Comment maîtriser la structure en 3 actes pour écrire ton roman

Comment maîtriser la structure en 3 actes pour écrire ton roman

Même si elle est assez classique, la structure en 3 actes est la méthode narrative la plus courante et la plus utilisée. Elle fonctionne depuis la nuit des temps, que ce soit pour des romans, des pièces de théâtre, des films, des séries et même des pubs !

Même s’il ne faut pas la prendre comme une règle absolue et qu’en tant qu’auteur, tu pourras toujours la modifier et l’adapter en fonction de tes besoins narratifs. Il existe aussi d’autres structures narratives dont je te reparlerai bientôt sur ce blog.

Une structure narrative te permet de mettre en forme ton histoire, de l’organiser de manière cohérente pour captiver et provoquer l’engagement de tes lecteurs.

Pour en savoir plus, tu peux lire mon article « Pourquoi utiliser une structure narrative pour écrire ton roman ? »

Avec la structure en 3 actes, tu vas créer 3 parties distinctes dans ton histoire, chacune jouant un rôle spécifique dans la progression de l’intrigue de ton roman.

Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

Exemples d’histoires qui utilisent la structure en 3 actes

Pour que ce soit tout de suite plus clair pour toi, voici des exemples d’histoires, structurées en 3 actes.

« Roméo et Juliette » de William Shakespeare (pièce de théâtre, films)

    Acte 1 : La rencontre de Roméo et Juliette lors d’une fête, malgré la rivalité de leurs familles respectives.

    Acte 2 : Roméo et Juliette se marient secrètement, mais leur bonheur est de courte durée.

    Acte 3 : Une série de malentendus tragiques mène à la mort de Roméo et Juliette.

      « Orgueil et préjugés » de Jane Austen (livre, films, séries)

        Acte 1 : on nous présente les 5 sœurs Bennet, qui doivent toutes être mariées. L’une d’entre elles, Elizabeth, rencontre Mr Darcy, un homme riche et orgueilleux, tandis que Mr Bingley, célibataire, s’installe dans les environs.

        Acte 2 : Elizabeth et M. Darcy se confrontent à leurs préjugés mutuels et à la désapprobation de leur société respective, mais finissent par tomber amoureux.

        Acte 3 : Elizabeth doit faire face à une série de révélations sur les actions passées de M. Darcy, mais finit par accepter ses excuses et épouser l’homme qu’elle aime.

        « Quatre mariages et un enterrement » de Richard Curtis (film)

        Acte 1 : Présentation de Charles, un célibataire qui fréquente divers mariages et événements sociaux avec ses amis.

        Acte 2 : Charles rencontre Carrie, une Américaine séduisante, et ils ont une relation tumultueuse qui est interrompue par une tragédie inattendue.

        Acte 3 : Charles réalise qu’il est amoureux de Carrie et tente de la retrouver avant qu’elle ne quitte le pays.

        « Game of Thrones » (série)

        Acte 1 : Les grandes maisons de Westeros s’affrontent pour le trône de fer, alors que l’hiver approche et que des forces surnaturelles se réveillent.

        Acte 2 : Les intrigues, les alliances et les trahisons se multiplient alors que les personnages luttent pour leur survie et leur position de pouvoir.

        Acte 3 : Les forces surnaturelles menacent l’existence même de Westeros, tandis que les personnages se réunissent pour faire face à la menace.

        Perrier – « La Lionne » (publicité)

        Acte 1 : La publicité commence par un plan rapproché sur un lion et sur une femme, qui avancent l’un vers l’autre dans la savane.

        Acte 2 : Ils grimpent maintenant tous les deux sur une colline, vers une bouteille de Perrier posée au somment, jusqu’à arriver face à face, la bouteille entre eux.

        Acte 3 : Le lion qui rugit de toutes ses forces pour faire peur à la femme, mais elle ne se laisse pas faire et rugit à sont tour. Le lion s’enfuit et la femme boit le Perrier. On entend le slogan : « De l’eau. De l’air. La vie. »

        Toute mon adolescence, cette pub !

        Mais c’est quoi exactement la structure en 3 actes ?

        Il s’agit de découper ton histoire en 3 parties, qui finissent toutes par un « nœud dramatique », ou « plot point » en anglais : un point d’intrigue où il se passe quelque chose, où il arrive quelque chose au personnage principal, qui le pousse dans une direction différente.

        Tu veux apprendre plus précisément de quoi il s’agit ? C’est parti ! Voyons ensemble les 3 actes plus en détails.

        ACTE 1 : La mise en place, l’exposition

        Le but des scènes de cet acte ?

        • Présenter le personnage principal
        • Présenter son problème, son conflit principal
        • Mais aussi par exemple introduire le méchant de l’histoire
        • Ou introduire par exemple celui ou celle dont ton personnage principal va tomber amoureux
        • Ou introduire le crime si tu écris un policier.

        Tu vois l’idée !

        Il faudra aussi présenter :

        • Le cadre, l’univers de ton histoire, le contexte
        • Voire présenter les mondes de ton histoire, si tu écris du Fantastique, ou de la Science-Fiction, par exemple

        On trouve ensuite dans l’Acte 1 un « incident déclencheur« , quelque chose qui va perturber l’équilibre initial de l’histoire et donner une nouvelle direction à l’histoire. Tu n’as pas d’histoire si tu n’as pas au moins l’incident déclencheur !

        En effet, si ton histoire c’est : « M. Fox se lève tous les matins à la même heure, prépare le même petit-déjeuner depuis plus de quarante ans, monte dans le même bus, et arrive au travail où il s’installe à 8h précises à son bureau parfaitement ordonné. » et qu’il ne se passe rien de plus pendant tout le roman, quel est l’intérêt ?

        Par contre, si un matin, M. Fox rate son bus de 7h32 alors que ça ne lui est jamais arrivé, ou qu’il n’entend pas son réveil et arrive en retard, ou qu’il ne se réveille pas du tout parce qu’il est mort… Là on a créé de l’intérêt !

        Le lecteur va se demander : pourquoi ? Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qui a fait en sorte que M. Fox est sorti de son train-train quotidien ? Et surtout : que va-t-il se passer ensuite ? Comment M. Fox va-t-il réagir ? Quelles vont être les conséquences sur sa vie ou sur celles de sa famille, de ses collègues ?

        Cet acte se finit par le 1er nœud dramatique, qui est le moment où l’intrigue commence vraiment. Et plus celui-ci est intéressant et important, plus tes lecteurs seront impliqués dans la suite de ton histoire.

        Tu dois y présenter le problème que le personnage principal va devoir résoudre. Il doit pousser ton personnage vers l’action.

        Tu veux un exemple ?

        Dans le film des années 90 « Retour vers le futur », l’incident déclencheur correspond au moment où Marty accepte de venir sur le parking pour participer à l’expérience de voyage dans le temps.

        Le nœud dramatique #1 correspond quant à lui au moment où Marty en vient à empêcher sans le vouloir ses parents de se rencontrer, ce qui met son existence-même en péril ! Il doit maintenant les faire tomber amoureux, en une semaine, ou alors il cessera d’exister… Oups !

        Pour résumer

        Dans l’acte 1, tu as une présentation de ton histoire, puis un « jusqu’à ce que » – un événement déclencheur qui plonge l’histoire dans autre chose – et enfin l’action que va entreprendre ton personnage principal, liée au déclencheur.

        organisation pour structurer son roman en 3 actes

        ACTE 2 : Le développement

        Il s’agit de la partie la plus longue de ton histoire. On dit qu’en général, l’acte 1 et l’acte 3 font chacun un quart de l’histoire, l’acte 2 fait donc la moitié.

        L’acte 2 va développer le conflit principal de ton personnage. Celui-ci doit maintenant réagir à ce qui a bousculé sa vie à l’acte 1. Il s’attaque à son problème, il se confronte à des nouvelles difficultés liées au nœud dramatique #1 (provenant de l’extérieur ou de l’intérieur de lui), il apprend aussi de nouvelles choses.

        Traditionnellement, on conseille de faire bien attention à continuer à construire de la tension dans cet acte, à maintenir l’intérêt, à rendre les problèmes du personnage principal de plus en plus insolubles. Il faut aussi qu’il y ait un sentiment d’urgence. Tu peux donc y inclure des rebondissements, des retournements de situation et des moments de tension, des défis, des obstacles et des conflits qui vont pousser le personnage principal à agir et à changer, à faire des choix qui le mèneront à son objectif final – ou à sa perte.

        Les nœuds dramatiques doivent donc évoluer, être de plus en plus importants, au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue.

        C’est dans ce 2ème acte que l’on peut trouver des limites à cette structure des 3 actes, mais je t’en parle plus loin…

        Classiquement, l’acte 2 a un nœud dramatique environ au milieu de l’histoire – d’ailleurs les anglais en écriture scénaristique l’appellent le « mid point« , le point médian. Ce nœud relance l’action, il sert d’accélérateur à tout ce qui arrive au personnage principal, voire même il redéfinit les enjeux. Les premières solutions que notre personnage a essayées n’ont pas marchées, il doit trouver de nouvelles réponses.

        Cet acte 2 se finit aussi par un nœud dramatique, qui lance l’action et l’histoire vers sa résolution finale.

        Les anglo-saxons appellent ce nœud dramatique le « all is lost moment« , le moment où tout paraît perdu. Le personnage est au plus bas, la victoire paraît impossible à imaginer. Tout doit dépendre de ce qui va se passer ensuite.

        Tu veux un exemple ?

        Toujours dans « Retour vers le futur », le mid point correspond au moment où Marty se rend compte que sa (future) mère Lauren est tombée amoureuse de lui, au lieu de tomber amoureuse de son (futur) père George ! Il doit trouver une solution pour transformer son père en héros, ce qui permettra à sa mère de tomber amoureuse de lui à la place.

        Le « All is lost moment » correspond au moment où Marty a tout organisé pour que son père George passe pour un héros, mais que tout ne se passe pas comme prévu : George lance un coup de poing à Marty, et commence à faire des avances non désirées à Lauren… Il ne réussit pas non plus à se rebeller contre Biff. Comment Marty va-t-il réussir à changer le cours des choses, sachant qu’il lui reste de moins en moins de temps pour le faire ?

        ACTE 3 : La résolution

        Cet acte va présenter la solution au problème que ton personnage principal a découvert à l’acte 1 et aux difficultés qui se sont accumulées au fur et à mesure de l’intrigue. L’acte 1 a posé une question, l’acte 3 doit y répondre. C’est le moment le plus excitant de ton histoire !

        C’est également l’occasion pour toi de répondre à toutes les questions restées en suspens et de donner une conclusion satisfaisante à ton histoire. Le personnage doit se retrouver à la fin de l’acte 3 dans un état différent de celui où il a commencé l’histoire.

        Mais évidemment, cette résolution ne va pas se passer facilement, sinon, quel est l’intérêt ?

        L’acte 3, au contraire, va continuer à accumuler les problèmes pour le personnage principal, lui rendre la vie impossible, jusqu’au nœud dramatique ultime, appelé aussi climax, où il devra affronter le pire du pire, et résoudre (ou non) son problème. Ce dernier nœud dramatique devra donc être le plus fort, celui qui déterminera le succès ou l’échec du personnage principal. Contrairement aux autres nœuds dramatiques, le climax porte un changement « absolu et irréversible », comme le précise Robert McKee.

        À toi, en tant qu’auteur de décider s’il arrivera à triompher ou non, suivant le genre dans lequel tu écris… et ton degré de sadisme envers tes personnages ! En vrai, il faut que ce soit logique selon le genre, donc, et selon ce que tu auras donné comme ambiance à ton histoire. Tu peux aussi vouloir surprendre ton lecteur… mais attention à ne pas le décevoir non plus.

        Tu veux un exemple ?

        Dans « Retour vers le futur », le climax est effectivement formidable ! Nous sommes face à la tour de l’horloge, quelques instants avant qu’elle ne soit touchée par la foudre, ce qui permettra à Marty de retourner chez lui. Tout est très précis, à la seconde près, et les problèmes s’accumulent : le fil se détache, la voiture ne démarre pas… On se dit vraiment à chaque instant que Marty va rester coincé définitivement dans le passé…

        Les limites

        Le problème majeur de cette structure reste cette espèce de « trou », de long moment du 2ème acte, où on peut vite s’ennuyer… Ou accumuler les obstacles superficiellement, pour continuer à garder l’intérêt du lecteur…

        C’est ce qui m’arrivait régulièrement au début où j’écrivais. Est-ce que c’est aussi ton cas ? Je cherchais à combler les trous, à meubler, à inventer des sous-intrigues pour garder l’intérêt. Ou alors je me disais que mon intrigue était finalement trop courte… Ce qui était le cas ! Il me manquait des éléments pour pouvoir compléter mon histoire.

        Comment faire alors pour perfectionner tout ça ? Une des solutions est de se pencher sur une autre structure, par exemple celle du Hero’s Journey, dont je te parlerai dans un prochain article !

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        Voilà un petit plan d’actions à faire, pour apprendre à utiliser la structure narrative en 3 actes :

        1. Comprends les 3 actes (en lisant attentivement cet article !).

        2. Analyse des exemples de romans ou de films, pour y trouver cette structure. Vois comment chaque acte contribue à faire avancer l’intrigue et à développer les personnages.

        Tu pourras ensuite pratiquer l’utilisation de la structure narrative en 3 actes, en écrivant par exemple des histoires courtes ou en utilisant cette structure dans tes projets d’écriture :

        1. Identifie les moments clés, tous les nœuds dramatiques, les obstacles, les conflits, le climax, le dénouement, que ton personnage principal va devoir surmonter. Tu dois t’assurer de la bonne progression de ton histoire.

        2. Développe ton personnage. Crée un personnage solide et cohérent qui aura des motivations claires et un arc narratif* satisfaisant.

        3. Planifie chaque acte de ton histoire. Dans l’acte 1, présente les personnages et les enjeux principaux. Dans l’acte 2, développe le conflit et présente des obstacles pour vos personnages. Dans l’acte 3, résous le conflit principal de l’histoire. Assure-toi que chaque acte est clairement défini et que l’histoire progresse de manière logique.

        4. Écris un premier jet en utilisant ton plan comme guide.

        5. Révise et affine ton travail pour t’assurer que chaque acte est bien développé et que l’histoire a une bonne progression. Apporte les modifications nécessaires pour renforcer l’intrigue et les personnages.

        6. Demande des commentaires à des bêta-lecteurs, à un relecteur professionnel. Ils vont lire ton histoire et de te donner leur avis. Prends en compte leurs commentaires pour affiner ton histoire.

        * C’est quoi un arc narratif ? C‘est le fait que ton personnage se comporte ou pense d’une certaine façon au début de l’histoire, et parce qu’il lui arrive tout ce que tu as décidé, il est différent à la fin de l’histoire, il a évolué. Sa transformation peut inclure des changements émotionnels, des prises de conscience ou des évolutions dans son comportement et dans sa personnalité.

        J’adore lire tes commentaires ! Partage ton expérience avec la structure narrative en 3 actes : tu la connaissais ? Elle t’a déjà aidé ?

        Pourquoi utiliser une structure narrative pour écrire ton roman ?

        Pourquoi utiliser une structure narrative pour écrire ton roman ?

        L’erreur la plus courante faite par les auteurs débutants est sans doute de ne pas se concentrer suffisamment sur la structure narrative de leur roman. Je suis profondément convaincue qu’on doit savoir où on veut aller avec son histoire, avant même de commencer à écrire !

        Dans cet article, je te donne toutes les raisons pour lesquelles avoir une structure pour ton roman est, selon moi, indispensable. Tu vas voir, il y en a pas mal !

        Mais avant de se plonger dans ces raisons, tu dois te demander : c’est quoi, au juste, une structure narrative de roman ?

        Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

        La structure narrative : qu’est-ce que c’est ?

        Robert McKee, dans « Story » (un des livres à lire absolument quand on veut écrire) nous donne la définition d’une « bonne histoire » : il s’agit d’un récit qui vaut la peine d’être raconté, et que le monde désire entendre. Et tu sais quoi ? Pour lui, ce doit être le but ultime pour un auteur. On doit, toi et moi, se donner comme objectif de non pas seulement raconter une histoire, mais de créer une bonne histoire et de bien la raconter.

        Il précise même que le « talent littéraire » ne suffit pas. En gros, il ne suffit pas de savoir bien écrire, c’est le talent du conteur qui est primordial.

        Le talent littéraire réside dans les mots, celui du conteur réside dans la vie elle-même.

        Robert McKee

        Utiliser une structure narrative pour aider ta créativité

        Comme le dit également Robert McKee dans « Story », « le fait de maîtriser les techniques libère l’inconscient » et « maîtriser les règles permet d’optimiser son talent ». Je t’en ai déjà parlé : tu apprends les techniques d’écriture, tu les maîtrises de plus en plus au fur et à mesure de tes écrits, du coup ton cerveau n’a plus à se focaliser dessus, et tu peux enclencher ton imagination plus facilement !

        Mais comme tu l’as peut-être déjà expérimenté, c’est facile de se laisser emporter par son imagination, de se perdre dans les détails. Donner de la structure à ta créativité va donc aussi te permettre de canaliser ton énergie, pour créer une histoire cohérente et intéressante.

        En fait, utiliser une structure narrative peut clairement te faire économiser du temps et de l’énergie ! C’est pas merveilleux, ça ?

        Tu planifies les événements de ton histoire à l’avance, et quand tu es en phase d’écriture, ça t’évite d’avoir à trouver des idées ou à résoudre des problèmes d’intrigue au fur et à mesure. Tu peux te concentrer sur ton écriture, et non te soucier de la direction que doit prendre ton histoire.

        Tu ne te perds pas dans des détails inutiles et tu as moins de risque de créer des scènes qui n’ajoutent rien à l’histoire. Au contraire, tu écris les scènes qui sont pertinentes et qui contribuent à faire avancer ton intrigue.

        Et le glaçage au chocolat sur le cupcake à la framboise ?*

        Tu évites aussi grandement les blocages d’écriture. Écrire un roman peut être un processus difficile et les paralysies peuvent survenir à tout moment. Mais si tu as la feuille de route de ton histoire sous les yeux, tu peux plus facilement dépasser tout ça !

        * Oui, c’est ma version de « la cerise sur le gâteau » ! C’est quoi la tienne ?

        Utiliser une structure narrative pour tenir tes lecteurs en haleine

        L’un des arguments les plus puissants quand il s’agit de te demander si tu dois ou non utiliser une structure narrative pour ton roman, c’est de se dire qu’en le faisant, tu vas permettre de créer une histoire avec une intrigue solide, qui va tenir le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page. Rien que ça !

        Ben oui, réfléchis : tu vas pouvoir organiser ton roman de manière à planifier les moments clés qui font avancer l’intrigue. Tu peux même créer des effets de surprise en créant des rebondissements inattendus.

        Et puis, comme nous l’avons vu dans l’article « Comment et pourquoi choisir le genre de ton prochain roman ?« , tu vas aussi pouvoir réfléchir en avance à tes scènes obligatoires et aux conventions liées au genre dans lequel tu écris. Je te rappelle que chaque genre comporte ceci pour que tout le monde s’y retrouve. Un policier doit avoir un crime à résoudre, une romance, une histoire d’amour entre deux personnages.

        En les préparant à l’avance et en les intégrant à ton intrigue, tu seras sûr de ne pas les oublier, et tu auras même le temps de t’éloigner des clichés – ou pas, si c’est ton choix ! Enfin bref, tu feras des choix conscients.

        auteur structure narrative

        Utiliser une structure narrative pour ne pas perdre ton lecteur

        Beaucoup de nouveaux auteurs ont tendance à écrire de manière désorganisée ou à partir sur des sujets sans lien entre eux… et il n’y a rien de pire pour un lecteur ! Pour garder une histoire cohérente, logique, sans contradiction, en établissant une progression claire, tout au long d’un roman de plusieurs centaines de pages, et donc ne pas perdre le lecteur, il n’y a rien de mieux que les structures narratives…

        En clarifiant tes thèmes et les événements de ton histoire, mais aussi les relations entre tes personnages, tu renforces aussi les moments clés de ton intrigue. Ça aidera donc à donner de la profondeur à ton histoire. À la fin de ton roman, le lecteur aura compris et suivi plus facilement ton histoire, sa lecture aura été plus agréable, il sera donc plus enthousiaste !

        « It’s a win-win » comme disent les ricains !

        Je suis persuadée qu’apprendre à raconter une histoire te fera aussi moins peur pour te lancer dans l’écriture d’un roman. Tu ne pars pas dans tous les sens en te demandant par où commencer, comment faire, tu as une structure claire que tu n’as plus qu’à remplir ! Ces structures narratives te permettront aussi de sortir de récits un peu trop « scolaires », un peu trop sages…

        Utiliser une structure narrative pour rendre tes personnages plus crédibles

        En utilisant une structure narrative, tu vas aussi travailler sur l’arc narratif de tes personnages.

        C’est quoi un arc narratif ? En gros, c’est le fait que ton personnage se comporte ou pense d’une certaine façon au début de l’histoire, et parce qu’il lui arrive tout ce que tu as décidé, il est différent à la fin de l’histoire, il a évolué. Sa transformation peut inclure des changements émotionnels, des prises de conscience ou des évolutions dans son comportement et dans sa personnalité.

        L’arc narratif est important parce que ça permet aux personnages d’être plus développés, et donc plus crédibles et plus réalistes, plus dynamiques, et au final plus intéressants. En suivant leur évolution tout au long de l’histoire, le lecteur vit des moments émotionnels forts qui le touchent. Il se sent forcément plus connecté aux personnages et son expérience de lecture est souvent plus enrichissante.

        ? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

        Ok, maintenant, tu es d’accord pour dire qu’utiliser une structure narrative pour écrire ton roman offre plein d’avantages à toi en tant qu’auteur, mais aussi à tes lecteurs ? All right !

        Pourquoi je t’encourage à le faire ? Parce que mon but dans la vie, c’est que les gens soient le plus heureux et le plus joyeux possible. Ouais, ouais, tu peux rigoler, mais c’est vrai ! Rien ne me fait plus plaisir, en tant qu’auteur, de lire le commentaire, le mail ou le message sur Instagram, d’un lecteur qui a kiffé un de mes romans !

        Et ce que je te souhaite, c’est que tu vives ça toi aussi.

        Donc vas-y, lâche ton imagination, mais crée des histoires captivantes, incroyables, appétissantes, en t’aidant de ces formidables outils qui vont en plus te faire gagner du temps, de l’énergie et de la santé d’esprit, tout en t’assurant que tes lecteurs te suivent jusqu’à la dernière page

        Dans de prochains articles, je te détaillerai les différentes structures narratives qui existent. Tu seras peut-être être surpris si tu ne les connais pas, mais il en existe plein d’autres que la fameuse structure en trois actes !

        Prêt à passer à l’action et à utiliser une structure narrative pour écrire ton roman ? Dis-moi tout en commentaires et reviens sur ce blog pour d’autres articles sur ce sujet !

        Comment l’IA peut aider les auteurs de roman

        Comment l’IA peut aider les auteurs de roman

        L’intelligence artificielle (l’IA), tu en as forcément déjà un peu entendu parler… Et je parie que cela va s’amplifier dans les prochaines semaines/mois/années !

        Sans rentrer dans le débat de si on est pour ou contre, des améliorations à y apporter (internet aussi n’était et n’est toujours pas parfait !), et des menaces potentielles sur certaines activités, je te propose aujourd’hui de voir comment, selon moi, l’intelligence artificielle peut t’aider en tant qu’auteur dans ton travail d’écriture.

        Si ce sujet t’intéresse, dis-le moi en commentaires, et je pourrais développer tout ça dans d’autres articles.

        Et puis rappelle-toi : l’écriture est un jeu, alors amuse-toi bien avec l’IA !

        Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

        1. Utilisation de l’IA pour générer des idées d’écriture

        L’écriture de romans demande pas mal de compétences : de la créativité, de la persévérance, une maîtrise des techniques d’écriture. Mais même les auteurs les plus talentueux peuvent parfois manquer d’inspiration ou de motivation, et c’est bien humain. C’est là que l’intelligence artificielle peut entrer en jeu.

        Une nouvelle source d’inspiration pour stimuler ta créativité et ton imagination, ça t’intéresse ? L’IA peut en effet t’aider à trouver des idées créatives pour ton roman en cours. Pose-lui des questions, et il pourra par exemple te donner des idées de personnages, de situations, d’histoires, en fonction des critères que tu auras définis comme le genre, le style d’écriture, le public cible.

        Tu peux aussi utiliser l’IA pour trouver des images (ou les créer !), des vidéos, des musiques et d’autres sources d’inspiration qui pourront t’aider à développer tes idées d’histoire.

        Tu veux des exemples ?

        J’ai tout simplement demandé à Chat GPT : « donne moi une idée de roman dans le style comédie romantique » puis « donne moi une idée de roman dans le style policier ». Voici ses réponses !

        Chat GPT idée de comédie romantique
        Chat GPT idée de roman policier

        Certes, on n’est pas dans du très, très original, mais les conventions et les scènes obligatoires sont bien là (si tu ne sais pas ce que c’est, lis mon article « Comment et pourquoi choisir le genre de ton prochain roman ? »).

        Et puis, comme souvent avec l’IA, prends-le comme un outil, ici pour déclencher ton imagination. Tu ne garderas peut-être rien de cette histoire au final, mais peut-être que ça t’aura donné de super nouvelles idées !

        Les limites

        Bien sûr, rien ne remplacera ta propre imagination, ta propre créativité, et ta propre histoire originale et captivante. Vois donc l’IA dans ce cas comme un outil, comme je viens de le dire, de la même façon que tu t’inspires (et que tu ne copies pas !) d’autres livres, d’autres films, d’autres séries, d’autres œuvres d’art… ou même des histoires vraies.

        Exemples d’AI qui peuvent t’aider à générer des idées d’écriture, en mots ou en images

        Certaines de ces AI ne fonctionnent qu’en anglais, mais en t’aidant de DEEPL par exemple, qui est un très bon traducteur (et une AI !), tu pourras retranscrire toutes tes idées : Chat GPT, AI Writer, Ideaflip, Textio, Genario,  Writier… Et pour les images : Midjourney, Lexica, Blue Willow, Nightcafe, Canva…

        2. Utilisation de l’IA pour les recherches pour ton roman

        Tu peux aussi utiliser l’IA pour t’aider à trouver des sources de recherche pertinentes pour ton travail d’écriture, comme des informations sur des sujets spécifiques, des lieux, des époques ou des personnages qui peuvent être inclus dans ton histoire, en parallèle de tes recherches sur Google, par exemple.

        Les limites

        Pense à bien vérifier la véracité de ce que te raconte l’IA, ne prend pas tout pour argent comptant ! Par exemple, j’ai demandé à Chat GPT qui était Juliette Beaufrère, l’auteure de « Mariage et remue-ménage dans les Cotswolds » (moi, donc !)… Et voilà la réponse de Chat GPT !!!

        Chat GPT recherches sur Juliette Beaufrère

        J’apprends donc en même temps que vous que je suis publiée chez Charleston (faux !), que j’ai écrit d’autres romans (j’ai le deuxième en cours d’écriture, mais pas du tout ceux cités ! « Coup de foudre à Austenland » est de Shannon Hale et « Un amour sur mesure » est un livre pour enfants ! Et ils ne parlent pas des scénarios que j’ai écrits…), et le résumé de mon livre n’est pas du tout correct ! Il ne reste que la mention des Cotswolds et le fait que ce soit une comédie romantique… L’IA s’est bien mélangée les pinceaux ! J’ai réessayé avec l’AI Sage et ce n’était pas mieux…

        Par contre Chatsonic ou Youchat s’en sortent bien, et me donnent en plus des références pour vérifier leurs dires.

        Chatsonic recherches Juliette Beaufrère

        Donc fais attention à ce que tu demandes, et pense à bien tout vérifier. Même si je me doute que quand il s’agit d’un domaine ou de quelqu’un de connu, l’IA doit être beaucoup plus exact, puisqu’il a plus de documents à analyser et à digérer.

        Exemples d’AI qui peuvent t’aider pour les recherches pour ton roman

        Chat GPT, Poe avec plusieurs IA en un seul endroit, ChatSonic, YouChat…

        3. Utilisation de l’IA pour améliorer la structure et la cohérence de ton roman

        L’IA peut aussi t’aider à organiser tes idées, à créer des schémas cohérents, en t’aidant à suivre les grands principes narratifs comme la division de ton histoire en 3 actes, ou le Voyage du héros.

        Tu peux planifier ton intrigue en t’aidant de logiciels qui te suggèreront des événements, des rebondissements, tous les éléments clés de ton roman, afin que la lecture soit cohérente et fluide.

        Si tu veux en savoir plus sur la structure en 3 actes, tu peux lire mon article « Comment maîtriser la structure en 3 actes pour écrire ton roman« 

        Les limites

        Ces logiciels proposent des structures standards, classiques, qu’il est bon d’apprendre et de pratiquer, mais qui ne sont pas très souples, et avec lesquelles tu peux ne pas être d’accord, ou qui peuvent ne pas fonctionner pour ton roman. Mais ce sont de très bonnes bases pour débuter ! Il faut bien commencer quelque part.

        Exemples de logiciels utilisant l’AI et qui peuvent t’aider à améliorer la structure et la cohérence de ton histoire

        Save the Cat! Story Structure Software, Hiveword, Plottr…

        couple souriant

        4. Utilisation de l’IA pour améliorer la qualité de ton écriture

        Qui n’a jamais été distrait par une accumulation de fautes dans un roman, ce qui finit par nous donner envie de poser le livre ? Et ça nuit aussi pas mal à la crédibilité de l’auteur…

        Pourtant, il existe des solutions simples pour détecter les erreurs de grammaire, d’orthographe et de ponctuation. Et la première étape est de passer son manuscrit dans les pattes d’une AI spécialisée.

        Parce qu’on est d’accord que corriger manuellement ligne par ligne est non seulement hyper fastidieux (tu as mieux à faire en tant qu’auteur !) et en plus assez difficile pour l’auteur lui-même : tu vas forcément penser à ton histoire en relisant, avoir envie de modifier un élément, ou tu vas te plonger dans ton intrigue passionnante, et oups ! la petite faute d’orthographe va passer à la trappe…

        Donc mon conseil : automatise ton processus de correction en utilisant les outils IA, ce qui te permettra aussi de repérer tes fautes récurrentes, et possiblement de t’améliorer. C’est ce que je fais aussi pour ces articles de blog !

        Tu pourras alors te concentrer pleinement sur l’aspect créatif du travail d’écriture !

        Les limites

        Évidemment, tu as ton propre style d’écriture, et les IA peuvent ne pas déterminer que cette répétition est voulue, que tel personnage a un langage de la rue et fait donc des fautes… Tout est à manier avec précaution, et c’est pour ça que je te conseille aussi de passer par un relecteur « humain », quelqu’un dont c’est le métier, un relecteur professionnel qui lira ton texte plusieurs fois, avec l’objectif de revoir la grammaire, l’orthographe, la tournure des phrases…

        Mais par pitié, épargne-lui les fautes facilement corrigeables facilement par toi…

        Exemples d’AI qui peuvent t’aider à améliorer la qualité de ton écriture

        Antidote, Reverso, Merci app, Bon Patron, Language Tool…

        5. Utilisation de l’IA pour la suggestion de titres accrocheurs et pertinents pour ton roman

        On rentre un peu plus dans le marketing du livre avec cette action, plutôt que dans l’écriture, mais tu peux avoir envie de travailler sur ton titre assez tôt – ne serait-ce que pour nommer tes fichiers !

        Jusque là, j’utilisais des méthodes « papier », j’analysais des titres qui marchent en ce moment dans mon genre de livres, je me demandais si les titres étaient plutôt longs, plutôt courts, je notais les mots clés de mon livre, son genre précis, ses tropes.

        Ses quoi ? Un « trope » est un élément ou un schéma narratif récurrent, comme un thème, un motif, un archétype, une structure narrative, ou même un ensemble de personnages. Les auteurs les utilisent souvent pour communiquer avec leurs lecteurs, parce que ça donne à tout le monde des points de référence familiers. Du coup, le lecteur peut s’attendre à des développements particuliers de l’intrigue ou des personnages.

        Par exemple, en comédie romantique, tu peux retrouver les fameux « ennemies to lovers » (« d’ennemis à amoureux »), « friends (et non pas friands comme me l’a rectifié mon correcteur ! Aurait-il la dalle ?) to lovers » (« d’amis à amoureux »), mais aussi le « triangle amoureux »…

        Dans les policiers, tu as « le détective irascible et son acolyte », ou encore en Fantasy, « le héros qui est l’élu », « le héros réticent », « le héros malgré lui »…

        Bref, avec tout ça en tête ou sur papier, ça devient parfois un peu compliqué de trouver un bon titre ! Donc merci à l’IA qui va nous aider à générer des idées de titres accrocheurs, si on arrive à bien lui décrire les éléments clés de l’histoire, le genre, les tropes, le style…

        Les limites

        Je ne suis pas persuadée qu’il pourra nous sortir LE titre parfait (déjà parce que la perfection n’existe pas !), mais comme avec les autres exemples, il pourra sûrement faire travailler notre imagination, et nous inspirer.

        Tu veux un exemple ?

        Ok, c’est parti, demandons à Chat GPT de nous proposer un titre de roman avec le résumé d’Orgueil et préjugés, de Jane Austen. Voilà ce que je lui ai demandé exactement, avec sa réponse :

        Chat GPT titre comedie romantique

        Comme tu le vois, il y a des propositions qui ressemblent au titre original ! Après, peut-être que justement Chat GPT s’est inspiré du titre « Orgueil et préjugés » qu’il connaît déjà…

        Reprenons alors avec l’intrigue qu’il avait inventée pour le roman policier, pour voir ce qu’il nous propose !

        Chat GPT titre thriller policier

        On est clairement dans le thème, on a de bonnes suggestions, même si elles sont encore un peu « classiques ». En tout cas, ce sont des titres qui pourraient fonctionner ! À toi d’ajouter ta patte ensuite.

        Le futur est hyper excitant

        Il existe sûrement plein d’autres façons d’utiliser l’IA en tant qu’auteur ! Je viens justement d’entendre parler d’IA qui peuvent narrer les romans, et donc faciliter la mise à disposition d’audiobooks pour les auteurs qui n’ont pas les moyens de se payer des acteurs pour lire leurs livres – mais qui veulent faire profiter de ce format à leurs lecteurs.

        Je ne sais pas toi, mais je trouve tout ça très excitant. Les IA ne cessent de s’améliorer littéralement de jour en jour, et je pense que nous n’imaginons pas encore toutes les possibilités qu’elles donneront aux artistes en général, et aux auteurs en particulier, dans le futur – plus ou moins proche.

        ? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

        Cette fois-ci, plus qu’un pas à pas, je te résume ce que tu peux faire avec l’IA pour t’aider en tant qu’auteur de roman.

        1. Tu peux t’en servir pour t’aider à générer des idées, stimuler ta créativité et accélérer ton processus de création.

        2. Tu peux aussi t’en servir pour tes recherches, comme une recherche Google 2.0, en pensant à bien vérifier les données que l’IA te donne.

        3. Tu peux te servir de logiciels d’écriture qui utilisent l’IA et qui te proposent des schémas d’histoire de base, pour améliorer la structure et la cohérence de tes histoires

        4. Tu peux utiliser des logiciels, des app… qui pourront t’aider à améliorer la qualité de ton écriture

        5. Et tu peux même utiliser l’IA pour te suggérer un titre accrocheur et pertinent pour ton roman

        Utilises-tu l’IA dans ton travail d’écriture ? De quelle façon ? Partage tes réflexions et tes idées dans les commentaires !

        Comment et pourquoi choisir le genre de ton prochain roman ?

        Comment et pourquoi choisir le genre de ton prochain roman ?

        Découvre mes conseils et astuces pour savoir pourquoi et comment trouver le genre qui correspond le mieux à ton roman et à ton style d’écriture.

        Ok, c’est bon, on est d’accord, tu veux écrire un livre (si tu n’es pas encore convaincu que tu peux le faire, va voir mon article « Écrire un livre : comment oser libérer l’auteur qui sommeille en toi ». Et si tu ne vois pas comment tu peux trouver le temps d’écrire dans ton emploi du temps surchargé, vas voir mon article « Comment trouver enfin le temps pour écrire un livre : mes astuces »).

        Mais tu veux écrire quoi, comme genre de livre ?

        Je te préviens, d’après mon expérience, c’est la première question que te poseront tous les gens à qui tu diras “j’écris un livre” (et bientôt : “j’ai écrit un livre” !). La deuxième ? « Et ça parle de quoi ton livre ? »

        Et en effet, le genre d’un livre va déterminer d’un coup d’œil si, a priori, on va avoir envie de le lire. Tu n’aimes que les romances et la science-fiction, et on te parle d’un policier ? Tu passes ton chemin. Et inversement.

        Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

        Quels sont les différents genres de romans ?

        Le genre d’un livre est l’étiquette qui dit au lecteur ce à quoi s’attendre. Il est donc important pour toi en tant qu’auteur, avant même de te mettre à écrire une seule ligne de ton nouveau roman, de te poser cette question : dans quel genre je veux écrire ce livre-là ?

        Voici une petite liste dans laquelle tu vas pouvoir piocher pour déterminer le genre de ton prochain roman.

        Action / Aventure : met en avant des personnages partant à la découverte de nouveaux lieux, vivant des péripéties et des aventures.

        Comédie : se caractérise par des situations humoristiques et des personnages excentriques visant à divertir le lecteur et à lui procurer un moment de détente et de légèreté. Fin heureuse.

        Contemporain : se déroule dans le présent ou à une période récente et traite de sujets actuels comme les relations humaines, la société, la culture, la politique…

        Drame : se caractérise par des événements tragiques ou des conflits émotionnels intenses vécus par les personnages principaux, avec une fin tragique.

        Dystopie : se déroule dans un monde imaginaire où la société est oppressive, dysfonctionnelle, ou en ruine, et où les personnages principaux luttent pour survivre ou pour changer les choses.

        Fantastique : se situe dans un monde semblable au nôtre, mais où des éléments surnaturels apparaissent de manière inexpliquée.

        Fantasy : se déroule dans un monde imaginaire, avec des créatures fantastiques, de la magie, des quêtes héroïques…

        Historique : se déroule dans une période historique passée, avec une attention particulière aux détails historiques et culturels.

        Horreur : cherche à effrayer ou à terroriser le lecteur en créant une atmosphère angoissante, en utilisant des éléments surnaturels ou monstrueux, et en mettant en scène des personnages confrontés à des situations terrifiantes et souvent mortelles.

        LGBTQ+ : met en avant les personnages et les thèmes de la communauté LGBTQ+ (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres, Queer…), en explorant leurs expériences, leurs luttes, leurs relations amoureuses, leur identité de genre et leur sexualité.

        Littéraire : se caractérise par une écriture soignée et un style littéraire sophistiqué, mettant souvent l’accent sur la complexité psychologique des personnages et l’exploration de thèmes profonds et universels.

        Livres pour enfants : livre dont le lecteur et souvent le héros sont un enfant (tu dois aussi déterminer l’âge du lecteur pour affiner le genre du livre !).

        Paranormal : met en scène des événements ou des phénomènes surnaturels tels que fantômes, vampires, loups-garous, extraterrestres, la magie… et implique souvent des personnages humains qui interagissent avec ces éléments paranormaux.

        Policier : met en scène une enquête policière à résoudre.

        Romance : met en avant l’histoire d’amour entre deux personnages.

        Science fiction : se déroule dans un monde futuriste, avec des technologies avancées et souvent des voyages spatiaux.

        Suspense / Thriller : met en avant le suspense et la tension, avec souvent une course contre la montre pour éviter une catastrophe.

        Young adult : destiné à un public adolescent, se concentre sur les thèmes de l’adolescence tels que les relations amoureuses, la découverte de soi, la croissance personnelle, les questionnements sur l’avenir et la transition vers l’âge adulte.

        Tu peux ensuite choisir un sous-genre : pour moi, c’est la « comédie romantique » (donc un mélange entre romance et comédie), mais tu peux choisir d’écrire un drame historique, une romance historique, une science-fiction qui est aussi un livre d’horreur…

        Les romans de genre ont des conventions et des scènes obligatoires

        Et si tu ne délivres pas les conventions et les scènes obligatoires d’un genre dans ton livre, tu risques de frustrer ton lecteur. Il n’obtiendra pas la récompense émotionnelle qu’il pensait avoir en choisissant ton livre.

        Les conventions des romans de genre

        Les conventions d’un genre existent depuis la nuit des temps et sont inscrites en nous. Il s’agit des décors, des rôles, des valeurs, de la façon dont l’histoire avance.

        Tu veux des exemples pour mieux comprendre ?

        – Un « policier gothique » se déroule forcément au 19ème siècle, ou à la fin du 18ème.

        – En romance, il nous faut un rival, des personnes qui vont aider les amoureux, des personnes qui vont leur mettre des bâtons dans les roues, des rituels entre eux, des secrets…

        Les scènes obligatoires des romans de genre

        Les romans de genre on aussi des scènes obligatoires, et ce sont des composantes différentes des conventions de genre !

        On parle ici d’évènements spécifiques qui doivent absolument être présents dans ton roman, d’éléments indispensables pour répondre aux attentes des lecteurs.

        Par exemple, dans une ? romance, il te faut une scène où les futurs amoureux se rencontrent (s’ils ne se croisent jamais, ce n’est pas une romance !?), une scène de baiser (ou de connexion intime), une scène où ils se confient leur amour, une scène où ils se séparent, une scène où ils prouvent leur amour, une scène où ils sont réunis…

        De même, dans un?? policier, il faut un crime, un meurtrier, une enquête, de fausses pistes, des preuves, de faux coupables… Sinon l’histoire est résolue rapidement et n’a aucun intérêt !

        couple souriant

        Attention aux clichés !

        En se penchant sur les conventions et les scènes obligatoires, on se rend vite compte que ce n’est pas forcément le plus facile à écrire ! On tombe facilement dans le cliché…

        C’est donc un défi pour toi quand tu choisis le genre de ton roman : comment rester dans les clous de ce genre, pour ne pas décevoir ton lectorat, tout en essayant de ne pas ennuyer le lecteur qui a l’habitude de lire ou de regarder des films et des séries dans ce genre qu’il adore…

        Comment ne pas tomber dans les clichés ? Trouve ta façon à toi de raconter ce genre d’histoire, d’être original dans les conventions et les scènes obligatoires. Ne fais pas tout un plat de ces scènes : un « meet cute » (la première rencontre entre les deux protagonistes d’une histoire d’amour) n’a pas forcément besoin d’être un moment énorme et très organisé !

        La créativité s’épanouit sous la contrainte !

        Tu vas peut-être me dire que tout ça, ce sont des contraintes, que ça va briser ta créativité… Mais je sais que la créativité s’épanouit plus facilement sous la contrainte. Cela peut effectivement nous pousser à penser différemment, à trouver des solutions innovantes dans un cadre qui nous semble trop restrictif.

        C’est pareil avec le genre de ton livre : tu as les conventions, les scènes obligatoires, on est d’accord. Mais je sais que ça ne musellera pas ton imagination, et qu’au contraire, ton cerveau sera titillé par tout ça, et que ton imagination sera encore plus développée.

        Imagine-toi devant une page blanche. Maintenant, imagine que tu as le droit de TOUT écrire, un bout de science-fiction, un thriller, une dystopie, une romance, avec les personnages que tu veux, un détective, un elfe, le mec du coin croisé au café ce matin… Ce serait un joyeux bordel !

        Ou rien du tout, d’ailleurs. Personnellement, quand j’ai trop d’options, je n’arrive pas à choisir. Comme au resto quand il y a une carte immense. Que laisser de côté ? Quoi privilégier ? Qu’est-ce qui va marcher ?

        Alors que si tu te mets des limitations, des bornes, ton esprit se mettra en mode créatif pour trouver des moyens de contourner ces obstacles. Et tu seras même surpris de voir que ça peut mener à des choix audacieux et innovants ! Tu découvriras sûrement de nouveaux horizons insoupçonnés

        homme hésitant devant l'horizon

        Écris dans un genre que tu aimes et que tu connais

        Quels sont tes centres intérêts en tant que lecteur, et en tant qu’auteur ?

        Mon conseil : écris dans un genre que tu aimes ! Et donc que tu connais. Réfléchis dès aujourd’hui aux auteurs qui te plaisent le plus en tant que lecteur. Lis-tu plutôt des romans paranormaux ? Des dystopies ? Des récits d’aventures ?

        Pour ma part, pour mon premier roman, j’ai décidé assez tôt de ne pas me compliquer la tâche. Je n’avais jamais écrit une aussi longue œuvre, je venais du monde du cinéma et des scénarios, je n’ai pas voulu me mettre plus de difficultés qu’il n’en fallait.

        Donc pour l’instant, j’écris des comédies romantiques. Et ça me convient très bien ! C’est un genre que j’adore lire, je suis plutôt positive dans la vie, donc écrire de la comédie me va, et mon hypersensibilité fait que les histoires d’amour ont toujours fait battre mon cœur… Même dans d’autres genres.

        Et en tant qu’auteure, je me facilite la tâche puisque, même sans les avoir conscientisées auparavant, je connaissais déjà les conventions et les obligations de ce genre de romans.

        En plus, j’ai lu et vu beaucoup (beaucoup !) d’histoires de ce genre, j’ai donc une connaissance du genre, de ce qui fonctionne ou pas, des clichés à éviter qui ne marchent pas du tout… Je peux aussi m’inspirer (encore une fois, pas copier, mais m’inspirer) de scènes qui m’ont retournée, qui m’ont émue aux larmes ou qui ne m’ont rien fait du tout…

        Je mets donc toutes les chances de mon côté en choisissant le genre « comédie romantique ».

        Je ne te dis pas que tu ne peux pas choisir un genre que tu connais moins, mais tu dois au moins l’aimer. Mais si tu le connais moins, c’est que tu as moins lu de romans de ce genre, ou vu de films… Le travail sera plus grand pour déterminer tous les éléments dont tu as besoin pour écrire ton roman.

        Prends en compte le marché du livre

        Un dernier petit conseil un peu plus avancé et « marketing » : tu peux aussi te pencher sur le marché du livre pour les genres que tu vises. Est-ce qu’il y a beaucoup de ventes ? Quelles sont les tendances de ce marché ? Qui est le public cible ?

        Ça te permettra de réfléchir à la pertinence de choisir un genre porteur ou de te démarquer en choisissant un genre moins courant.

        ? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

        Comme d’habitude, prends-toi quelques minutes rien que pour toi, sans être dérangé. Et puis :

        1. Reprends la liste des genres de roman, et demande-toi quel est le genre de livres que tu préfères ? Celui que tu connais bien ? ?

        2. Pourquoi ? Qu’est-ce que tu aimes dans ce genre ? ?

        3. Demande-toi ensuite honnêtement : veux-tu écrire dans ce genre ? Est-ce que ça te ferait kiffer ? (Oui ok, je suis née à la fin des années 70, j’emploie encore « kiffer » ?)

        4. Si ta réponse est oui : étudie les conventions et les scènes obligatoires de ce genre.

        4 bis. Si c’est non finalement : quel est le 2ème genre que tu préfères ? Et répète les étapes 2 à 4.

        5. Une fois que tu as déterminé le genre de ton prochain roman (youhouhou ! ??), brainstorme sur les conventions et les scènes obligatoires de ce genre en rapport avec ton histoire, et laisse faire ton imagination !

        N’hésite pas à nous dire en commentaires le genre que tu as choisi pour ton roman et pourquoi ! J’ai hâte de découvrir ton choix.

        Comment trouver enfin le temps pour écrire un livre : mes astuces

        Comment trouver enfin le temps pour écrire un livre : mes astuces

        Tu sais quoi ? Tu n’imagines pas le nombre de gens que j’ai croisés, à qui j’ai dit que j’étais auteure, et qui m’ont avoué qu’ils aimeraient écrire un livre à leur tour. En général, je creuse un peu, et ils ont effectivement souvent des idées plein la tête !

        Voir à ce propos mon article « Écrire tes idées : 5 astuces avant même la préparation de ton livre ».

        Mais ils n’osent pas se lancer. Ce qui les freine le plus souvent ? Ils se disent que de toute façon, ils courent déjà partout dans leur quotidien, alors comment ils pourraient trouver du temps pour écrire un livre, ou même le préparer !

        Et je sens que si tu lis cet article, tu dois te dire exactement la même chose…

        Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

        Comment passer à l’action

        La première chose que je te conseillerais pour pouvoir trouver le temps d’écrire ce livre dont tu rêves, c’est de le décider.

        Si tu attends trop longtemps pour te lancer, tes peurs et tes croyances limitantes seront de plus en plus grandes, et elles risquent de finir par gagner. Je m’explique : plus tu te diras que tu n’en es pas capable, que tu ne sais pas écrire, ou je ne sais quoi que tu te répètes, et qui n’a aucun fondement (si tu n’as pas essayé, comment peux-tu savoir que tu n’en es pas capable ?), plus tu confirmeras qu’effectivement, tu n’en es pas capable – puisque justement, tu ne te seras pas lancé ! Un vrai cercle vicieux… duquel je voudrais que tu sortes dès aujourd’hui.

        Alors ici, maintenant, dis-toi à voix haute, oui, oui, vas-y, personne ne t’écoute, à part moi, et je suis là pour t’encourager :

        « Je veux écrire un livre. Je vais écrire un livre. »

        Allez, vas-y, je t’écoute !

        Tu les vois les paillettes qui tombent du ciel et les hourras d’encouragement, dis-moi ? Je crois même que j’ai vu des hérissons et des écureuils qui sautaient en l’air en poussant de petits « youhouhou ». Ça m’a demandé un peu de logistique mais ça valait le coup ! C’est quoi cette licorne qui passe au loin ? C’est toi qui as demandé ça ?

        C’est parti ! Tu ne sais pas encore combien de temps cela va te prendre, si ce sera dur, si sera facile, ou un mélange des deux – surtout si tu n’as jamais écrit de livre auparavant. Mais tu as gravi la première marche. Et ça, c’est quelque chose !

        Intentions vs Objectifs

        Pour t’aider encore un peu, personnellement j’aime bien me fixer des intentions, plutôt que des objectifs. Je me dis que je vais le faire, je vais écrire un livre, mais c’est une intention, un but à atteindre, plutôt qu’un objectif qui plane au-dessus de moi et qui menace de me manger tout cru.

        Ensuite, toutes mes actions dans ce domaine vont vers cette intention. Personnellement, ça me motive plus que d’avoir un objectif SMART (c’est une méthode pour savoir si ton objectif est cohérent, bien défini, etc) que je ne vais peut-être pas avoir fini pour la date que je me suis fixée… Et qui ne va m’apporter que de la déception. Surtout quand j’écrivais mon premier livre, « Mariage et remue-ménage dans les Cotswolds » : je savais avec l’expérience combien de temps je mettais pour préparer l’écriture d’un scénario, pour l’écrire, pour le retravailler, etc, mais un roman de je-ne-sais combien de pages ? Impossible pour moi de savoir. Et j’ai pris plus de temps que je ne le pensais.

        Donc, mon intention était d’écrire ce roman – et de le publier. Point. Pas pour dans un mois (lol), pas pour dans un an. Mais l’écrire, de façon certaine.

        J’ai aussi des deadlines, pour ne pas rester 10 ans sur le même livre, tout de même, mais ce sont aussi des intentions, pas des couperets.

        Combien d’artistes ont mis des années, des décennies à finir leur œuvre ? Combien font des œuvres éphémères, réalisées en quelques minutes à peine ? Tout existe, et toi, tu ne sais pas encore quel genre d’artiste tu es, ni de combien de temps tu as besoin pour sortir ton œuvre de tes tripes.

        Comment trouver du temps dans sa journée pour écrire ?

        Mais revenons à nos moutons : comment tu fais pour trouver le temps d’écrire, quand ton emploi du temps est surbooké ? Voici quelques astuces.

        1. Le Miracle Morning

        Même si la méthode est critiquée, on peut s’en inspirer. À la base, Hal Helrod s’est créé tout un rituel qu’il effectue tous les matins, sans exception. De la méditation, des affirmations positives, de la visualisation, du sport, de la lecture, et enfin, de l’écriture (mais plutôt du côté développement personnel), … Et il se lève à 5 heures pour le faire. Aïe ! Je suis du matin, mais franchement, c’est vraiment trop tôt.

        Mais peut-être que ça peut te convenir, à toi : te lever très tôt pour écrire, peut-être avant le réveil de la maisonnée, pour être au calme et non sollicité… Sans te priver de sommeil non plus ! D’ailleurs, on reparlera de la nécessité d’avoir une vie saine quand on est auteur, dans un autre article.

        Hal Elrod a écrit un livre pour expliquer toute sa méthode, à prendre avec nos pincettes d’européens : The Miracle Morning est un peu too much, à l’américaine, quoi ! Mais l’intention est bonne. Il existe aussi une version pour les auteurs, The Miracle morning for writers.

        Et je te conseille le guide de Laura Mabille, Le guide pratique Miracle Morning, qui est beaucoup plus raisonnable et plus frenchy friendly, et qui surtout te guide pas à pas pour te créer une routine matinale sur mesure, avec des tonnes d’idées de différentes d’activités, et des méthodes pour écrire des affirmations, etc.

        Et si tu n’es pas du matin ? Au bout d’un moment, après avoir essayé cette méthode, je me suis dit qu’on pouvait tout à fait l’adapter à d’autres moments de la journée ! On se crée un rituel, et on le fait le soir, en fin d’après-midi, le midi… Quand on veut, en fait ! Le but étant d’avoir du temps pour soi – ou pour son écriture.

        2. L’organisation de ta journée

        Alors oui, pour se dégager du temps pour écrire, il vaut mieux s’organiser un petit peu. Trouver un moyen de gérer son temps, ses priorités, gérer aussi ses différentes casquettes – auteur, mais aussi peut-être parent, sportif, salarié, entrepreneur…

        Personnellement, j’utilise à la fois un Bullet Journal et un agenda électronique pour noter vite fait mes RDV et mes impératifs. Le Bullet Journal me permet de me créer un agenda ultra personnalisé, avec uniquement les pages dont j’ai besoin, contrairement à un agenda « classique » et déjà imprimé. Je peux aussi rajouter des choses dont j’ai besoin, comme une page « organisation de ma semaine » où je vais noter quand est-ce que j’écris.

        Bon, on est d’accord, on s’organise… Mais on n’a toujours pas trouvé le moment pour écrire dans ton emploi du temps surchargé !

        3. Améliorer ton efficacité

        Mon premier conseil : bosse ta productivité, ton efficacité dans d’autres domaines de ta vie, et tu pourras te dégager du temps pour des choses importantes pour toi, comme l’écriture.

        Par exemple, si tu as moins de bibelots, ou que tu ranges au fur et à mesure dans ta maison, ça te prendra moins de temps de faire la poussière et de passer l’aspi. Et hop, cinq ou même dix minutes de gagnées ! Ou si tu notes régulièrement ce qu’il faut que tu achètes, tu prendras moins de temps à faire tes courses. Je prends des exemples de tâches quotidiennes parce que si tu es salarié, ça me paraît difficile de réduire ton temps de travail, ou de consacrer le temps qu’il te reste après avoir fait toutes tes tâches, à bosser sur ton roman au bureau…

        Quoique, il paraît que certains ou certaines ont utilisé cette méthode, mais chuuuuut, n’en parlons pas plus…

        4. Analyser tes journées

        Donc, tu me dis que tu n’as pas de temps dans ta journée, dans ta semaine, pour écrire. Ok. Déjà, on est d’accord que tu as dit à haute voix que tu voulais écrire ce roman, non ? Donc il va falloir trouver une solution, parce qu’elle ne va pas s’écrire toute seule, cette histoire. Il va falloir prendre du temps quelque part, et le donner à ton écriture.

        Oui, je sais, ça va faire mal.

        Plus de scrolling sur Instagram pendant trois heures le samedi matin…

        Mais seulement pendant une heure, et hop ! Deux heures de libres pour écrire !

        Plus de repas interminables avec les collègues tous les midis…

        Mais seulement une ou deux fois par semaine, et un repas plus léger pour avoir une heure, trois ou quatre fois par semaine pour écrire !

        Dépenser un peu d’argent, et faire appel à une femme de ménage pour qu’elle fasse le repassage, que de toute façon tu détestes (toute ressemblance avec…. blablabla).

        Une ou deux heures de gagnées encore une fois !

        Et je suis sûre que tu vas trouver d’autres choses comme ça, qui vont pouvoir s’ajouter les unes aux autres…

        Et puis, avec les technologies modernes, on peut écrire d’à peu près partout !

        Donc dans les transports en allant au boulot, écris !

        Pendant la compétition de natation ou de gym de tes chers bambins, écris ! (par contre, pas pendant le passage de ta progéniture, je ne veux pas être responsable d’un drame familial !)

        Quand tu attends trois heures chez le médecin, écris !

        Quand la personne de ta vie est un peu long à la détente, écris (euh, non, là je m’emballe… Non, reste concentré, ça vaut mieux !)

        5. Tu as trouvé différents temps libres, comment tu choisis ?

        Du matin ou du soir ?

        Tu as déjà entendu parler des niveaux d’énergie ? J’imagine que tu sais déjà en gros si tu es plus du matin (prêt à regarder une conférence Ted Talk sur la physique quantique dès que tu as le pied hors du lit) ou plutôt du soir (tu pètes le feu alors que tout le monde autour de toi se met au ralenti et se prépare à aller dormir).

        Ça te donnera déjà une idée, si tu as le choix, de si tu devrais écrire plutôt le matin, l’après-midi ou le soir, voire la nuit. Et tout est ok ! On n’a pas à être tous dans une norme de travail 8h/17h.

        Pour t’aider à déterminer ça, il existe un quiz pour déterminer ton chronotype, qui va te dire tout ça en fonction des réponses à leurs questions.

        Quels jours dans la semaine, quelles semaines dans l’année ?

        Et puis, peut-être que tu te rends compte que tu es plus efficace en début de semaine et moins en fin de semaine… ou pas ! Peut-être qu’il te faut un temps pour redémarrer après le week-end.

        Les saisons peuvent être aussi déterminantes : tu peux être plus cosy et plus au ralenti l’hiver, et avoir envie de tout déchirer au printemps. Ou l’inverse !

        Petit à petit, tu pourras aussi affiner tout ça. Écoute-toi, respecte-toi, c’est comme ça que tu arriveras à être efficace dans ce que tu veux faire – écrire un livre !

        Mon exemple

        Perso, je suis plus du matin. Alors, pas cinq heures du mat non plus, mais à partir de 8h ou 9h, c’est parti ! Et le soir, je vois bien que j’ai du mal à prendre des décisions, je commence à tout trouver compliqué, alors que le matin je m’y remets et je fais ma tâche en deux coups de cuillère à pot !

        Et puis, je suis à fond le lundi et le mardi, j’ai une baisse d’énergie le mercredi, en général je suis naze le mercredi soir, puis ça remonte, et je suis à nouveau à fond le vendredi. J’en tiens compte : je ne me mets pas de trucs trop difficiles le mercredi, et je sais que le vendredi je vais pouvoir finir plein de choses.

        Donc je me bloque dans mon emploi du temps mes longues séances d’écriture les lundis et mardis matins, et le jeudi après-midi.

        J’ai pu aussi observer que je ne suis pas en grande forme au printemps, pourtant j’adore cette saison. Donc j’y vais plus cool pendant cette saison…

        J’ai la chance d’être libre de tout travail salarié, donc je peux organiser mes journées tout à fait comme je le veux. J’ai aussi travaillé avec Olivia Bienvenu sur les énergies féminines, qui varient beaucoup tout au long des jours du cycle (pendant tout le mois, pas juste pendant les règles). Ces énergies sont extrêmement différentes, et certaines sont plus propices à la créativité, par exemple.

        6. Le meilleur moment pour écrire

        Le dernier conseil que je peux te donner : écris quand tu sais que tu ne seras pas dérangé. Ok, ça paraît un peu à l’inverse de ce que je t’ai dit précédemment, où je te conseillais d’écrire chez le médecin. Mais fais-le quand tu sais que l’attente durera plus de cinq minutes. Pareil pour la compétition de tes enfants.

        Pourquoi je te conseille de ne pas être dérangé ? Déjà parce que le cerveau met 23 minutes et 15 secondes avant de se reconcentrer pleinement, une fois qu’il a été dérangé, comme l’a démontré Gloria Mark, professeure au Département d’informatique de l’Université de Californie à Irvine.

        Et puis c’est tellement kiffant de se retrouver dans cet état de « flow » où tu es pleinement à ton roman, plongé avec tes personnages dans ton histoire, dans les lieux, les situations, les émotions, les péripéties…

        Le « flow« , si tu ne sais pas ce que c’est, est un état mental où l’on est tellement absorbé par une activité que l’on perd la notion du temps et de l’espace, et où l’on en ressent un grand plaisir et une grande satisfaction.

        Ça donne envie, non ?

        Comment ne pas être dérangé quand on écrit ?

        Et ben, communique !

        « Je vais écrire un livre, mais je n’ai pas beaucoup de temps dans la semaine, donc là je me prends une heure pour le faire ce week-end. Et vous verrez quand je reviendrai, je serai super comme maman/papa/compagne/compagnon, parce que je serai fière d’avoir pris du temps pour moi et pour mon roman ! »

        Cela te permet aussi de prendre tout ça plus au sérieux que si tu le fais dans ton coin, et un peu par dessus la jambe, sans en parler à personne.

        Peut-être même que tu peux encourager tes enfants, la personne qui partage ta vie, tes colocataires, tes parents, ton chien, à en faire de même ! Peut-être qu’ils ont eux aussi une passion inavouée, ou juste un truc qu’ils n’ont jamais le temps de faire, et propose-leur de le faire pendant l’heure où tu vas écrire ! Tout le monde sera gagnant.

        Comment écrire régulièrement ?

        Bien sûr, il faut avoir vraiment envie d’écrire, et le Pourquoi de ton histoire que je te proposais de découvrir dans mon article « Écrire un livre : comment oser libérer l’auteur qui sommeille en toi » va te permettre de garder ta motivation.

        Mais pour moi, il y aussi eu le déclic du NaNoWriMo, le National Novel Writing Month. Il s’agit à la base d’une association qui promeut l’écriture, et qui a lancé ce challenge il y a des années. Depuis, des milliers de personnes du monde entier, s’engagent à écrire tous les jours 1666 mots au cours du mois de novembre, pour atteindre l’objectif de 50 000 mots au bout du mois !

        Pour info, ils proposent aussi deux Camp NaNo, en avril et en juillet, où le principe est le même sauf qu’au lieu des 50 000 mots, c’est toi qui fixes ton objectif ! Et puis sinon, tu peux aussi te faire ton propre challenge, qui commencerait, disons… lundi prochain par exemple !

        Du coup, quand je faisais le NaNo, de son petit nom, je ne réfléchissais pas trop, je devais écrire, alors j’écrivais ! Ça me permettait de ne pas trop penser aux futurs lecteurs, de ne pas me comparer, tout ce qui aurait pu me faire peur et me bloquer. J’étais au contraire pleinement dans le plaisir de mon histoire.

        Et j’ai réussi ! J’ai écrit mes 50 000 mots en un mois ! Je n’avais pas fini d’écrire le premier jet, donc j’ai continué sur ce rythme pendant encore 15 jours, et là, waouh ! Mon premier jet était entre mes mains ! Dingue ! En un mois et demi !

        À partir de cette « obligation » que je m’étais mise moi-même, s’est installée une sorte d’habitude d’écrire tous les jours ou presque, en tout cas bien plus souvent qu’auparavant. Et surtout, j’ai sans le savoir pensé : « Je suis une auteure de roman », puisque je me suis mise à écrire régulièrement.

         

        Et bientôt, tu pourras te le dire toi aussi.

        ? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

        Comme d’habitude, prends-toi quelques minutes rien que pour toi, sans être dérangé. Et puis :

        1. Prends une feuille et écris tout ce que tu fais dans une semaine, jour par jour, mêmes les plus petits détails. ?
        2. Si tu ne te souviens pas de tout, complète la feuille au fur et à mesure dans les prochains jours.
        3. Puis analyse chacune des choses que tu as écrites : pourrais-tu mettre moins de temps ? Ne pas faire du tout cette action ? Déléguer ?
        4. Réfléchis ensuite à tes énergies : tu es plutôt du matin ? Du soir ? Et dans la semaine ? Dans l’année ?
        5. Décide des plages horaires où tu vas écrire, sans être interrompu.
        6. Communique ces plages horaires à ton entourage.
        7. Respecte ces plages horaires, présente-toi devant ta feuille ou ton ordi.
        8. Et écris !

        Ça y est, tu as planifié ta première séance d’écriture ? Partage-nous ta date de démarrage dans les commentaires !

        Écrire un livre : comment oser libérer l’auteur qui sommeille en toi

        Écrire un livre : comment oser libérer l’auteur qui sommeille en toi

        Écrire un livre : tu en as toujours rêvé. Mais comment oser surmonter tes croyances limitantes, détruire toutes les conceptions erronées que tu as sur le travail d’un auteur et enfin oser te lancer dans cette aventure ?

        J’ai des tonnes de feutres, de plein de couleurs différentes. Des dégradés de vert, de rouge, de rose, de bleu à n’en plus finir.

        J’ai aussi un autre tiroir dans mon bureau rempli de stickers. Des planches liées à l’automne, à l’été, aux licornes arc-en-ciel à paillettes, aux arbres ou aux hérissons…

        Et je ne te parle pas des carnets vides en attente d’être remplis, avec leurs couvertures à planètes multicolores, ou rose à rayures dorées, ou à nuages…

        Et je n’en ai pas honte ! Au contraire, j’adore, ça me plaît et je ne vois pas pourquoi je ne me ferais pas plaisir.

        Et puis aussi parce que j’ai trouvé il y a quelques années comment utiliser tout ça – et ça me permet d’avoir une excuse pour en trouver de nouveaux… Ma solution : le bullet journal, cet agenda que l’on crée soi-même au fil des pages, et que l’on peut (ou non), décorer de façon très personnelle. Tu connais ?

        Et tu sais quoi ? Avec l’écriture, c’est un peu pareil ! Il faut savoir s’amuser, rester soi-même, et surtout ne pas trop se poser de questions avant de se lancer.

        Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

        Écrire un livre pour t’amuser comme un enfant

        Elle te trotte dans la tête…

        Peut-être depuis des semaines, des mois, voire des années…

        Cette petite idée d’histoire, cette péripétie, ou simplement ce personnage…

        Mais tu te dis que tu n’es pas auteur, que ce n’est pas ton métier… Qui tu es pour avoir envie d’écrire un livre ? Et puis, tu n’as pas le temps, de toute façon…

        Mais je te le dis aujourd’hui, l’écriture, c’est juste une activité de plus pour s’amuser ! Et au passage, retrouver ton âme d’enfant.

        Oui, même si ton envie est d’écrire un livre très sombre, ou un polar bien noir, c’est jouissif de créer un univers, des personnages, de voir se dérouler le fil de l’histoire, et de la partager avec des lecteurs.

        Mais il te faudra dès aujourd’hui surmonter tes croyances limitantes, et en premier détruire toutes ces conceptions erronées que tu as sur le travail d’un auteur, ce génie de l’écriture qui s’enfermerait dans sa tour d’ivoire et en ressortirait avec un chef d’œuvre qu’il a pondu d’un seul jet.

        Ce que tu crois sur l’écriture d’un livre n’est pas la vérité

        Écrire une histoire en un seul jet ? Laisse-moi rire ! Personnellement, comme la plupart des auteurs, mon premier jet est… nul ! L’histoire est là, certes, mais le style laisse à désirer à plein d’endroits, les personnages parlent presque tous de la même voix (la mienne !), et il y a souvent de grosses incohérences dans l’histoire.

        C’est vrai qu’on démarre souvent sur le chemin de l’écriture avec des blocages, liés en particulier à ce qu’on a appris de la littérature à l’école : on y a étudié des œuvres abouties, léchées, souvent difficiles à écrire.

        On se met la pression parce qu’on pense que c’est ce qu’il faut atteindre. Et du premier coup.

        Alors on se dit que la tâche est impossible. Que l’escalier est bien trop haut. Et qu’il vaut mieux rester en bas, au chaud, dans notre zone de confort, sans risquer d’être jugé, sans que personne ne vienne découvrir qu’on est incompétent.

        Tu vois de quoi je veux aussi parler ? Du syndrome de l’imposteur, ce sentiment qu’on n’a rien à faire là, qu’on n’a pas les qualités pour faire ça, et que quelqu’un va s’en rendre compte, à un moment donné, si on se lance dans l’écriture d’un livre…

        Et quand on n’a pas encore commencé à écrire, ce syndrome est très fort. Cette petite voix à l’intérieur de toi ne te parle pas de façon bienveillante et encourageante, mais elle te pousse à l’inaction. C’est plus sûr.

        Qui décide si tu vas écrire un livre ou pas ? Toi ou ta petite voix ?

        Mais est-ce que tu as envie de te laisser mener par le bout du nez par cette voix qui te fait te sentir mal ? Est-ce que tu n’as pas plutôt envie de sortir de ta zone de confort, même un tout petit peu, et de sauter dans ta zone de découverte, de plaisir, de fun, même si ça te fait un peu peur ?

        Je suis totalement d’accord avec Bernard Werber (et avec d’autres) qui affirme que tout le monde peut raconter une histoire.

        Il faut juste se rapprocher à nouveau de cet état d’esprit de quand on était petit et qu’on inventait des histoires pour le plaisir, avec les copains. On n’avait pas de but particulier. On se créait des mondes, des situations qui n’existaient pas, et on s’amusait follement. On ne se demandait si c’était « bien » cette cabane au fond des bois qui se transformait en maisonnette de contes de fée, si c’était « intéressant » cette chasse au trésor, si on allait nous dire que c’était « nul », ce coin de la cour de récré qui devenait pendant quinze minutes le plus extraordinaire bateau de pirates jamais vu…

        C’est comme le dessin ou le chant : tu te souviens, on pratiquait ça quand on était petits sans se poser de questions, et puis un jour on a commencé à douter… Est-ce que je dessine bien ? Est-ce que mon dessin est joli ? Est-ce que j’ai bien utilisé les bonnes couleurs ? Est-ce que je ne chante pas faux ? Est-ce que le résultat est bien celui qu’on attend de moi ? Et le plus souvent, on a préféré tout stopper…

        Non, non, non. Le plaisir, l’envie, avant tout ! Créer pour soi, avant tout ! Je suis persuadée que c’est en ayant cet état d’esprit que tu oseras te mettre à écrire. Écris l’histoire que tu as envie de lire, celle qui te fait kiffer, et tu embarqueras tes lecteurs !

        Écrire un livre pour soi ou pour les autres ?

        Alors peut-être bien que tu ne veux écrire que pour toi, que ça restera dans tes carnets ou dans ton ordi à tout jamais. Et c’est ok, si c’est vraiment ce que tu veux faire.

        Mais il ne faut pas que ce soit ta peur qui t’en empêche…

        Quand on a une histoire en tête, on a le plus souvent envie de la partager, de faire voyager les autres dans notre univers, de les intriguer, de leur faire peur, de les émouvoir, de les faire rire, de les faire pleurer…

        On veut aller un peu plus loin que juste notre plaisir perso, et là on se rend compte qu’effectivement il faut peut-être apprendre quelques règles pour pouvoir raconter notre histoire au mieux et qu’elle parvienne à l’autre dans les meilleures conditions.

        Écrire un livre, c’est avant tout de la réécriture

        Je pense que tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais

        Xavier Dolan

        Certes, il faudra t’entraîner, il faudra réessayer. Il faudra écrire un premier jet, un deuxième, un troisième, peut-être même un quatrième, peut-être même beaucoup plus… Pour mettre les choses au clair, l’écriture, c’est avant tout de la réécriture. Il est de coutume de dire dans le milieu de l’écriture que tous les premiers jets sont de la m***de !

        Mais au moins, tu es monté d’une marche, et tu as devant toi une base sur laquelle t’appuyer, que tu peux retravailler, façonner, reconstruire peut-être, améliorer…

        Mais il faut faire ce premier pas, et coucher sur le papier cette première idée, même si elle est imparfaite.

        Tu t’amélioreras ensuite, tu apprendras petit à petit à mieux écrire, par l’expérience, et aussi grâce à des Beta lecteurs et des professionnels de la relecture qui pourront te faire des retours, et t’aider à comprendre ce qui ne fonctionne pas.

        Tu as le droit d’écrire un livre !

        If it excites you and scares you at the same time, it probably means you should do it !

        Si ça t’excite et t’effraie en même temps, ça signifie probablement que tu devrais le faire !

        Inconnu

        Il faut arrêter de te demander si tu as le droit d’écrire. Évidemment ! Tout le monde a le droit d’écrire l’histoire qui lui trotte dans la tête ! Qui va t’en empêcher ?

        Le plus important, à ce stade-ci, quand tu hésites encore à te lancer, c’est de te rappeler pourquoi tu as envie de raconter cette histoire. Au fond de toi, pourquoi ce thème ? Pourquoi ce genre ? Pourquoi ces péripéties ? Pourquoi ces personnages ? Ou pourquoi ce lieu ?

        Comment trouver le Pourquoi de son livre ?

        Follow your dreams

        Pour ma comédie romantique « Mariage et remue-ménage dans les Cotswolds », j’ai eu l’idée de base à une époque où j’étais invitée à pas mal de mariages. Et un jour, alors que ma meilleure amie avait décidé de s’occuper de tout de A à Z au niveau déco (et elle met toujours les petits plats dans les grands dans ce domaine !), et que j’avais entendu parler ici et là de couacs à tel ou tel mariage, cette idée m’a traversé l’esprit : il y a tellement de détails qui pourraient ne pas bien se passer pendant un mariage ! Mais tellement !

        Et j’ai tout de suite eu l’envie de raconter un mariage où effectivement, on allait bien rigoler, vu toutes les péripéties…

        J’ai utilisé d’ailleurs une technique, plutôt conseillée en développement personnel : les « Cinq Pourquoi ». Tu poses une question, et tu te demandes cinq fois « Pourquoi ».

        Ah oui ok, c’est ça la technique des cinq pourquoi, incroyable !

        Ok, tu veux un peu plus de précision ? C’est le fondateur de Toyota, Sakichi Toyoda, qui l’a inventée pour résoudre les incidents techniques dans son entreprise.

        Comment faire ? Tu notes ton problème principal, et tu demandes Pourquoi. Tu notes la réponse qui te vient, puis tu te demandes aussitôt à nouveau Pourquoi, jusqu’à ce que tu te sois demandé cinq fois Pourquoi.

        Normalement, ce processus t’aide à atteindre les vraies raisons du problème, pas celles que tu te donnes en surface, pas les plus évidentes, mais celles qui sont plus enfouies.

        Pour l’écriture d’un livre, qui n’est pas un « problème » en soi, j’ai trouvé que cette technique pouvait marcher aussi, pour trouver les vraies raisons de l’envie d’écrire cette histoire-là et pas une autre en ce moment, les raisons peut-être un peu enfouies.

        Note la raison qui te vient en premier, sans trop réfléchir, demande toi pourquoi, puis encore pourquoi cette réponse, etc, jusqu’à cinq pourquoi. Normalement quelque chose de sympa aura émergé !

        Trouver le « Pourquoi » de l’écriture de son livre : mon exemple

        «  »Pour reprendre l’exemple de « Mariage et remue-ménage dans les Cotswolds », mon envie principale était d’écrire sur les mariages.

        1. Pourquoi ? Parce que je vis plein de mariages en ce moment.

        2. Oui mais pourquoi les mariages en particulier ? Parce qu’il peut se passer plein de choses à un mariage, il y a plein de personnages et de situations possibles.

        3. Mais pourquoi pas un autre rassemblement de personnes ? Parce que c’est un moment où tout doit se passer le mieux possible, tout doit être parfait, joyeux, donc ce sera drôle si ça ne passe pas bien.

        4. Pourquoi ce sera drôle ? Parce qu’il y aura un contraste fort entre le plus beau jour de leur vie, de belles histoires d’amour, et des catastrophes

        5. Pourquoi je veux parler de ce contraste ? Parce que rien ne peut être parfait dans ce monde, surtout quand il y a des humains dans l’équation ! Être humain, ça veut dire aussi s’adapter aux bouleversements, aux changements, et on ne peut pas vraiment vivre si on cloisonne tout, si tout est trop « parfait », on apprend rien et on ne vit pas.

        Eh ben ! ?

        Je t’accorde que ce n’est pas cette simple idée qui m’a fourni tout mon roman, il a fallu bosser pour créer une histoire autour de ça, mais j’avais mon moteur : faire rire les gens autour de cette cérémonie que tout le monde connaît, raconter une histoire d’amour, parce que dans mes histoires, il faut toujours qu’il y ait une histoire d’amour ! Et baser certains de mes personnages et des péripéties sur cette histoire de vouloir être parfait, ou pas.

        Alors bien sûr, le « Pourquoi » de ton livre va sûrement évoluer, s’affiner avec l’écriture et la réécriture, mais c’est un super moteur pour commencer à écrire.

        ? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

        1. Choisis un moment où tu peux être tranquille??‍♀️ sans interruption pendant une dizaine de minutes. C’est important de ne pas être dérangé pour ne pas perdre le fil de tes idées. Tu peux tout simplement dire à ton entourage que tu as besoin de temps pour toi pour travailler sur ton super nouveau projet excitant.

        2. Prends un nouveau carnet ? (ou une nouvelle page sur ton ordi), ce sera ton carnet pour ce livre-là. Ouvre-le à la première page.

        3. Normalement, si tu as suivi mon article précédent « Écrire tes idées : 5 astuces avant même la préparation de ton livre« , tu auras déjà noté quelque part toutes les idées qui te viennent, et tu auras aussi déjà fait un brainstorming sur l’histoire que tu as envie d’écrire en ce moment, en écrivant en détail toutes tes idées (personnages, situations, décors, intrigue, émotions… Tout !). Si ce n’est pas le cas, tu peux donc te prendre un moment pour le faire.

        4. Ensuite, réponds à ces questions ??‍♀️ en laissant libre cours à ton imagination, et note tout ce qui te vient, pendant plusieurs minutes :

        ? Pourquoi tu as envie d’écrire cette histoire particulière ?

        ? Qu’est-ce que te plaît ou te touche dans cette idée ?

        ? Pourquoi elle te fait vibrer ?

        5. Ou tu peux utiliser la technique des « Cinq Pourquoi » décrite plus haut. Pourquoi as-tu envie d’écrire cette histoire-là en particulier ?

        ? Bonus. Tu peux même écrire ton « Pourquoi » quelque part pour l’avoir sous les yeux tous les jours, au propre dans ton carnet, sur un post-it que tu colles sur le mur devant toi, ou en fond d’écran. C’est un petit truc qui te permettra, en le relisant régulièrement, de t’aider à tenir sur la durée de ce long projet qu’est l’écriture d’un livre, même si tu le reformules au fur et à mesure de l’écriture.

        Tu as trouvé ton « Pourquoi » ? Écris-le en commentaire ci-dessous pour partager ta motivation. Je suis impatiente de te lire !