurs, là j’ai envie de m’installer sur mon balcon fleuri ! Il fait beau, pas trop chaud, c’est parfait. Allez hop !

ecriture sur l'herbe

Bibliothèques, cafés, parcs : des lieux stimulants pour l’imagination… ou pas !

Se poser à un terrasse de café, de salon de thé, ou dans un parc bondé : c’est sûr que ça stimule mon imagination ! J’invente les histoires de vie de tout le monde, je note des futurs personnages, des situations, des répliques…

Mais dans ce genre de lieu, c’est très difficile pour moi de me concentrer, en tant qu’ultra sensible (trop de bruits, trop d’odeurs, de sollicitations…).

Donc c’est irréalisable d’y faire une séance d’écriture, ou de travail, à moins, peut-être, de mettre un casque anti-bruit (je n’ai jamais essayé).

Mais je sais que ça peut convenir à certains ! Nous sommes tous différents, et c’est tant mieux.

écriture dans un café

Les bienfaits de la nature : écrire en plein air

Tu peux aussi te dire que tu trouveras plus facilement l’inspiration dans la nature. En effet, suivant l’histoire que tu nous prépares, ça peut carrément déclencher ton imagination ! La nature éveille nos sens de manière assez extraordinaire : le bruit apaisant des chants des oiseaux, le parfum des fleurs dans l’air, la caresse d’une petite brise sur ta peau ou les variations de lumière peuvent effectivement nourrir ta créativité.

Cette zone de calme va aussi te sortir de ton quotidien, si tu n’y arrives pas autrement, et peut-être te plonger de manière encore plus immersive dans ton écriture, en te permettant de te connecter plus profondément avec tes pensées, tes émotions.

Et quand on sait qu’une plongée dans la nature permet de réduire le stress, la fatigue mentale, et favorise la relaxation, on comprend que notre concentration y soit accrue.

Alors ? Ça te dit ? Tu prends ton ordi, ou tes carnets, et tu vas te promener jusqu’à trouver l’endroit parfait ? Tu choisis quoi ? Au fond d’une forêt ou une vue sur la campagne ? D’ailleurs, une simple vue sur la nature de ta fenêtre peut permettre d’avoir un peu les mêmes effets.

Je ne le fais malheureusement pas souvent, je ne sais pas pourquoi…

La diversité des lieux

Et d’ailleurs, ton choix de lieux d’écriture n’a pas forcément besoin d’être définitif. Tu peux te dire que tu vas explorer des lieux insolites ou inattendus pour écrire, que tu vas les essayer pendant une après-midi ou une journée ou une semaine…

Parfois, je bouge dans le salon avec mon ordinateur et mes carnets, et c’est déjà un gros changement. Mais en même temps c’est très rare, je suis tellement bien dans mon bureau ! Mais ça peut m’arriver de ne pas avoir envie de travailler dans mon bureau, par exemple après des vacances : je n’ai pas encore envie de me remettre vraiment dans le bain, donc je reprends doucement, je fais ce que j’ai envie la première journée, et je travaille sur le canapé.

Par contre, j’ai souvent voyagé et travaillé en même temps, par exemple en travaillant le matin et en faisant du tourisme l’après-midi – je suis plus du matin. J’ai aussi souvent travaillé à Dunkerque chez mon chéri où j’ai testé plusieurs endroits de sa maison, ou bien dans de nouveaux endroits quand je l’accompagnais dans ses missions de wwoofing.

bureau dans la forêt

Changer de décor pour combattre la stagnation et le blocage

Et d’ailleurs, j’ai souvent remarqué que j’avais pas mal de nouvelles idées quand je voyage pour le loisir, mais aussi quand je voyage et que je travaille. Je découvre de nouvelles régions, mon lieu d’écriture est différent de d’habitude, je suis sortie de ma zone de confort : je ne sais pas exactement ce qui provoque ça, mais ça stimule mon imagination.

Alors si tu as une panne d’écriture, un blocage, changer de lieu, tester autre chose, va peut-être pouvoir t’aider !

lecture dans la nature

Les rituels et les habitudes dans ton lieu d’écriture

Créer des rituels pour se mettre dans la bonne disposition d’esprit

Certains auteurs utilisent même une routine pour faciliter la transition vers l’écriture, des petits rituels d’ancrage avant de commencer, comme de la méditation, mettre une musique particulière, lire quelque chose…

Si je réfléchis bien, je n’ai pas vraiment de petit rituel de ce genre, sauf peut-être en phase d’écriture, où je relis systématiquement la scène que j’ai écrite la veille pour me mettre dans l’ambiance.

Par contre, j’ai des rituels pour l’écriture de certaines scènes : avant d’écrire des scènes de baiser, ou un peu hot, ou des scènes de dispute, bref, des scènes avec des émotions fortes, ça peut m’arriver assez souvent de regarder des bouts de films ou des vidéos sur YouTube sur ce sujet, ou de relire des passages de livres que j’aime et qui m’ont émue. Tout ça à nouveau pour me mettre dans la bonne ambiance.

Et avant d’écrire des descriptions, par exemple, je me plonge dans mes photos (j’écris essentiellement sur des lieux où je suis déjà allée) ou dans des vidéos YouTube, dans des articles sur Internet…

On peut dire effectivement que ce sont devenus mes petits rituels avant d’écrire. Est-ce que tu en as aussi ?

café fumant et ordinateur portable

Établir des horaires réguliers et des routines d’écriture

Je lis souvent qu’il faut définir des plages horaires dédiées à l’écriture, dans le lieu d’écriture choisi, qu’il faut s’engager à respecter ses horaires, à maintenir une discipline.

Je suis d’accord, et pas d’accord.

J’ai beaucoup travaillé mon organisation, ma semaine idéale, mon mois idéal, grâce à La Méthode Piano d’Olivia Bienvenu et grâce à la formation Mission Organisation et Productivité de The BBoost.

Ça m’a permis de définir des blocs de temps en fonction de mes énergies. J’ai pu déterminer, en m’observant sur plusieurs semaines, quand est-ce que j’étais plus facilement dans la bonne énergie pour écrire, quand est-ce que ça coulait tout seul ou presque, quand est-ce que ça ne me demandait pas d’effort.

J’ai donc effectivement des plages horaires dédiées à l’écriture, des horaires à maintenir (le matin, et plutôt les lundi, mardi et jeudi).

Mais non, je n’écris pas tous les jours et toujours à la même heure.

Alors, c’est quoi, tes périodes optimales pour écrire ?

? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

Pose-toi ces questions pour trouver ton lieu d’écriture idéal :

1. As-tu déjà un lieu qui pourrait convenir, dans lequel tu te sens à l’aise pour écrire ?

2. De quoi as-tu besoin pour être bien dans ce lieu ?

3. As-tu besoin d’un espace dédié exclusivement à l’écriture, ou peux-tu t’adapter et de concentrer dans n’importe quel environnement ?

4. Si c’est chez toi : que peux-tu changer chez toi pour avoir un lieu idéal ?

5. Es-tu plus efficace dans un espace minimaliste et épuré, ou entouré d’objets inspirants et stimulants ?

6. Préfères-tu écrire en position assise, debout ou en te mettant dans une posture particulière ?

7. Si ce lieu idéal n’est pas chez toi : quel environnement te stimule et favorise ta concentration ?

8. As-tu besoin de te sentir connecté à la nature pour écrire au mieux ?

9. Ou as-tu plutôt besoin d’un lieu intérieur ?

10. Préfères-tu le calme absolu ou une légère ambiance de fond ?

11. Préfères-tu écrire en solitaire ou être entouré d’autres personnes ?

12. Quel impact le décor et l’esthétique de ton environnement d’écriture ont-ils sur ton inspiration et ta motivation ?

Dis-moi tout dans les commentaires : comment est ton petit coin d’écriture idéal ? Quelles sont tes astuces pour plus d’inspiration et de créativité ?

Comment maîtriser la structure en 3 actes pour écrire ton roman

Comment maîtriser la structure en 3 actes pour écrire ton roman

Même si elle est assez classique, la structure en 3 actes est la méthode narrative la plus courante et la plus utilisée. Elle fonctionne depuis la nuit des temps, que ce soit pour des romans, des pièces de théâtre, des films, des séries et même des pubs !

Même s’il ne faut pas la prendre comme une règle absolue et qu’en tant qu’auteur, tu pourras toujours la modifier et l’adapter en fonction de tes besoins narratifs. Il existe aussi d’autres structures narratives dont je te reparlerai bientôt sur ce blog.

Une structure narrative te permet de mettre en forme ton histoire, de l’organiser de manière cohérente pour captiver et provoquer l’engagement de tes lecteurs.

Pour en savoir plus, tu peux lire mon article « Pourquoi utiliser une structure narrative pour écrire ton roman ? »

Avec la structure en 3 actes, tu vas créer 3 parties distinctes dans ton histoire, chacune jouant un rôle spécifique dans la progression de l’intrigue de ton roman.

Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

Exemples d’histoires qui utilisent la structure en 3 actes

Pour que ce soit tout de suite plus clair pour toi, voici des exemples d’histoires, structurées en 3 actes.

« Roméo et Juliette » de William Shakespeare (pièce de théâtre, films)

    Acte 1 : La rencontre de Roméo et Juliette lors d’une fête, malgré la rivalité de leurs familles respectives.

    Acte 2 : Roméo et Juliette se marient secrètement, mais leur bonheur est de courte durée.

    Acte 3 : Une série de malentendus tragiques mène à la mort de Roméo et Juliette.

      « Orgueil et préjugés » de Jane Austen (livre, films, séries)

        Acte 1 : on nous présente les 5 sœurs Bennet, qui doivent toutes être mariées. L’une d’entre elles, Elizabeth, rencontre Mr Darcy, un homme riche et orgueilleux, tandis que Mr Bingley, célibataire, s’installe dans les environs.

        Acte 2 : Elizabeth et M. Darcy se confrontent à leurs préjugés mutuels et à la désapprobation de leur société respective, mais finissent par tomber amoureux.

        Acte 3 : Elizabeth doit faire face à une série de révélations sur les actions passées de M. Darcy, mais finit par accepter ses excuses et épouser l’homme qu’elle aime.

        « Quatre mariages et un enterrement » de Richard Curtis (film)

        Acte 1 : Présentation de Charles, un célibataire qui fréquente divers mariages et événements sociaux avec ses amis.

        Acte 2 : Charles rencontre Carrie, une Américaine séduisante, et ils ont une relation tumultueuse qui est interrompue par une tragédie inattendue.

        Acte 3 : Charles réalise qu’il est amoureux de Carrie et tente de la retrouver avant qu’elle ne quitte le pays.

        « Game of Thrones » (série)

        Acte 1 : Les grandes maisons de Westeros s’affrontent pour le trône de fer, alors que l’hiver approche et que des forces surnaturelles se réveillent.

        Acte 2 : Les intrigues, les alliances et les trahisons se multiplient alors que les personnages luttent pour leur survie et leur position de pouvoir.

        Acte 3 : Les forces surnaturelles menacent l’existence même de Westeros, tandis que les personnages se réunissent pour faire face à la menace.

        Perrier – « La Lionne » (publicité)

        Acte 1 : La publicité commence par un plan rapproché sur un lion et sur une femme, qui avancent l’un vers l’autre dans la savane.

        Acte 2 : Ils grimpent maintenant tous les deux sur une colline, vers une bouteille de Perrier posée au somment, jusqu’à arriver face à face, la bouteille entre eux.

        Acte 3 : Le lion qui rugit de toutes ses forces pour faire peur à la femme, mais elle ne se laisse pas faire et rugit à sont tour. Le lion s’enfuit et la femme boit le Perrier. On entend le slogan : « De l’eau. De l’air. La vie. »

        Toute mon adolescence, cette pub !

        Mais c’est quoi exactement la structure en 3 actes ?

        Il s’agit de découper ton histoire en 3 parties, qui finissent toutes par un « nœud dramatique », ou « plot point » en anglais : un point d’intrigue où il se passe quelque chose, où il arrive quelque chose au personnage principal, qui le pousse dans une direction différente.

        Tu veux apprendre plus précisément de quoi il s’agit ? C’est parti ! Voyons ensemble les 3 actes plus en détails.

        ACTE 1 : La mise en place, l’exposition

        Le but des scènes de cet acte ?

        • Présenter le personnage principal
        • Présenter son problème, son conflit principal
        • Mais aussi par exemple introduire le méchant de l’histoire
        • Ou introduire par exemple celui ou celle dont ton personnage principal va tomber amoureux
        • Ou introduire le crime si tu écris un policier.

        Tu vois l’idée !

        Il faudra aussi présenter :

        • Le cadre, l’univers de ton histoire, le contexte
        • Voire présenter les mondes de ton histoire, si tu écris du Fantastique, ou de la Science-Fiction, par exemple

        On trouve ensuite dans l’Acte 1 un « incident déclencheur« , quelque chose qui va perturber l’équilibre initial de l’histoire et donner une nouvelle direction à l’histoire. Tu n’as pas d’histoire si tu n’as pas au moins l’incident déclencheur !

        En effet, si ton histoire c’est : « M. Fox se lève tous les matins à la même heure, prépare le même petit-déjeuner depuis plus de quarante ans, monte dans le même bus, et arrive au travail où il s’installe à 8h précises à son bureau parfaitement ordonné. » et qu’il ne se passe rien de plus pendant tout le roman, quel est l’intérêt ?

        Par contre, si un matin, M. Fox rate son bus de 7h32 alors que ça ne lui est jamais arrivé, ou qu’il n’entend pas son réveil et arrive en retard, ou qu’il ne se réveille pas du tout parce qu’il est mort… Là on a créé de l’intérêt !

        Le lecteur va se demander : pourquoi ? Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qui a fait en sorte que M. Fox est sorti de son train-train quotidien ? Et surtout : que va-t-il se passer ensuite ? Comment M. Fox va-t-il réagir ? Quelles vont être les conséquences sur sa vie ou sur celles de sa famille, de ses collègues ?

        Cet acte se finit par le 1er nœud dramatique, qui est le moment où l’intrigue commence vraiment. Et plus celui-ci est intéressant et important, plus tes lecteurs seront impliqués dans la suite de ton histoire.

        Tu dois y présenter le problème que le personnage principal va devoir résoudre. Il doit pousser ton personnage vers l’action.

        Tu veux un exemple ?

        Dans le film des années 90 « Retour vers le futur », l’incident déclencheur correspond au moment où Marty accepte de venir sur le parking pour participer à l’expérience de voyage dans le temps.

        Le nœud dramatique #1 correspond quant à lui au moment où Marty en vient à empêcher sans le vouloir ses parents de se rencontrer, ce qui met son existence-même en péril ! Il doit maintenant les faire tomber amoureux, en une semaine, ou alors il cessera d’exister… Oups !

        Pour résumer

        Dans l’acte 1, tu as une présentation de ton histoire, puis un « jusqu’à ce que » – un événement déclencheur qui plonge l’histoire dans autre chose – et enfin l’action que va entreprendre ton personnage principal, liée au déclencheur.

        organisation pour structurer son roman en 3 actes

        ACTE 2 : Le développement

        Il s’agit de la partie la plus longue de ton histoire. On dit qu’en général, l’acte 1 et l’acte 3 font chacun un quart de l’histoire, l’acte 2 fait donc la moitié.

        L’acte 2 va développer le conflit principal de ton personnage. Celui-ci doit maintenant réagir à ce qui a bousculé sa vie à l’acte 1. Il s’attaque à son problème, il se confronte à des nouvelles difficultés liées au nœud dramatique #1 (provenant de l’extérieur ou de l’intérieur de lui), il apprend aussi de nouvelles choses.

        Traditionnellement, on conseille de faire bien attention à continuer à construire de la tension dans cet acte, à maintenir l’intérêt, à rendre les problèmes du personnage principal de plus en plus insolubles. Il faut aussi qu’il y ait un sentiment d’urgence. Tu peux donc y inclure des rebondissements, des retournements de situation et des moments de tension, des défis, des obstacles et des conflits qui vont pousser le personnage principal à agir et à changer, à faire des choix qui le mèneront à son objectif final – ou à sa perte.

        Les nœuds dramatiques doivent donc évoluer, être de plus en plus importants, au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue.

        C’est dans ce 2ème acte que l’on peut trouver des limites à cette structure des 3 actes, mais je t’en parle plus loin…

        Classiquement, l’acte 2 a un nœud dramatique environ au milieu de l’histoire – d’ailleurs les anglais en écriture scénaristique l’appellent le « mid point« , le point médian. Ce nœud relance l’action, il sert d’accélérateur à tout ce qui arrive au personnage principal, voire même il redéfinit les enjeux. Les premières solutions que notre personnage a essayées n’ont pas marchées, il doit trouver de nouvelles réponses.

        Cet acte 2 se finit aussi par un nœud dramatique, qui lance l’action et l’histoire vers sa résolution finale.

        Les anglo-saxons appellent ce nœud dramatique le « all is lost moment« , le moment où tout paraît perdu. Le personnage est au plus bas, la victoire paraît impossible à imaginer. Tout doit dépendre de ce qui va se passer ensuite.

        Tu veux un exemple ?

        Toujours dans « Retour vers le futur », le mid point correspond au moment où Marty se rend compte que sa (future) mère Lauren est tombée amoureuse de lui, au lieu de tomber amoureuse de son (futur) père George ! Il doit trouver une solution pour transformer son père en héros, ce qui permettra à sa mère de tomber amoureuse de lui à la place.

        Le « All is lost moment » correspond au moment où Marty a tout organisé pour que son père George passe pour un héros, mais que tout ne se passe pas comme prévu : George lance un coup de poing à Marty, et commence à faire des avances non désirées à Lauren… Il ne réussit pas non plus à se rebeller contre Biff. Comment Marty va-t-il réussir à changer le cours des choses, sachant qu’il lui reste de moins en moins de temps pour le faire ?

        ACTE 3 : La résolution

        Cet acte va présenter la solution au problème que ton personnage principal a découvert à l’acte 1 et aux difficultés qui se sont accumulées au fur et à mesure de l’intrigue. L’acte 1 a posé une question, l’acte 3 doit y répondre. C’est le moment le plus excitant de ton histoire !

        C’est également l’occasion pour toi de répondre à toutes les questions restées en suspens et de donner une conclusion satisfaisante à ton histoire. Le personnage doit se retrouver à la fin de l’acte 3 dans un état différent de celui où il a commencé l’histoire.

        Mais évidemment, cette résolution ne va pas se passer facilement, sinon, quel est l’intérêt ?

        L’acte 3, au contraire, va continuer à accumuler les problèmes pour le personnage principal, lui rendre la vie impossible, jusqu’au nœud dramatique ultime, appelé aussi climax, où il devra affronter le pire du pire, et résoudre (ou non) son problème. Ce dernier nœud dramatique devra donc être le plus fort, celui qui déterminera le succès ou l’échec du personnage principal. Contrairement aux autres nœuds dramatiques, le climax porte un changement « absolu et irréversible », comme le précise Robert McKee.

        À toi, en tant qu’auteur de décider s’il arrivera à triompher ou non, suivant le genre dans lequel tu écris… et ton degré de sadisme envers tes personnages ! En vrai, il faut que ce soit logique selon le genre, donc, et selon ce que tu auras donné comme ambiance à ton histoire. Tu peux aussi vouloir surprendre ton lecteur… mais attention à ne pas le décevoir non plus.

        Tu veux un exemple ?

        Dans « Retour vers le futur », le climax est effectivement formidable ! Nous sommes face à la tour de l’horloge, quelques instants avant qu’elle ne soit touchée par la foudre, ce qui permettra à Marty de retourner chez lui. Tout est très précis, à la seconde près, et les problèmes s’accumulent : le fil se détache, la voiture ne démarre pas… On se dit vraiment à chaque instant que Marty va rester coincé définitivement dans le passé…

        Les limites

        Le problème majeur de cette structure reste cette espèce de « trou », de long moment du 2ème acte, où on peut vite s’ennuyer… Ou accumuler les obstacles superficiellement, pour continuer à garder l’intérêt du lecteur…

        C’est ce qui m’arrivait régulièrement au début où j’écrivais. Est-ce que c’est aussi ton cas ? Je cherchais à combler les trous, à meubler, à inventer des sous-intrigues pour garder l’intérêt. Ou alors je me disais que mon intrigue était finalement trop courte… Ce qui était le cas ! Il me manquait des éléments pour pouvoir compléter mon histoire.

        Comment faire alors pour perfectionner tout ça ? Une des solutions est de se pencher sur une autre structure, par exemple celle du Hero’s Journey, dont je te parlerai dans un prochain article !

        ? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

        Voilà un petit plan d’actions à faire, pour apprendre à utiliser la structure narrative en 3 actes :

        1. Comprends les 3 actes (en lisant attentivement cet article !).

        2. Analyse des exemples de romans ou de films, pour y trouver cette structure. Vois comment chaque acte contribue à faire avancer l’intrigue et à développer les personnages.

        Tu pourras ensuite pratiquer l’utilisation de la structure narrative en 3 actes, en écrivant par exemple des histoires courtes ou en utilisant cette structure dans tes projets d’écriture :

        1. Identifie les moments clés, tous les nœuds dramatiques, les obstacles, les conflits, le climax, le dénouement, que ton personnage principal va devoir surmonter. Tu dois t’assurer de la bonne progression de ton histoire.

        2. Développe ton personnage. Crée un personnage solide et cohérent qui aura des motivations claires et un arc narratif* satisfaisant.

        3. Planifie chaque acte de ton histoire. Dans l’acte 1, présente les personnages et les enjeux principaux. Dans l’acte 2, développe le conflit et présente des obstacles pour vos personnages. Dans l’acte 3, résous le conflit principal de l’histoire. Assure-toi que chaque acte est clairement défini et que l’histoire progresse de manière logique.

        4. Écris un premier jet en utilisant ton plan comme guide.

        5. Révise et affine ton travail pour t’assurer que chaque acte est bien développé et que l’histoire a une bonne progression. Apporte les modifications nécessaires pour renforcer l’intrigue et les personnages.

        6. Demande des commentaires à des bêta-lecteurs, à un relecteur professionnel. Ils vont lire ton histoire et de te donner leur avis. Prends en compte leurs commentaires pour affiner ton histoire.

        * C’est quoi un arc narratif ? C‘est le fait que ton personnage se comporte ou pense d’une certaine façon au début de l’histoire, et parce qu’il lui arrive tout ce que tu as décidé, il est différent à la fin de l’histoire, il a évolué. Sa transformation peut inclure des changements émotionnels, des prises de conscience ou des évolutions dans son comportement et dans sa personnalité.

        J’adore lire tes commentaires ! Partage ton expérience avec la structure narrative en 3 actes : tu la connaissais ? Elle t’a déjà aidé ?

        Pourquoi utiliser une structure narrative pour écrire ton roman ?

        Pourquoi utiliser une structure narrative pour écrire ton roman ?

        L’erreur la plus courante faite par les auteurs débutants est sans doute de ne pas se concentrer suffisamment sur la structure narrative de leur roman. Je suis profondément convaincue qu’on doit savoir où on veut aller avec son histoire, avant même de commencer à écrire !

        Dans cet article, je te donne toutes les raisons pour lesquelles avoir une structure pour ton roman est, selon moi, indispensable. Tu vas voir, il y en a pas mal !

        Mais avant de se plonger dans ces raisons, tu dois te demander : c’est quoi, au juste, une structure narrative de roman ?

        Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

        La structure narrative : qu’est-ce que c’est ?

        Robert McKee, dans « Story » (un des livres à lire absolument quand on veut écrire) nous donne la définition d’une « bonne histoire » : il s’agit d’un récit qui vaut la peine d’être raconté, et que le monde désire entendre. Et tu sais quoi ? Pour lui, ce doit être le but ultime pour un auteur. On doit, toi et moi, se donner comme objectif de non pas seulement raconter une histoire, mais de créer une bonne histoire et de bien la raconter.

        Il précise même que le « talent littéraire » ne suffit pas. En gros, il ne suffit pas de savoir bien écrire, c’est le talent du conteur qui est primordial.

        Le talent littéraire réside dans les mots, celui du conteur réside dans la vie elle-même.

        Robert McKee

        Utiliser une structure narrative pour aider ta créativité

        Comme le dit également Robert McKee dans « Story », « le fait de maîtriser les techniques libère l’inconscient » et « maîtriser les règles permet d’optimiser son talent ». Je t’en ai déjà parlé : tu apprends les techniques d’écriture, tu les maîtrises de plus en plus au fur et à mesure de tes écrits, du coup ton cerveau n’a plus à se focaliser dessus, et tu peux enclencher ton imagination plus facilement !

        Mais comme tu l’as peut-être déjà expérimenté, c’est facile de se laisser emporter par son imagination, de se perdre dans les détails. Donner de la structure à ta créativité va donc aussi te permettre de canaliser ton énergie, pour créer une histoire cohérente et intéressante.

        En fait, utiliser une structure narrative peut clairement te faire économiser du temps et de l’énergie ! C’est pas merveilleux, ça ?

        Tu planifies les événements de ton histoire à l’avance, et quand tu es en phase d’écriture, ça t’évite d’avoir à trouver des idées ou à résoudre des problèmes d’intrigue au fur et à mesure. Tu peux te concentrer sur ton écriture, et non te soucier de la direction que doit prendre ton histoire.

        Tu ne te perds pas dans des détails inutiles et tu as moins de risque de créer des scènes qui n’ajoutent rien à l’histoire. Au contraire, tu écris les scènes qui sont pertinentes et qui contribuent à faire avancer ton intrigue.

        Et le glaçage au chocolat sur le cupcake à la framboise ?*

        Tu évites aussi grandement les blocages d’écriture. Écrire un roman peut être un processus difficile et les paralysies peuvent survenir à tout moment. Mais si tu as la feuille de route de ton histoire sous les yeux, tu peux plus facilement dépasser tout ça !

        * Oui, c’est ma version de « la cerise sur le gâteau » ! C’est quoi la tienne ?

        Utiliser une structure narrative pour tenir tes lecteurs en haleine

        L’un des arguments les plus puissants quand il s’agit de te demander si tu dois ou non utiliser une structure narrative pour ton roman, c’est de se dire qu’en le faisant, tu vas permettre de créer une histoire avec une intrigue solide, qui va tenir le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page. Rien que ça !

        Ben oui, réfléchis : tu vas pouvoir organiser ton roman de manière à planifier les moments clés qui font avancer l’intrigue. Tu peux même créer des effets de surprise en créant des rebondissements inattendus.

        Et puis, comme nous l’avons vu dans l’article « Comment et pourquoi choisir le genre de ton prochain roman ?« , tu vas aussi pouvoir réfléchir en avance à tes scènes obligatoires et aux conventions liées au genre dans lequel tu écris. Je te rappelle que chaque genre comporte ceci pour que tout le monde s’y retrouve. Un policier doit avoir un crime à résoudre, une romance, une histoire d’amour entre deux personnages.

        En les préparant à l’avance et en les intégrant à ton intrigue, tu seras sûr de ne pas les oublier, et tu auras même le temps de t’éloigner des clichés – ou pas, si c’est ton choix ! Enfin bref, tu feras des choix conscients.

        auteur structure narrative

        Utiliser une structure narrative pour ne pas perdre ton lecteur

        Beaucoup de nouveaux auteurs ont tendance à écrire de manière désorganisée ou à partir sur des sujets sans lien entre eux… et il n’y a rien de pire pour un lecteur ! Pour garder une histoire cohérente, logique, sans contradiction, en établissant une progression claire, tout au long d’un roman de plusieurs centaines de pages, et donc ne pas perdre le lecteur, il n’y a rien de mieux que les structures narratives…

        En clarifiant tes thèmes et les événements de ton histoire, mais aussi les relations entre tes personnages, tu renforces aussi les moments clés de ton intrigue. Ça aidera donc à donner de la profondeur à ton histoire. À la fin de ton roman, le lecteur aura compris et suivi plus facilement ton histoire, sa lecture aura été plus agréable, il sera donc plus enthousiaste !

        « It’s a win-win » comme disent les ricains !

        Je suis persuadée qu’apprendre à raconter une histoire te fera aussi moins peur pour te lancer dans l’écriture d’un roman. Tu ne pars pas dans tous les sens en te demandant par où commencer, comment faire, tu as une structure claire que tu n’as plus qu’à remplir ! Ces structures narratives te permettront aussi de sortir de récits un peu trop « scolaires », un peu trop sages…

        Utiliser une structure narrative pour rendre tes personnages plus crédibles

        En utilisant une structure narrative, tu vas aussi travailler sur l’arc narratif de tes personnages.

        C’est quoi un arc narratif ? En gros, c’est le fait que ton personnage se comporte ou pense d’une certaine façon au début de l’histoire, et parce qu’il lui arrive tout ce que tu as décidé, il est différent à la fin de l’histoire, il a évolué. Sa transformation peut inclure des changements émotionnels, des prises de conscience ou des évolutions dans son comportement et dans sa personnalité.

        L’arc narratif est important parce que ça permet aux personnages d’être plus développés, et donc plus crédibles et plus réalistes, plus dynamiques, et au final plus intéressants. En suivant leur évolution tout au long de l’histoire, le lecteur vit des moments émotionnels forts qui le touchent. Il se sent forcément plus connecté aux personnages et son expérience de lecture est souvent plus enrichissante.

        ? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

        Ok, maintenant, tu es d’accord pour dire qu’utiliser une structure narrative pour écrire ton roman offre plein d’avantages à toi en tant qu’auteur, mais aussi à tes lecteurs ? All right !

        Pourquoi je t’encourage à le faire ? Parce que mon but dans la vie, c’est que les gens soient le plus heureux et le plus joyeux possible. Ouais, ouais, tu peux rigoler, mais c’est vrai ! Rien ne me fait plus plaisir, en tant qu’auteur, de lire le commentaire, le mail ou le message sur Instagram, d’un lecteur qui a kiffé un de mes romans !

        Et ce que je te souhaite, c’est que tu vives ça toi aussi.

        Donc vas-y, lâche ton imagination, mais crée des histoires captivantes, incroyables, appétissantes, en t’aidant de ces formidables outils qui vont en plus te faire gagner du temps, de l’énergie et de la santé d’esprit, tout en t’assurant que tes lecteurs te suivent jusqu’à la dernière page

        Dans de prochains articles, je te détaillerai les différentes structures narratives qui existent. Tu seras peut-être être surpris si tu ne les connais pas, mais il en existe plein d’autres que la fameuse structure en trois actes !

        Prêt à passer à l’action et à utiliser une structure narrative pour écrire ton roman ? Dis-moi tout en commentaires et reviens sur ce blog pour d’autres articles sur ce sujet !