La page blanche : comment surmonter une panne d’inspiration

La page blanche : comment surmonter une panne d’inspiration

Writer’s block : when your imaginary friends won’t talk to you.

Inconnu

Le syndrome de la page blanche : quand tes amis imaginaires ne veulent plus parler avec toi.

Haha, on a tous nos petites névroses quand on est auteur, n’est-ce pas ? Effectivement, mes personnages deviennent un peu mes amis imaginaires pendant l’écriture… Et ça peut être carrément angoissant quand ils arrêtent de te parler ! Tu te sens abandonné, stressé…

Mais que se passe-t-il ? Tu n’arrives plus à écrire… Peut-être depuis des heures, des semaines, voire des années… Pourquoi ?

Et comment sortir de cette « panne de l’écrivain », de ce « syndrome de la page blanche » ? Je t’explique tout dans cet article !

Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

D’où vient ce blocage dans l’écriture ?

Déjà, sache que tu es loin d’être tout seul ! Des auteurs débutants aux plus aguerris, un bon nombre d’auteurs a déjà ressenti cette culpabilité de vouloir avancer sur son projet de roman, mais d’être coincé à ne rien pouvoir écrire… Ce syndrome psychologique a même un nom : la Leucosélophobie !

Tu es en manque d’idées, en manque d’inspiration, ta créativité est en berne, tu es en pleine remise en question… et donc en plein blocage… Mais d’où ça peut venir ?

Le syndrome de l’imposteur

Très souvent c’est le syndrome de l’imposteur qui se pointe, cette sensation que tu n’es pas à la hauteur, et que tout le monde va vite se rendre compte que tu es, en fait, incompétent. Tu doutes, tu perds confiance en toi : je n’ai pas vraiment de style, ça ne va intéresser personne, je ne vais jamais oser montrer mon travail aux autres… Tu penses que tu vas mal faire, mais en fait, tu te mets la pression, tu vises le perfectionnisme, et tout cela te fige !

Alors, quelles sont les solutions quand tu es face à un tel blocage ?

Les solutions face à un syndrome de la page blanche

Te dire que c’est normal !

Tout ne peut pas être parfait tout le temps. L’écriture d’un livre est cyclique, et si on n’expérimentait pas ces plus ou moins gros blocages de temps en temps, on apprécierait moins les moments où tout coule !

Et puis voir ce qui bloque permet de progresser. C’est normal d’avoir des doutes dans un processus créatif. C’est normal de ne pas être toujours au top de ses compétences, de faire des erreurs, de ne pas savoir. Ne soit pas trop extrême, ou irréaliste :  tu ne peux pas tout savoir ! Accepte-toi tel que tu es.

J’ai déjà parlé de mon expérience avec les Oracles, ces petites cartes que j’utilise pour débloquer des scènes par exemple, dans mon article sur ma routine bien-être d’auteure.

La dernière fois, j’ai pu m’apercevoir clairement ce qui me bloquait : j’avais le contenu « intellectuel » de la scène, mais je ne savais pas ce que les personnages y faisaient, dans la matière ! Il a fallu creuser les personnages et la situation de départ, grâce à un tirage avec un Oracle, pour que mon imagination se débloque. J’avais enfin des idées, cohérentes par rapport aux scènes précédentes ! Trop chouette !

Alors cesse de te dévaloriser, apprends de tes échecs, et dis-toi que tu fais de ton mieux, que tu es capable, que tu es intelligent !

Avoir une structure narrative en amont

Dans mon article sur la structure narrative, j’ai écrit ceci : « Tu évites aussi grandement les blocages d’écriture. Écrire un roman peut être un processus difficile et les paralysies peuvent survenir à tout moment. Mais si tu as la feuille de route de ton histoire sous les yeux, tu peux plus facilement dépasser tout ça ! »

Je ne sais pas si c’est aussi simple que cela, mais je suis persuadée qu’avoir un plan, une structure à suivre pour ton histoire, ça peut grandement aider à contribuer à garder le cap, la motivation, et à ne pas se bloquer. En tout cas, je n’ai personnellement jamais eu de syndrome de blocage qui durait plus d’un jour ou deux…

En même temps, je suis d’accord aussi avec le fait que chacun est différent, et qu’on puisse se sentir bloqué par un plan défini. Donc c’est à toi de découvrir ce qui te convient, et ce qui t’aidera !

Revenir en arrière

Ce blocage peut être aussi tout simplement un problème dans ton intrigue, un personnage pas assez développé, un revirement improbable, un trou dans une scène ou dans l’histoire en général… Ma solution : relire quelques scènes, revenir en arrière pour trouver où ça bloque exactement… Et repartir du bon pied ! En relisant, en te replongeant dans ton intrigue, tu auras aussi relancé la dynamique, et je suis sûre que l’intérêt pour ce que tu as envie de raconter sera revenu, et l’inspiration avec !

Continuer à écrire

Surtout si tu n’en es qu’au 1er jet… Si tu t’arrêtes dès que tu doutes, dès que tu n’es pas sûr, et que tu n’as même pas couché ton histoire en entier sur le papier, alors le stress ne fera qu’augmenter face à la montagne de problèmes à résoudre ! Ne t’inquiète pas, tu as normalement pensé à ton lectorat en phase de préparation, et on aura ensuite la phase de réécriture pour arranger tout ça. Alors, lâche-prise !

Pour mon premier roman, j’ai fait le NANOWRIMO (on doit écrire tous les jours 1666 mots pour atteindre l’objectif de 50 000 mots au bout d’un mois). Du coup, je ne réfléchissais pas trop, je devais écrire, alors j’écrivais ! Ça me permettait de ne pas trop penser à mes futurs lecteurs, de ne pas me comparer, etc, tout ce qui peut faire peur, et d’être dans le pur plaisir de l’histoire.

Comme je le dis souvent, pense plutôt à comment tu seras fière d’avoir fini ce premier jet ! Et écris cette histoire pour toi, soit ton premier lecteur, et kiffe !

page blanche carnet

Ne pas combattre ton blocage

Et surtout, continue à écrire aussi en acceptant que tu as ce blocage. Tu ne dois pas le « combattre », mais tu ne dois pas l’écouter non plus…

Laisse ton blocage de côté, et l’inspiration et l’envie d’écriture finiront par revenir.

Crois en ta routine d’écriture

Tu as déterminé que tu étais dans la bonne dynamique pour écrire le lundi matin de 10h à 13h ? Alors écris pendant cette période ! Quel que soit ce que tu écris ! Passe à une autre scène, voire à une autre histoire, cherche des idées de prompts et écris une petite histoire sans t’arrêter pendant ces 3 heures, ou écris ton journal intime, les raisons de ton blocage… Tout ce qui peut te mettre le pied à l’étrier et te redonner envie d’écrire.

Ou alors, au contraire, dis-toi que tu ne vas écrire que 5 minutes. 5 minutes, ça ne paraît rien ! Mais c’est toujours 5 minutes de plus, et quelques pages griffonnées, un pas de plus vers ton projet fini ! Et je parie que tu auras envie de continuer au bout des 5 minutes…

Ou change de lieu d’écriture ! Où est-ce que tes personnages, ton histoire, auront envie de se reconnecter à toi ? Dans le métro ? En pleine campagne ?

Essaye de changer de moments pour écrire : le matin très tôt, ou dans la nuit…

Pour plus d’idées tu peux lire mon article « Trouve ton lieu d’écriture idéal et booste ta créativité et ton efficacité ! ».

Est-ce la bonne histoire pour toi en ce moment ?

Et si le blocage ne passe pas ? Interroge-toi : ce n’est peut-être ce n’est pas la bonne histoire pour toi, en ce moment, finalement… Et tu sais quoi ? Tu as le droit de la laisser tomber ou de la mettre de côté ! Qui est là pour t’obliger à écrire un truc qui ne te plaît plus ? Personne ! Alors surtout pas toi !

Mais continue quand même à écrire : choisis un autre projet et lance-toi ! Peut-être un projet plus court, comme une nouvelle ?

Rappelle-toi pourquoi tu écris ce livre là

Dans mon article « Écrire un livre : comment oser libérer l’auteur qui sommeille en toi », je te donne la méthode pas à pas pour déterminer pourquoi tu écris ce livre-là et pas un autre, en ce moment.

Alors trouve ton pourquoi si ce n’est pas déjà fait. Si cette raison est assez forte, ça devrait te rebooster et tu seras capable de continuer. Tu as envie de poursuivre ce rêve d’écrire un roman, ou pas ?

Ose !

Dis-toi que tu as de l’ambition (écrire un livre, tout de même ! Ce n’est pas à la portée de tout le monde), que tu as l’envie de faire quelque chose de plus grand que toi (et que tu as déjà commencé !).

Retrouve ce qui t’anime dans l’écriture, pourquoi c’est une passion pour toi ? Retourne à tes valeurs, pourquoi l’écriture t’apporte-t-elle tant ? Est-ce que ça t’aide à te sentir mieux ? À t’accomplir ? À contribuer au monde ? À devenir celle ou celui que tu es vraiment ? À inspirer les autres ? À divertir les autres ? Donne-toi la permission d’être qui tu es vraiment !

Ne continue pas à écrire !

Oui, je sais, je me contredis ! Mais je pense qu’il vaut mieux te donner toutes les solutions, parce qu’il y aura plus de chances pour que celle qui te convient là, tout de suite, maintenant, te saute aux yeux et, j’espère, t’aide à surmonter et à vaincre ce blocage d’écriture.

Donc, je te conseille aussi d’arrêter d’écrire, de reposer ton cerveau, pour sortir du cercle vicieux. Fais une pause, prends le temps de prendre du recul, fais quelque chose qui te procure du plaisir.

Et je parie qu’à un moment donné, tu sentiras que la machine a envie de se remettre en route, quand elle se sera suffisamment ressourcée.

Fais autre chose

La majorité du temps, quand j’ai une panne d’écriture, ce qui marche chez moi pour tout débloquer, c’est quand je me change les idées. J’aime bien dans ces cas-là « remplir mon puits à imagination » comme disent les anglais (« to fill the well« ) en lisant ou en regardant des films ou des séries. Ça peut vraiment débloquer les choses !

Alors laisse tout ceci reposer et maturer, va aérer ton esprit, t’inspirer en t’amusant, pour peut-être créer de nouvelles scènes ou images dans ta tête, que tu auras envie de mettre par écrit, ou tout simplement pour cesser de tourner tout ceci en boucle dans ta tête…

Quoi faire ?

  • Regarde des images sur Pinterest, des vidéos sur Youtube, en rapport ou non avec ton histoire (moi je regarde des scènes de rencontre, de fin, etc, pour me mettre dans l’ambiance)
  • Lis un livre (fiction ou non fiction)
  • Regarde un film, une série
  • Écoute des podcasts
  • Écoute de la musique
  • Fais une activité physique
  • Fais une autre activité créative : dessin, cuisine, tricot, danse, chant, graphisme…
  • Va te balader dehors, profite de la nature
  • Pose des questions à Chat GPT pour qu’il te donne des idées
  • Pars en week-end, en vacances, découvre de nouveaux lieux, de nouvelles habitudes de vie, de nouvelles personnes

Ne te compare pas

Dans ces moments de blocage et de doutes, arrête de passer son temps sur les comptes des autres auteurs ! Quand on voit que telle auteur, avec un nouveau bébé, publie 3 livres alors qu’on est toujours sur notre 2ème depuis 2 ans…  ça peut être très démoralisant (oui, c’est un exemple véridique !).

Mais chacun est différent, chacun a un temps disponible différent, une avancée dans l’écriture différente, une exigence différente aussi.

Je sais maintenant que j’ai besoin de prendre du temps pour mes romans, qu’ils ont besoin de mûrir, et qu’en plus je les veux de la meilleure qualité possible parce que je suis comme ça et que mes lecteurs méritent ça ! Donc je ne culpabilise (presque) plus à prendre du temps à les écrire.

Trouve quelqu’un avec qui parler de ton histoire

Un autre auteur, un collectif d’auteurs, un bêta-lecteur, quelqu’un de ton entourage en qui tu as confiance, à qui tu vas raconter ton histoire, ou ton blocage… Papoter peut aider à débloquer beaucoup de choses !

Pas forcément parce que les gens en face vont te trouver LA solution, mais juste parce que ça aide de déposer ses problèmes devant nous, de les exprimer à d’autres, plutôt que de les laisser tourner en rond dans notre cerveau, sans fin

Un moodboard pour ton roman

C’est un conseil dont j’ai déjà parlé sur ce blog, dans « Trouve ton lieu d’écriture idéal et booste ta créativité et ton efficacité ! » : mets sous tes yeux des images ou des mots qui sont liés à l’histoire que tu es en train d’écrire, et qui te parlent et donc t’inspirent (les lieux, les personnages, les émotions…), mais aussi les couvertures de tes romans passés, ou tout ce qui se rapporte à ta passion de l’écriture, ou ta capacité à écrire (les prix que tu as gagnés, ta première dissertation…).

Une solution extrême

Il existe des logiciels ou des appli qui, si tu arrêtes d’écrire, autodétruisent tes premiers mots ! À la base, leur but est d’aider les auteurs à se concentrer et à atteindre leurs objectifs d’écriture, en utilisant les conséquences négatives comme motivation… ou punition…

Je trouve ça carrément effrayant (voire chronophage, quand il s’agit de retrouver ces mots effacés !) et un peu trop violent à mon goût (le stress que ça doit engendrer !) mais si c’est ce qui te convient, fonce !

Write or die par exemple a plusieurs modes, de « Gentil » avec des récompenses positives à « Kamikaze » avec la suppression de texte…

C'est parti mon kiki : passe à l'action !

1. Dis-toi d’abord que tu n’es pas seul à vivre ça, et que c’est même normal

2. Relis tous les conseils de cet article, puis choisi une action que tu vas mettre en place tout de suite (abandonner ton roman, écrire tout autre chose, aller te balader, faire un marathon : tu as le choix et plein d’idées dans cet article !)

3. Et si tout va bien, regarde les résultats arriver et les mots couler de nouveau sur ta feuille !

Partage tes astuces ! Quelles méthodes as-tu utilisées pour surmonter la page blanche ? Laisse un commentaire ci-dessous et aide d’autres auteurs !

Les 3 erreurs courantes de l’auteur débutant et comment les éviter

Les 3 erreurs courantes de l’auteur débutant et comment les éviter

Tu es auteur débutant ? Ou tu veux te pencher sur ta pratique de l’écriture, parce que tu sens que quelque chose cloche ? Je te propose dans cet article d’examiner les 3 erreurs que font très souvent les auteurs débutants – moi y compris !

Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

1. Ne pas planifier et écrire « au feeling »

Le problème

La première erreur que j’ai envie de pointer du doigt pour t’aider est le fait que certains auteurs, et en particulier beaucoup d’auteurs débutants, ne se concentrent pas suffisamment sur la structure de leur histoire, et donc sur la planification de leur travail, avant de commencer à écrire.

Pour moi, c’est important de savoir où on veut aller avec son histoire, avant même de poser le premier mot sur le papier.

La conséquence ? Eh bien ce sont tes lecteurs qui vont en pâtir… Une histoire désorganisée, des sujets sans lien entre eux, des personnages secondaires oubliés en cours de route, des intrigues ou des questions non résolues à la fin du roman… Tout cela rend l’histoire difficile à suivre, frustrante…

La solution

Comment pallier à ça ? En planifiant à l’avance ton histoire ! J’ai fait plein d’articles sur les structures narratives, tu peux aller fouiller sur le blog pour les trouver, mais je te recommande de commencer par celui qui explique pourquoi c’est important d’avoir une structure narrative, justement.

Réfléchir aux personnages, aux thèmes, aux conflits, à la fin de l’histoire, en ressortir une structure globale pour chaque partie, pour chaque chapitre même, t’aidera non seulement à écrire plus vite, à être moins perdu, et améliorera également l’expérience de tes lecteurs.

Contre-exemples

Ok, je sais ce que tu vas me dire : beaucoup d’auteurs s’expriment sur le fait que justement, eux, ne planifient rien et écrire au fil de l’eau – j’ai récemment entendu Virginie Grimaldi le dire.

Mais perso, je pense que ça n’existe pas, un auteur qui ne planifie pas avant d’écrire. En fait, je pense qu’ils arrivent à planifier « dans leur tête », que tout est aussi clair que les autres auteurs mais qu’ils n’ont pas besoin de tout coucher sur le papier – comme moi, qui utilise des carnets (oui, oui, au pluriel !) pour la préparation d’un roman, et qui a besoin du contact du stylo, du papier, de pouvoir faire des graphiques, etc. Ensuite, pour l’écriture, je suis ok avec l’ordi et mon clavier.

Ou alors, ces auteurs « jardiniers » comme on les appelle (par opposition aux auteurs « architectes » qui préparent tout), on énormément de boulot à la réécriture : ils doivent à cette étape-là tailler dans le tas, enlever le superflu, l’incohérent, revoir les réactions des personnages, bref, tout organiser, mais avec la matière déjà produite… Quel boulot ! Mais je comprends évidemment que si ça te convient, si ça marche pour toi, et que tu n’as pas de commentaires de lecteurs qui te disent qu’ils n’ont rien compris à ton livre, ou qu’ils étaient déçus par telle ou telle incohérence, alors continue comme ça.

Et puis, préparer ton histoire ne veut pas dire non plus que ton histoire ne va pas évoluer, s’affiner, au fur et à mesure de l’écriture et de la réécriture, au contraire ! Mais tu auras une base solide pour savoir si cette péripétie ou ce revirement doit avoir lieu ou pas.

erreurs courantes auteur debutant

2. S’attacher à son premier jet, s’attendre à ce que ce soit parfait dès le début

Le problème

Une autre erreur courante chez les auteurs débutants est de ne pas réviser suffisamment ses écrits.

Tu n’en reviens pas : tu as enfin osé, tu as sorti cette histoire de toi, elle est là, couchée sur le papier, ou devant tes yeux ébahis sur ton ordi !

Youhouhou ! Tu peux être fier de toi !

Même si c’est une énorme étape, ce n’est pourtant pas la dernière. Or toi, jeune Padawan, tu penses que le boulot est fini, que tu vas pouvoir passer tes journées à faire des posts sur les réseaux pour la sortie de ton bébé, et à rêver à la couverture magnifique que ta graphiste va te proposer.

Tu es hyper attaché à cette première version, et tu as même peur d’y faire le moindre changement. Pour toi, elle est parfaite.

Et pourtant ! Les révisions sont essentielles pour améliorer la qualité de ton écriture, de ton histoire, de ta structure, pour éliminer les incohérences – et les fautes d’orthographes !

La solution

Il faut que tu acceptes que le premier jet ne soit que ça : un premier jet ! Et tu dois te féliciter d’avoir enfin cette matière à retravailler. Tu es bien plus loin sur le chemin que toutes les personnes qui ont juste l’idée ou l’envie d’écrire un livre !

Tu as :

1. osé passer le cap, monté la première marche, et commencé à écrire

2. persévéré, même quand c’était difficile, que tu n’en voyais pas le bout

3. fini d’écrire cette histoire, alors que tu avais envie d’abandonner, que tu trouvais l’idée nulle finalement et qu’une autre idée te donnait plus envie

4. et maintenant tu peux tenir ton roman dans tes mains ! Le 1er jet, certes, mais tout de même !

Pose-toi et célèbre ça en grandes pompes !

Mais répète-toi aussi que l’écriture, c’est de la réécriture. C’est même une des plus grosses parties de l’écriture. Tu vas réécrire le style, des morceaux d’histoires. Tu vas rajouter des scènes, des paragraphes, en enlever – même si tu les adores…

Et n’oublie pas : un jour, tes premiers jets seront bien meilleurs. On ne parlera plus de réécriture mais de modifications. Tu auras trouvé ton style, tu auras mieux préparé ton histoire, ou tu auras trouvé la structure narrative qui te convient le mieux – ou le genre qui te plaît le plus !

Bref, l’écriture est un processus, pendant lequel tu vas apprendre, te développer constamment. Il est important d’être patient, de persévérer, pour atteindre le niveau de qualité que tu souhaites pour ton roman.

3. Ne pas accueillir tes émotions

Cette dernière erreur courante découle des 2 précédentes : eh oui, l’auteur, qu’il soit débutant ou non, reste un humain plein d’émotions. Et ces émotions ont besoin d’être accueillies, pour qu’elles ne nous pourrissent pas la vie. Alors oui, tu ne vas pas toujours être heureux et motivé pour écrire.

Mais pourquoi ? Alors que je fais ce que j’aime le plus au monde ?

Ben tout simplement parce que tes émotions fluctuent, tout comme ton niveau d’énergie, ta concentration…

Cette citation tirée du livre « Entreprendre dans le bien-être » de Pêche m’a marquée quand je l’ai lue, et je me suis tout de suite dit que ça pouvait parfaitement s’appliquer à nous, les auteurs :

Les « montagnes russes émotionnelles » – joli nom du jargon entrepreneurial – font partie de l’aventure et selon votre sensibilité et votre émotivité, elles seront plus ou moins intenses et fréquentes.

Pêche

Alors accepte que tout ne sera pas rose, qu’il y aura des moments difficiles, des bas, des déceptions, des embûches, des doutes… Mais que tu vivras aussi des moments extraordinaires (surtout des moments extraordinaires !), joyeux, doux, réconfortants, faciles, légers…

Reste motivé, n’abandonne pas, persiste !

Souviens-toi de pourquoi tu as commencé à écrire, pourquoi cette histoire, qu’est-ce que tu as envie d’offrir au monde ?

? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

Tu as un souci avec ton premier jet, ou tu veux éviter de tomber dans les erreurs dont j’ai parlé dans cet article, voici comment faire !

1. Détermine quel type d’auteur tu es. Jardinier ? Architecte ? Tu as besoin de préparer ton roman à l’écrit ? Dans ta tête ? Pas du tout ?

2. Relis ton premier jet, en laissant passer un peu de temps et essaye de te mettre le plus possible dans l’état d’esprit d’un lecteur qui ne connaîtrait rien à ton histoire : est-ce qu’il y a des incohérences ? Des répétitions ? Des personnages ou des intrigues oubliés à la fin du roman ?

3. Si tu n’y arrives pas, fais appel à un Beta lecteur, si possible professionnel, qui pourra justement te pointer tout ça dans ton roman.

4. Si tu n’as pas encore de premier jet, prépare bien ton histoire avant de te mettre à écrire !

5. Dis-toi aussi que l’écriture, c’est de la réécriture : ne t’attache pas trop à ton 1er jet et accepte de le modifier. Tu t’amélioreras et bientôt tu n’auras plus que quelques modifications à faire sur tes 1ers jets.

6. Et puis accueille toutes les émotions qui te traversent, positives ou plus complexes… Accepte que le chemin de l’auteur ne soit pas un long fleuve tranquille (j’adore ce film !) et surtout, reste motivé !

7. Et surtout n’oublie pas : l’écriture, c’est juste une activité de plus pour s’amuser ! Et au passage, retrouver ton âme d’enfant. Pour plus de motivation, cours lire mon article sur comment oser être auteur.

Tu as déjà fait ces erreurs en tant qu’auteur débutant ou même expérimenté ? Raconte-nous ton expérience dans les commentaires !

La méthode Story Grid : découvre la clé d’histoires inoubliables

La méthode Story Grid : découvre la clé d’histoires inoubliables

Impossible de te résumer ici toute la méthode Story Grid de Shawn Coyne : il s’agit à la base d’un livre (uniquement en anglais), mais aussi d’un podcast (en anglais également) qui dévoile toutes les subtilités de cette méthode de création narrative, que j’utilise depuis des années dans mes écrits, en complément de la structure en 3 actes et du Voyage du Héros.

J’aime vraiment beaucoup cette méthode, elle m’a permis plein de déblocages dans mes écrits, mais j’aime aussi la souplesse qu’elle permet. Mon imagination est en feu quand je l’utilise ! D’ailleurs Shawn Coyne lui-même nous indique qu’il ne s’agit pas d’un cadre à utiliser de façon rigide, mais bien d’un outil.

Si tu veux d’abord comprendre « Pourquoi utiliser une structure narrative pour écrire ton roman », tu peux aller lire mon article puis revenir ici.

Si tu veux ensuite découvrir en quoi consiste la structure narrative en 3 actes, et celle du Voyage du Héros, tu peux lire mes articles « Comment maîtriser la structure en 3 actes pour écrire ton roman », « Le Voyage du Héros : comment rendre ton histoire plus captivante » et « Les archétypes du Voyage du Héros : enrichis tes personnages ! »

Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

C’est quoi cette méthode « Story Grid » ?

Une boîte à outils

C’est une sorte de boîte à outils dont tu te sers pour à la fois préparer ton roman, et pour le réécrire. Shawn Coyne a développé « The Foolscap Global Story Grid » ainsi qu’un tableau pour pouvoir analyser et améliorer la structure narrative d’un roman, d’un scénario ou de tout autre récit.

Une histoire efficace, pour Shawn Coyne, suit certaines conventions narratives, et utilise des éléments spécifiques pour maintenir l’intérêt du lecteur ou du spectateur. Son outil est basé sur une grille composée de plusieurs catégories, que l’on remplit pour chaque scène, telles que les éléments déclencheurs, les protagonistes présents dans la scène et ceux dont on parle, la durée de la scène, quand elle se situe, son résumé…

Pour moi, ce tableau est devenu un indispensable (auquel j’ai ajouté quelques catégories de colonne, comme le point de vue, vu que j’écris avec une alternance de points de vue). Il me sert de base pour toutes les questions que je peux avoir – et quand on écrit un roman, il y en a ! De « est-ce que ce personnage est présent dans cette scène au fait » à « à quel moment de l’intrigue ils s’embrassent déjà ? », il y a parfois de quoi se perdre quand on gère un gros projet… J’y note aussi les choses à modifier au fur et à mesure de ma relecture.

L’objectif du « Foolscap Global Story Grid » est d’aider l’auteur à évaluer la cohérence et la qualité de son histoire. En examinant chaque élément de la grille, on peut identifier les forces et les faiblesses de son récit, ajuster la structure narrative, développer les personnages, améliorer la tension dramatique et s’assurer que l’histoire atteint ses objectifs.

Le genre d’un roman

Ce qui est aussi intéressant chez Shaw Coyne, et très cohérent, c’est qu’il se base beaucoup sur les genres des romans : chaque histoire appartient à un genre, et doit donc proposer aux lecteurs des scènes, des personnages, des péripéties spécifiques, que l’on doit retrouver dans ce tableau – comme je t’en ai déjà parlé dans l’article général sur les structures narratives.

Par exemple, un roman policier doit présenter un crime, ainsi qu’un « méchant », puis quelqu’un qui mène l’enquête, et enfin des fausses pistes et une résolution (ou non !) de l’enquête.

Une histoire d’amour doit avoir 2 protagonistes, une rencontre, des liens, et un happy end.

Je me sers de cette méthode dès la préparation de mes histoires, une fois que j’ai une idée globale mais tout de même assez précise de ce que je veux raconter, pour la structurer, la triturer, et voir surtout ce qu’il faut rajouter pour qu’elle soit cohérente et qu’elle ait ce petit peps ! Au début de la préparation, je remplis la feuille avec toute la structure Story Grid, pour mon histoire dans son ensemble, puis j’utilise aussi la méthode pour chaque scène, une par une, jusqu’à avoir tout préparé. Puis ensuite, quand j’ai fini le 1er jet, j’utilise son tableau pour analyser mon histoire scène par scène, avant de me mettre à réviser mon roman.

La structure d’une histoire selon la méthode The Story Grid

Bien qu’il divise les histoires en 3 parties, avec des nœuds dramatiques, Shawn Coyne va bien plus loin que la structure en 3 actes, en tirant des leçons des milliers d’histoires lues et étudiées, de ses dizaines années en tant qu’éditeur et consultant en écriture, dans les plus grandes maisons d’édition de New York et à Hollywood.

L’histoire globale est donc divisée en 3 parties par Shawn Coyne, qu’il décrit ainsi :

? le Beginning Hook (« l’accroche du début », où l’auteur doit… eh bien « accrocher » l’attention du lecteur)

 

?le Middle Build (la construction du milieu, où les enjeux escaladent et se construisent, et où le protagoniste fait face à des épreuves de toutes sortes)

 

? et le Ending Payoff (la « récompense de la fin » : on conclut l’intrigue et on offre une une résolution satisfaisante au lecteur).

Chaque partie, ou acte de l’histoire devra alors avoir :

? un « Inciting Incident » (un élément qui déclenche l’action)

 

??? des « Progressive Complications » (des difficultés croissantes qui découlent de cet événement)

 

? qui culmineront pendant le « Turning Point » (le point de basculement), ce moment décisif qui modifie la trajectoire de l’histoire

 

?? ce Turning Point va amener le personnage principal à se poser la « Crisis Question » (la Question de Crise) au moment le plus critique de l’histoire (Qu’est-ce que je fais maintenant ? Que choisir ?).

 

??? Il y répondra par une action, pendant le point culminant de l’histoire, le Climax

 

? pour finir par la Resolution de l’acte, ou de l’histoire en général.

Les charges internes et externes

Ce qui m’a aussi beaucoup aidée sont les histoires de « charges » internes et externes : si une histoire commence avec une charge positive, si elle commence positivement, elle doit se finir avec une charge négative – le héros ne doit pas obtenir ce qu’il voulait, ou pire, il meurt.

Vu que j’écris des comédies romantiques qui doivent donc se finir positivement, que ce soit pour l’objectif interne de mes héros (ils doivent aller mieux à la fin, ou avoir dépassé leurs peurs etc), mais aussi pour leur objectif externe (trouver l’amour), j’ai donc ce schéma-là :

– Fin de l’acte 3 : charges positives (le Happy End)

– Donc Fin acte 2 / début acte 3 : charges négatives (l’inverse du précédent)

– Donc Fin acte 1 / début acte 2 : charges positives (l’inverse du précédent)

– Donc Début acte 1 : charges négatives

Ce qui donne dans le bon ordre :

Début acte 1 : charges négatives

Fin acte 1 / début acte 2 : charges positives

Fin acte 2 / début acte 3 : charges négatives

Fin acte 3 : charges positives (le Happy End)

Je sais donc que, pour que mon histoire soit intéressante, je dois commencer mon histoire par un acte où mon personnage principal a des difficultés, qui semblent résolues à la fin de l’acte 1, puis ça empire pendant l’acte 2, pour finir positivement grâce au climax de l’acte 3.

De même, j’ai appris à repérer les problèmes potentiels dans une scène : une scène qui commence positivement et qui finit positivement n’a pas grand intérêt, on est d’accord, non ? Sur le papier, ça paraît évident ! Mais parfois quand on écrit, on ne se rend pas forcément compte que c’est un truc tout bête comme ça qui peut poser problème.

Et personnellement, ça déclenche mon imagination, comme je te le disais ! Je me sens poussée à inventer de nouvelles choses pour mettre des bâtons dans les roues de mes protagonistes, ou au contraire, si c’est de ça dont a besoin ma scène, pour les enfoncer encore plus.

Alors, soyons précis, il ne s’agit pas simplement de passer du + au – : il existe tout un panel de subtilités (du ++ au +++, en général à la toute fin pour une comédie romantique ou une romance en général, ou du – au – – – pour un film d’horreur par exemple !). Mais l’idée est qu’il y ait un mouvement, dans un sens ou un autre.

Les différents éléments de cette structure en détails

Voyons un peu tout ça en détail. Si tu as lu l’article sur le Voyage du Héros ou si tu connais cette autre structure narrative, tu pourras t’amuser à y retrouver quelques points communs !

L’Inciting incident ou l’élément déclencheur

Par une coïncidence (par exemple, une attaque d’Aliens !) ou un événement spécifique (sa femme le quitte), l’équilibre ordinaire du personnage principal se trouve perturbé : il est propulsé dans l’histoire, et doit entreprendre une quête ou faire face à un défi.

Cela peut être un événement externe, comme une rencontre inattendue, un accident ou un changement majeur dans les circonstances, ou un événement interne, comme une prise de conscience ou une décision importante.

L’Inciting Incident est crucial : il perturbe l’état normal des choses pour le protagoniste, créant un conflit et une motivation pour agir. C’est ce qui éveille l’intérêt du lecteur ou du spectateur et lance l’intrigue de l’histoire.

Les Progressive complications ou les complications progressives

Mais tout ne se passe pas tout seul, le personnage doit faire face à de nombreux aléas, à des obstacles, et des difficultés croissantes, tout au long de l’histoire.

Au fur et à mesure de l’intrigue, les obstacles auxquels le protagoniste est confronté deviennent de plus en plus complexes, difficiles à surmonter et mettent en péril la réalisation de son objectif.

Il existe plusieurs formes de complications : conflits internes ou externes, confrontation avec des antagonistes, révélations surprenantes, dilemmes moraux, revers ou échecs temporaires.

Les complications progressives servent à maintenir l’intérêt et la tension dramatique de l’histoire. Chaque complication doit augmenter la pression sur le protagoniste, le forçant à s’adapter, à évoluer et à prendre des décisions de plus en plus difficiles.

Le Turning Point ou le Point de Basculement

C’est le moment crucial de l’histoire, qui modifie la trajectoire de l’histoire, et où tout le monde se demande comment le protagoniste va réussir à se sortir de tout ça.

Il peut s’agir d’un retournement de situation inattendu, d’une révélation de vérité, d’un événement dramatique ou d’un choix crucial effectué par le protagoniste. C’est comme la complication ultime, la plus difficile que le protagoniste ait eue à gérer jusque là.

Le Turning Point a pour effet de faire évoluer l’histoire dans une nouvelle direction, de créer un nouveau défi ou de mettre en place une résolution. Il faut trouver ici ce qui va faire que le personnage va se poser la « Question de Crise ».

Le Turning Point est également essentiel pour maintenir l’intérêt du lecteur ou du spectateur, car il suscite des émotions, des surprises et des revirements qui font avancer l’intrigue. Il peut également servir à développer les personnages, à intensifier le conflit ou à révéler de nouvelles informations qui remettent en question les attentes précédentes du lecteur.

La Crisis Question ou la Question de Crise

Ce moment critique pousse le personnage à se poser une question fondamentale : qu’est-ce que je fais maintenant ? Il exprime le dilemme profond du protagoniste, qui doit prendre une décision qui aura des conséquences importantes pour lui-même et pour l’histoire.

La Crisis Question est souvent formulée de façon binaire, avec deux options mutuellement exclusives. Le protagoniste aura ainsi le choix entre deux actions positives, mais choisir l’une veut dire perdre l’autre (par exemple, sacrifier son amour pour atteindre son objectif, ou abandonner sa quête pour sauver quelqu’un qui lui est cher).

Ou il pourra avoir le choix entre deux mauvaises options, où il va perdre de toute façon. Il doit donc choisir entre le moins pire des deux…

La réponse à la Crisis Question détermine la direction de l’histoire et conduit au climax et à la résolution de l’intrigue. Elle est souvent associée à un moment de transformation pour le protagoniste, où il atteint une compréhension plus profonde de lui-même et de ce qui est vraiment important.

C’est encore une fois un outil puissant pour intensifier le conflit interne du protagoniste, susciter l’engagement émotionnel du lecteur ou du spectateur et donner une dimension supplémentaire à l’histoire.

Le « Climax« 

C’est le point culminant de l’histoire, où la tension et l’intensité dramatique sont au plus fort, le moment où le personnage a pris sa décision, il a fait un choix et il agit en rapport avec celle-ci.

C’est le moment où le protagoniste est confronté à son défi le plus difficile et décisif. Cela peut impliquer un affrontement avec l’antagoniste principal, une confrontation avec ses peurs les plus profondes ou une décision cruciale qui détermine le résultat de l’histoire.

C’est un moment clé pour créer un impact émotionnel, susciter l’excitation et donner un sens à l’histoire dans son ensemble. Il est important de bien construire et exécuter le climax afin de satisfaire les attentes du public et de conclure l’histoire de manière convaincante.

La « Résolution »

C’est le moment où les différents fils narratifs sont démêlés, où les questions en suspens trouvent des réponses, où on conclut l’intrigue principale et où l’auteur donne une clôture émotionnelle. On revient à un nouvel équilibre. C’est aussi ici que le changement de charge intervient, du négatif au positif ou inversement, suivant le genre de l’histoire.

La résolution permet de conclure l’histoire de manière satisfaisante pour le lecteur ou le spectateur, en offrant un sens global à l’histoire et en répondant aux attentes du public, que ce soit avec une fin tragique, ambiguë ou ouverte à l’interprétation.

La structure d’une scène selon The Story Grid

Une scène d’après Shawn Coyne doit suivre le même schéma, pour lui donner à la fois du relief, de l’intérêt, et s’assurer qu’elle est bien utile à l’histoire globale : Élément Déclencheur, Complications Progressives, Point de Basculement, Question de Crise, Climax, Résolution. Il conseille aussi d’écrire des scènes d’environ 2000 mots, pour garder le rythme et l’attention du lecteur – ce que je fais à peu près sans me forcer et qui convient bien à mes lecteurs. À toi d’ajuster suivant le genre dans lequel tu écris, bien sûr.

Des exemples pour mieux comprendre

« The Great Gatsby » (F. Scott Fitzgerald):

Inciting Incident / Élément Déclencheur

Jay Gatsby, un homme mystérieux et richissime, organise des fêtes somptueuses dans l’espoir d’attirer l’attention de Daisy Buchanan, son amour de jeunesse.

Progressive Complications / Complications Progressives

Les obstacles augmentent à mesure que Gatsby tente de reconquérir Daisy, faisant face à la classe sociale, à l’infidélité et à la trahison.

Turning Point / Point de Basculement

Gatsby, découvre la véritable nature de son amour de jeunesse, Daisy Buchanan, lors d’un événement majeur.

Crisis Question / Question de Crise

Gatsby doit décider s’il est prêt à renoncer à ses illusions et à accepter que Daisy ne peut pas être son idéal romantique.

Climax

Le point culminant survient lors d’un tragique événement qui expose la futilité de l’obsession de Gatsby et qui conduit à sa chute.

Resolution

La résolution présente les conséquences des actions de Gatsby et offre une réflexion sur le rêve américain et l’éphémère.

« Orgueil et Préjugés » de Jane Austen :

Inciting Incident

L’arrivée de M. Bingley, un célibataire riche, dans la région suscite l’intérêt des familles locales, notamment des sœurs Bennet.

Progressive Complications

Les complications surviennent alors que les sœurs Bennet naviguent entre les quiproquos, les préjugés sociaux, les malentendus amoureux et les contraintes de la société de l’époque.

Turning Point / Point de Basculement

Elizabeth Bennet lit la lettre de Mr Darcy qui révèle la vérité sur son implication dans les malentendus et les préjugés qui ont influencé leur relation.

Crisis Question

Elizabeth Bennet, l’héroïne, est confrontée à la décision de suivre son instinct et de rejeter les conventions sociales en refusant une proposition de mariage avantageuse ou de céder aux attentes et aux pressions de sa famille.

Climax

Le climax se produit lorsque les vérités cachées et les erreurs de jugement sont révélées, entraînant des retournements de situation et des bouleversements émotionnels.

Resolution

La résolution présente les transformations personnelles et les réconciliations qui ont lieu, offrant une réflexion sur l’importance de l’authenticité, de la remise en question des préjugés et de la recherche du véritable amour.

? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

Voilà un petit plan d’actions à faire, pour apprendre à utiliser la méthode de Shawn Coyne :

1. Lis attentivement cet article et ces exemples !

2. Analyse des livres, films, séries télévisées ou jeux vidéo, à la lumière des étapes de cette méthode, pour mieux comprendre leur structure narrative. Vois comment chaque partie contribue à faire avancer l’intrigue et à développer les personnages.

2 bonus. Tu peux même réfléchir à ton propre voyage, à ton propre parcours de vie : identifie les étapes qui pourraient s’appliquer à tes expériences personnelles. Ça pourrait t’aider à mieux comprendre ta propre croissance et transformation. Ou fait la même chose avec la vie de personnages célèbres.

3. Pratique l’utilisation de cette méthode, par exemple en écrivant des histoires courtes, ou en utilisant en tant que guide cette structure dans tes projets d’écriture.

4. Ou analyse une des histoires que tu as déjà écrites, en te posant la question de si cette méthodologie peut t’aider à les améliorer. Identifie toutes les étapes de ton histoire par rapport à la méthode de Shawn Coyne. Sont-elles toutes présentes ? Si non, pourquoi ? Est-ce que ces éléments ne pourraient pas t’aider à intensifier le « ventre mou » de ton histoire, à savoir le 2ème acte ? Ou une autre partie ? As-tu bien pensé aux changements de charges, du positif au négatif ou inversement, dans ton histoire globalement, mais aussi dans tes scènes ?

5. Lis le livre de Shawn Coyne (en anglais uniquement) si tu veux en savoir plus. Tu peux aussi te plonger dans son podcast, « Story Grid Writing Podcast » (en anglais…), où il discute avec l’auteur Tim Grahl de toutes les subtilités de cette méthode, avec de nombreux exemples. Au bout d’un moment, Tim va même se mettre à écrire un livre en suivant le modèle, et Shawn l’améliore en temps réel dans les épisodes. Il existe aussi des livres où ils analysent certains livres connus avec la méthode Story Grid.

As-tu déjà utilisé la méthode Story Grid dans tes propres histoires ? Partage tes questions et tes expériences dans les commentaires ! ???

Ma routine bien-être d’auteure

Ma routine bien-être d’auteure

Imagine un instant… Ces petites habitudes qui ne te paraissent pas grand chose, et auxquelles tu ne prêtes pas forcément beaucoup d’attention. Tu les négliges parfois, tu les sous-estimes.

Et pourtant, elles ont un pouvoir : elles peuvent bouleverser ton existence, que ce soit dans ton activité d’auteur ou dans ta vie personnelle, en devenant une véritable routine bien-être !

Pourtant, il faut parfois des mois, voire plus, pour mesurer les bienfaits de ces choix. Avec le recul, et surtout une fois que ces habitudes se sont enracinées dans notre quotidien, c’est là qu’on prend conscience de leur impact. Et quelque chose d’important se produit : on se sent apaisés, plus épanouis, plus équilibrés.

Alors, prêt à améliorer ton bien-être d’auteur ? Découvrons ensemble les petites habitudes qui ont eu un impact majeur sur ma propre expérience en tant qu’auteure, et qui sait, peut-être pourras-tu être inspiré, et grappiller des idées à intégrer dans ta routine quotidienne !

Avec cet article, je participe à l’évènement « Ma routine bien-être » du blog Bonjour mon cycle. J’apprécie beaucoup ce blog, tu y trouveras plein d’articles super intéressant, en particulier « 8 activités pour écouter son corps et ses émotions » qui peut particulièrement utile pour nous, les auteurs, qui sommes très sédentaires et qui en plus, travaillons avec les émotions au quotidien !

Cet article fait aussi partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

Les habitudes que je n’ai pas mais qu’on recommande pourtant partout

bof

Hahaha, tu me connais, j’aime bien prendre les choses à rebrousse-poil de temps en temps…

Donc on va commencer par les habitudes bien-être qu’il faudrait que j’ai, dont tout le monde parle comme étant le Saint Graal, mais que je n’arrive pas à mettre en place dans mon quotidien d’auteure !

Écrire tous les jours et à heures fixes

Je t’en ai déjà parlé, mais je n’arrive pas à écrire tous les jours de la semaine, à n’importe quel moment. Mais au fur et à mesure de mes dizaines d’années de pratique de l’écriture, j’ai réussi à déterminer :

le nombre d’heures pendant lesquelles je peux travailler d’affilé sur l’écriture (environ 3 heures si je suis en phase d’écriture, un peu plus si ce sont des recherches. Le reste de la journée est donc consacré au marketing, à ce blog, etc)

les jours de la semaine (le lundi, le mardi et le jeudi)

et les moments dans ces journées (le matin, mais après 10h. Je fais donc du 10h-13h. Avant 10h, je fais d’autres tâches pour « réveiller » mon cerveau, comme regarder mes messages, mes notifs sur les réseaux sociaux…).

DONC si ça te convient d’écrire n’importe quand, quand l’inspiration est là, continue comme ça. Sinon, si tu aimerais avoir écrit plus à la fin de la semaine ou du mois, ça vaut peut-être le coup d’analyser quels sont les moments récurrents où tu as envie d’écrire, pour déterminer les moments où ton énergie créative est au plus haut. Tu peux par exemple utiliser Toggl dont je t’ai déjà parlé dans l’article « Écrire un livre, 6 outils incontournables », couplé à une analyse de tes moments d’écriture : les heures ont coulé toutes seules ou ça a été difficile ? Tu avais envie de faire autre chose ou tu étais à fond dedans ? Combien de mots as-tu écrits ?

La méditation

Je n’arrive pas à faire une habitude sur le long terme de méditer, et à l’intégrer dans une routine bien-être, et je ne sais pas pourquoi. Pourtant je vois bien que ça m’aide quand je le fais… que ce soit dans la sphère privée ou pro (moins d’angoisses, l’esprit plus clair…).

Et du coup je culpabilise de ne pas méditer plus souvent… Donc c’est un peu contre-productif tout ça !

Allez, un jour j’arriverais à me dire que ce n’est pas grave, que je peux aussi méditer simplement quand j’en ai besoin, sans obligation de le faire tous les jours…

Tu médites régulièrement, toi ? Tu aurais des trucs et astuces pour m’aider ?

Le yoga

J’adore le yoga ! Et pourtant je n’en fais pas aussi souvent que je le voudrais… Et puis ces injonctions à suivre un « 30-day challenge » (du yoga tous les jours pendant 30 jours, ce que je n’ai jamais réussi à tenir), ça me fait aussi culpabiliser de ne pas en faire plus… C’est à nouveau le serpent qui se mord la queue !

Pourtant je sais bien que c’est hyper bénéfique en tant que « télétravailleuse »… Eh oui, pas de marche maison-boulot, pas de marche maison-lieu de restauration le midi, pas de descente et remontée d’escaliers pour aller boire un café…

Mais bon, je fais quand même une activité physique au moins une fois par semaine (donc voilà ma vraie routine bien-être), et la plupart du temps beaucoup plus, et souvent dans ces séances, il y a du yoga. Donc félicitons-nous de cela !

La gratitude

J’ai essayé de nombreuses fois, sous de nombreuses formes, de pratiquer la gratitude (tu sais, tu dois par exemple écrire les 3 choses pour lesquelles tu es reconnaissante aujourd’hui, à la fin de ta journée).

Je ne sais pas non plus pourquoi, mais ça ne marche pas du tout chez moi sur le long terme, que ce soit pour ma vie privée ou pro ! Je n’arrive pas du tout à me tenir à cette routine bien-être : je commence avec de bonnes résolutions, et la page dans mon Bullet Journal finit à moitié vide à la fin du mois… Peut-être parce que je n’en ai pas besoin, que je suis déjà reconnaissante de ce que je vis au quotidien…

Ce qui marche beaucoup mieux, c’est de me demander ce qui m’a plu dans ma journée et ce qui ne m’a pas plu (et d’essayer de trouver une décision par rapport à tout ça). Je le fais tous les jours au niveau de mon activité, dans mon joli carnet !

Tiens, peut-être que je devrais m’y mettre aussi au niveau privé…

Ma routine bien-être d’auteure

bien etre

Bon, maintenant qu’on a vu ce qui ne marchait pas pour moi (n’hésite pas à me donner tes ressentis par rapport à tout ça, en commentaires ou dans la section Me contacter de ce blog !), voilà les trois principales habitudes bien-être qui ont eu un impact significatif sur mes activités et sur ma vie.

Je vais t’expliquer pourquoi j’ai décidé d’adopter ces habitudes spécifiques et comment elles m’ont aidée à me sentir mieux physiquement, mentalement et émotionnellement.

Travailler debout

On l’a vu avec le yoga, l’exercice physique est particulièrement important quand on est auteur et qu’on travaille de façon statique des heures durant, face à l’ordi.

J’ai donc décidé il y a une dizaine d’années de travailler le plus souvent possible debout : je n’ai pas de bureau qui monte et qui descend ni de structure design en bois pour poser mon ordi portable et mon clavier, mais j’ai bricolé un bureau debout avec quelques-unes des jolies boîtes de rangement de mon bureau. Et ça marche ! Je peux plus facilement bouger, j’ai moins mal au dos, moins mal aux cervicales… Routine bien-être adoptée !

Se fixer des objectifs quotidiennement

Eh oui, je prends du temps dans mon emploi du temps surchargé d’auteure pour déterminer ce que je voudrais avoir accompli chaque année, chaque trimestre, chaque mois, semaine et jour. Mais je te rassure tout de suite : tout ceci est rarement respecté en temps et en heure, à part les tâches hebdo et quotidiennes. En gros, un projet me prend toujours plus de temps que prévu (et je suis ok avec ça, j’aime la nouveauté donc c’est normal de ne pas savoir combien de temps vont me prendre les choses quand je ne les ai jamais faites !). Par contre, maintenant j’arrive à déterminer ce que je peux faire comme mini actions chaque semaine, et chaque jour.

Mais plusieurs années en arrière (comment ça, il y a 20 ans ?!), au sortir de mes études de cinéma, théâtre et audiovisuel, je me suis retrouvée en fait à ce que ça parte en cacahuète… Je n’avais plus de deadlines (plus d’examens, plus de devoirs à rendre…), j’étais à fond dans le « je fais ce que je veux, quand je veux ». Super, sauf que dans la réalité, le quotidien prenait le dessus et je ne travaillais pas beaucoup par jour, je n’avançais pas autant que je l’aurais voulu.

Après, c’est ok aussi de se laisser un temps plus calme et serein après des études qui ont duré un certain nombre d’années, non ?

Mais au bout d’un moment, j’ai ressenti l’envie et le besoin de mieux m’organiser, de retrouver la sensation que j’avais pendant mes études. Et comme j’adore tester de nouvelles choses, et que j’adore les carnets, je me suis donc mise à essayer plein de techniques, surtout américaines parce que je ne trouvais rien du côté des français à cette époque. J’ai donc testé le « Freedom journal« , un carnet pour accomplir ses objectifs en 100 jours. Chaque jour, on établit un plan d’action, chaque soir, on fait le bilan de ce qui a marché ou pas, et ça marche par « sprint » de 10 jours (et donc 10 sprints font les 100 jours), avec aussi des bilans tous les 4 sprints.

Bon, j’ai abandonné l’idée des 100 jours et des 10 jours parce que c’était un peu compliqué et ne correspondait pas à des mois entiers, des semaines entières… Mais j’ai gardé l’idée de préparer sa journée de travail puis d’en faire le bilan, ainsi que les bilans d’étapes, qui permettent d’ajuster.

J’ai ensuite affiné ce qui est vite devenu une vraie routine bien-être, grâce au journal d’Olivier Roland, grâce aux formations de The Bboost, et plein d’autres ! Aujourd’hui, je remplis mon carnet tous les jours, avec mes questions, ma petite sauce à moi tirée de tout ce que j’ai testé et lu, et qui me pousse à l’action sans me faire culpabiliser, au contraire, et qui me permet aussi de m’exprimer chaque jour sur ce qui ne va pas dans mon activité – ou dans ma vie. Je détermine quelles sont mes 3 actions prioritaires de la semaine, l’action prioritaire de la journée (vraiment des actions, des petits pas, qui me feront dire que ma journée est ok, même si je n’accomplis que ça). Tout ça me permet aussi de ne pas avoir de To do list à rallonge…

Et j’ai fini par arriver à « je sais ce que j’ai à faire aujourd’hui et ça me motive ». Et ça fait une vraie différence !

J’aime aussi l’idée de parler en termes d’intentions plutôt que d’objectifs à atteindre absolument : certes, je suis dans de la gestion de projets, mais je ne suis pas auteure et entrepreneure pour me mettre la rate au court-bouillon tous les jours avec des objectifs (mais qui emploie encore cette expression, Juliette !).

J’ai aussi affiné cela l’année dernière grâce à Olivia Bienvenu qui m’a appris à découvrir et à respecter mes énergies de la semaine, du jour, et même de l’année, et à écouter ce que je ressens dans mon corps (fatigue, ou je pète le feu, etc) et ce qui se passe au niveau de mes émotions (envie de parler à des gens, ou pas du tout, envie d’utiliser ma créativité, de m’organiser, de décider…).

Pour ce qui est des émotions, le blog de Carole Bonjour mon cycle en parle très bien dans l’article dont je t’ai parlé au tout début, « 8 activités pour écouter son corps et ses émotions ! » :

Ton corps, tes émotions et ton mental te donnent des indices sur ce dont tu as besoin à un moment précis. Il est donc important (et hyper utile !) de porter une attention à ces messages. Tu prends ainsi conscience de tes pensées, ce qui te permet de prendre le recul nécessaire, tout en étant au contact de tes sensations pour déceler les éventuels problèmes ou mieux les accueillir.

Et on est d’accord qu’un auteur vraiment mal dans ses baskets ne pourra pas tenir longtemps. En tout cas, c’est mon opinion. L’écriture peut faire beaucoup de bien au moral, il peut même être thérapeutique, mais si on est vraiment mal tout le temps et qu’on n’accueille pas ses émotions, on ne va pas pouvoir être créatif sur le long terme. Notre énergie devra d’abord être utilisée à aller mieux. Quoique, je pense maintenant à plein d’artistes qui n’allaient pas bien du tout et qui ont produit de magnifiques œuvres… Disons qu’en tout cas, ce n’est pas ce que j’ai envie de vivre au quotidien !

Se féliciter pour chaque petit pas

Ce qui m’amène à mon habitude n°3 ! Tu en as sûrement déjà entendu parler, mais est-ce que tu le fais ? Est-ce que tu prends le temps de te féliciter pour chaque étape de tes projets d’écriture ? Je suis sûre que non ! On a peut-être l’habitude de se féliciter pour les grosses étapes, comme la sortie d’un livre dans notre cas, ou la fin de l’écriture du 1er jet mais… en fait il y a de quoi se féliciter toutes les semaines, tous les jours, même !

J’ai une phrase spéciale pour ça dans mon carnet, que je complète tous les jours : « Aujourd’hui, je mérite des paillettes pour… ». Voici les dernières choses que j’ai notées :

– hier, j’ai envoyé un nouveau mail à ma liste email de lecteurs ! Bravo !

– avant-hier, j’avais écrit cet email ainsi que les textes de tous les posts pour les réseaux sociaux pour la semaine

– la veille, j’avais fini de revoir toutes les notes laissées par une de mes Beta lectrice (merci encore Anne-Sophie, si tu passes par là !).

– le vendredi précédent, je me félicitais pour tout le travail accompli ce jour-là

– un autre jour encore, j’ai juste écrit « J’ai travaillé » parce que c’était un jour où le matin je n’avais pas envie, et que j’ai réussi à me motiver !

Donc tu vois, ça n’a pas besoin d’être la fin d’un projet ou un gros truc comme ça. Et ça fait tellement de bien au moral de se mettre le nez dans le positif régulièrement. Parce que tu ne le sais peut-être pas, mais on a tendance à retenir plus facilement les choses négatives, pour des questions d’évolution (on apprend de nos erreurs pour éviter de se faire bouffer par les dinosaures, enfin tu vois le genre !).

Mais les choses positives, pouf ! Ça disparaît très vite. Donc se pencher sur ça consciemment, ça ne peut qu’être bénéfique. C’est aussi pour ça que j’ai aussi la phrase « Qu’est-ce que j’ai aimé faire, ressentir, aujourd’hui ? » à compléter tous les jours !

Une habitude bien-être bonus : les Oracles

Finalement, j’ai trouvé plus que 3 habitudes bien-être dans mon quotidien d’auteure ! Donc je te partage ici une habitude bonus : l’utilisation des Oracles. Qu’il s’agisse de conforter un choix sur mon activité dans son ensemble, ou sur une décision à prendre, ou pour voir ce dont j’ai besoin en ce moment, je m’ouvre à ce que me disent ces jolies cartes de mille et une façons.

Mais je m’en sers aussi d’une façon bien particulière dans mes phases d’écriture et de réécriture.

Je suis assise à mon bureau. Je lis et relis le titre de la scène que je veux préparer.

Je sais à quoi elle sert, mais je ne sais pas par quel bout la prendre. Il va se passer quoi exactement ? Il ne peut pas y avoir juste des bouts de dialogues ou de réflexions intérieures, hein ? Mouais, je pense que ma lectrice ne serait pas trop d’accord si ça se passe nulle part et que le personnage ne fait strictement rien. ? Un peu trop science-fiction et, comment dire, j’écris des comédies romantiques, quoi ! ?

Mais là, je suis bloquée.

J’ai bien essayé d’écrire quelques idées, mais elles ne me satisfont pas. Il y a toujours un truc qui cloche. Pourtant, je sais que cette scène va être utile… Une fois qu’elle sera écrite.

Tout à coup, un éclair me traverse ! Enfin, plutôt une sensation douce et réconfortante, en fait : je vais utiliser mes cartes d’oracles pour débloquer mon imagination ! Mais ouiiii !

J’adore faire ça, et c’est comme un jeu pour moi : je me pose au calme, je prends l’oracle qui me parle à ce moment-là, je bats les cartes, en posant ma question (comment débloquer cette scène, qu’est-ce qu’il pourrait se passer dans cette scène…) et j’en choisis 5 au hasard.

Bernard Werber, auteur des “Fourmis” et formateur pour auteurs, propose ce tirage : la carte 1 représente notre personnage, la 2, son aventure (dans cette scène, mais ça peut être aussi dans l’ensemble de l’histoire), la 3, ce qui l’aide, la 4, ce qui ne l’aide pas, la 5, comment ça aboutit.

Et comment te dire ? C’est assez extraordinaire comme technique ! J’ai adoré ce qui est ressorti pour ce tirage, et j’ai pu tout débloquer !

Alors je sais que tu voudrais avoir des détails, mais je ne vais pas pouvoir tout te dévoiler sur ce tirage, vu que la scène est vers la fin de mon deuxième roman, #spoiler.

Mais un peu d’infos quand même :

je suis tombée sur la carte du « Temps » pour notre héros, Paul (qui effectivement gagnerait à se presser un peu à ce moment-là de l’histoire)

sur “Commencement” pour son aventure (yes, c’est le moment de te lancer)

sur la “Magie” pour ce qui l’aide (youhouhou, l’imagination est partie et je fais même un lien avec le début de l’histoire !)

sur les “Contraintes” pour ce qui ne l’aide pas (eh oui, il va falloir sortir de ta zone de confort, mon petit Paul)

et sur “Briller” pour comment ça aboutit (oh yes ! J’adore !)

Et voilà, j’ai pu me mettre à la préparation précise de la scène ! Et demain je débute son écriture, youhouhou ! ?

Alors dis-moi, tu utilises les Oracles, toi ? Pour ta vie perso ? Pour ton activité ? Pour ton écriture ? Tu connaissais ou pas ?

Et voilà, on a fait le tour de mes habitudes bien-être en tant qu’auteure (et de mes non-habitudes !) : travailler debout le plus possible pour lutter contre la sédentarité, me fixer des objectifs quotidiennement, ou plutôt des actions concrètes, pour être sûre d’avancer, et me féliciter à chaque petit pas, même si c’est simplement le fait d’avoir travaillé aujourd’hui.

? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

 

1. Examine tes habitudes d’auteur : quelles sont celles que tu peux classer dans la catégorie « bien-être » et dont tu ne pourrais plus te passer ?

2. Fais en sorte de les faire quotidiennement, ou au rythme qui te convient, en tout cas de ne pas les oublier, puisqu’elles sont bonnes pour toi et t’aident dans ton quotidien.

3. Si tu sens qu’il te manque quelque chose dans un domaine, que ce soit l’organisation, le stress, l’efficacité (je préfère ce terme à la « productivité »), expérimente différentes habitudes. Peut-être que les miennes, décrites dans cet article, peuvent t’inspirer ou te donner de nouvelles idées !

4. Tu peux aussi aller voir le site « Bonjour mon cycle », ainsi que les autres articles du challenge, pour trouver des idées d’habitudes ou d’activités, et les incorporer dans ton quotidien d’auteur !

Partage tes propres expériences et habitudes bien-être en tant qu’auteur et comment elles ont transformé ton quotidien ! N’hésite pas à laisser un commentaire ci-dessous, tu pourras inspirer les autres auteurs de cette communauté.

Les archétypes du Voyage du Héros : enrichis tes personnages !

Les archétypes du Voyage du Héros : enrichis tes personnages !

Le « Voyage du héros », cette structure narrative qui t’aide à construire des histoires captivantes, a traversé les siècles. Au cœur de ce récit se trouvent des archétypes, des personnages emblématiques qui incarnent des rôles clés pour le protagoniste, tout au long de son voyage.

Que tu écrives un roman, un scénario ou une histoire courte, comprendre ces archétypes peut enrichir ta narration et tes personnages, et t’aider à donner vie à une véritable aventure pour tes lecteurs.

Si tu veux d’abord comprendre « Pourquoi utiliser une structure narrative pour écrire ton roman », tu peux aller lire mon article puis revenir ici.

Si tu veux ensuite découvrir exactement en quoi consiste cette structure narrative, tu peux lire mon article « Le Voyage du Héros : comment rendre ton histoire plus captivante ».

Cet article fait partie du Challenge « 52 articles sur l’écriture en 52 semaines : mon challenge foufou ! » : clique ici pour en savoir plus !

C’est quoi un archétype ?

Utiliser les archétypes du Voyage du Héros, c’est un peu comme ajouter des épices à ton plat préféré. Ça donne cette petite saveur supplémentaire qui rend ton récit encore plus intéressant.

Mais alors, qu’est-ce que c’est exactement, un archétype ?

Les archétypes sont des personnages universels qui se retrouvent souvent dans les histoires. Tu sais, le héros courageux, le mentor sage, l’ami fidèle, ou même le méchant redoutable. Ils ajoutent de la profondeur et aident à développer les relations entre les personnages, il influencent l’évolution et la transformation de ton protagoniste. Tu donnes vie à tes personnages grâce à eux, ils deviennent plus complexes, et ainsi, tu enrichis ton récit.

Tu veux une idée de ce que peuvent être leurs caractéristiques principales ? On y va !

L’archétype du Héros

Dans la structure narrative du « Voyage du Héros », le héros lui-même est l’archétype central, représentant le protagoniste principal qui entreprend le voyage extraordinaire. Il est appelé à l’aventure et se retrouve confronté à des défis et des épreuves qui testent son courage et sa détermination. Le héros évolue au fil du voyage, il subit une transformation profonde, passant de l’ignorance à la connaissance, de la faiblesse à la force, et finalement, de l’isolement à la connexion avec les autres.

Tu veux des exemples ?

Luke Skywalker

Luke Skywalker dans la saga « Star Wars » : Luke est le héros emblématique de la saga « Star Wars ». Il se trouve au centre d’une lutte épique entre les forces du bien et du mal. Il apprend à maîtriser la Force et devient un symbole d’espoir dans le combat contre l’Empire.

Harry Potter

Harry Potter dans les « Harry Potter » : il est le protagoniste des romans de J.K. Rowling, découvrant qu’il est un sorcier et se retrouvant plongé dans un monde de magie et de danger. Tout au long des romans, Harry se bat contre les forces du mal pour protéger ses amis et vaincre Voldemort.

sherlock holmes

Sherlock Holmes dans les « Sherlock Holmes » : Sherlock Holmes est un détective privé célèbre de la littérature, créé par Sir Arthur Conan Doyle. Il utilise son intelligence brillante et ses compétences de déduction pour résoudre des mystères complexes et combattre l’injustice.

L’archétype du mentor

Ce personnage sage et expérimenté guide le héros sur son chemin, en lui offrant conseils, connaissances et outils pour surmonter les obstacles et à atteindre son plein potentiel. Il peut être un vieux sage, un professeur bienveillant, ou même un animal mystique. C’est un peu comme ce prof génial qui t’aide à comprendre les choses compliquées et qui te donne un coup de pouce quand tu en as besoin.

Tu veux des exemples ?

Obi Wan Kenobi

Obi-Wan Kenobi dans la saga « Star Wars » : Obi-Wan Kenobi est un chevalier Jedi et le mentor de Luke Skywalker. Il lui enseigne les voies de la Force, le conseille dans sa quête contre l’Empire et devient une voix spirituelle pour Luke.

Les archétypes du Voyage du Héros

Yoda dans la saga « Star Wars » : Yoda est un maître Jedi et un mentor emblématique. Il enseigne lui aussi les voies de la Force à Luke Skywalker, mais aussi la sagesse, l’aidant à se développer en tant que Jedi et à surmonter des épreuves.

Dumbledore

Albus Dumbledore dans les « Harry Potter » : Albus Dumbledore est le directeur de l’école de sorcellerie Poudlard et le mentor de Harry Potter. Il offre des conseils sages, protège Harry, lui révèle des informations clés et l’encourage à suivre le chemin de la vérité et du courage.

Merlin l'enchanteur

Merlin dans les légendes arthuriennes : Merlin est un sorcier légendaire et le mentor du roi Arthur. Il le guide sur le chemin de sa destinée, lui enseigne la sagesse et lui offre des conseils magiques.

L’archétype de l’allié fidèle

Le compagnon fidèle est ce personnage qui se lie d’amitié avec le héros et l’accompagne tout au long de son aventure. Il offre un soutien émotionnel, une assistance pratique et peut même jouer un rôle clé dans la réussite de la quête du héros.

C’est comme ton meilleur ami qui est toujours prêt à affronter les épreuves à tes côtés. Il peut être drôle, courageux, ou même un peu maladroit, mais il est toujours là quand tu as besoin de lui.

Tu veux des exemples ?

Chewbacca

Chewbacca dans la saga « Star Wars » : surnommé Chewie, il est l’allié fidèle de Han Solo et son copilote dans le Faucon Millenium. En tant que Wookiee, il est un puissant compagnon de confiance qui se bat à ses côtés et lui offre son soutien inconditionnel.

Ron Weasley Hermione Granger

Ron Weasley et Hermione Granger dans les « Harry Potter » : Ron et Hermione sont les alliés fidèles de Harry Potter tout au long de la série de J.K. Rowling. Ils l’accompagnent dans ses aventures, lui offrent leur amitié, leur soutien et leurs compétences. Le trio forme une équipe indissociable dans la lutte contre les forces du mal.

Dr Watson

Dr. John Watson dans les « Sherlock Holmes » : Dr. Watson est l’allié fidèle et le compagnon du détective Sherlock Holmes. Il apporte son soutien, son amitié et son expertise médicale pour résoudre les mystères et les crimes aux côtés de Holmes.

L’archétype du méchant redoutable

Et bien sûr, quand on parle d’archétypes, on ne peut pas oublier le méchant redoutable, le sel de toute bonne histoire !

Il peut prendre différentes formes : un être diabolique aux pouvoirs surnaturels, un génie machiavélique, un être cruel ou manipulateur, ou même un simple humain avec des motivations obscures, complexes. Quelle que soit sa nature, il est là pour semer le chaos et s’opposer au héros… et pour fasciner le lecteur.

Ce personnage est bien plus qu’un simple obstacle pour le héros. Il est le catalyseur des défis et des épreuves auxquels le héros devra faire face. Il est essentiel pour créer du suspense, pour mettre des bâtons dans les roues du héros, pour tester ses limites, faire ressortir ses faiblesses et finalement le pousser à surpasser. Il ajoute cette tension et ce conflit nécessaires pour que le héros puisse triompher et briller à la fin de l’histoire.

N’oublie pas que le méchant redoutable peut aussi évoluer au cours de l’histoire. S’il se transforme ou même révèle une facette inattendue, ça ajoutera une dimension supplémentaire à ton récit et ça pourra même créer de la compassion pour le méchant chez le lecteur.

Quand tu construis ton « méchant redoutable », assure-toi de lui donner du charisme, de la profondeur et de l’impact. Fais-en un adversaire digne de ton héros et un personnage qui restera gravé dans l’esprit des lecteurs.

Tu veux des exemples ?

Dark Vador

Dark Vador dans la saga « Star Wars » : il est l’un des méchants les plus emblématiques de Star Wars. Anciennement connu sous le nom d’Anakin Skywalker, il succombe au côté obscur de la Force et devient un agent redoutable de l’Empire galactique. Dark Vador incarne la menace et la cruauté, tout en conservant une aura de mystère et de tragédie.

Voldemort

Voldemort dans les « Harry Potter » : Voldemort est l’ennemi principal dans la série de J.K. Rowling. Il est un sorcier maléfique qui cherche à dominer le monde des sorciers et à éliminer tous ceux qui s’opposent à lui. Voldemort représente la cruauté, la manipulation et la soif de pouvoir.

Game of Thrones

Cersei Lannister dans la série « Game of Thrones » : Cersei est un personnage complexe. Elle est une reine ambitieuse et manipulatrice qui utilise tous les moyens nécessaires pour consolider son pouvoir et protéger sa famille. Cersei représente la cruauté, la ruse et la quête implacable de pouvoir.

L’archétype de l’ombre

L’ombre incarne les aspects sombres, refoulés ou conflictuels du héros, créant des conflits internes à surmonter pour le protagoniste, en plus des épreuves externes qu’il subit, pour atteindre la transformation et l’épanouissement.

L’ombre peut incarner la peur, la culpabilité, les désirs interdits ou toute autre force qui met en péril la quête du héros, et peut prendre différentes formes, allant d’un antagoniste direct, un « méchant redoutable », à une partie obscure de la psyché du héros.

Tu veux des exemples ?

Dark Vador

Dark Vador dans « Star Wars » : le redoutable seigneur Sith représente l’Ombre pour le héros Luke Skywalker. Il incarne la tentation du côté obscur de la Force, les conflits familiaux et les doutes internes de Luke.

Voldemort 2

Voldemort dans « Harry Potter » : Voldemort est l’Ombre qui hante le héros Harry Potter tout au long de la saga. Il symbolise le mal, la cruauté et le pouvoir corrompu. Le combat contre Voldemort représente la lutte intérieure de Harry pour surmonter ses peurs et ses doutes.

Joker

Le Joker dans « The Dark Knight » : le Joker est un personnage emblématique représentant l’Ombre pour Batman. Il incarne le chaos, l’anarchie et la folie. Le Joker met à l’épreuve les valeurs et la détermination de Batman, questionnant sa vision de la justice et de la moralité.

Alors, prêt à explorer les archétypes du Voyage du Héros et à déchaîner ta créativité ? Suis les étapes du Voyage du Héros, crée des personnages mémorables et fais leur vivre des péripéties inoubliables !

Déconstruis les archétypes du Voyage du Héros pour surprendre ton lecteur !

Dans le monde de la création littéraire et cinématographique, les archétypes du Voyage du Héros ont souvent été utilisés comme des modèles narratifs solides. Mais certains auteurs ont aussi ressenti le besoin de s’éloigner de ces schémas narratifs traditionnels pour offrir quelque chose de nouveau et de rafraîchissant. Ils ont choisi de défier ces conventions, de déconstruire les archétypes, de les remettre en question et de repousser les limites de cette structure narrative bien établie.

Ils ont ainsi pu surprendre et captiver leur public d’une manière unique. Leur imagination et leur créativité leur ont permis de créer des histoires innovantes, d’explorer de nouveaux thèmes et de donner une voix aux personnages et aux perspectives souvent négligés dans les récits traditionnels.

Mais attention !

Il y a aussi des défis à relever quand on décide de déconstruire les archétypes du Voyage du Héros. Les attentes du lecteur peuvent être remises en question, ce qui peut susciter des réactions mitigées de sa part…

Une déconstruction réussie des archétypes du Voyage du Héros nécessite donc une compréhension approfondie de ces archétypes et de leur fonctionnement. Tu dois être conscient des attentes de ton lecteur, des conventions narratives du genre que tu as choisi, et de la structure narrative globale du Voyage du Héros, avant de les remettre en question. Il faudra réfléchir à la façon dont tu peux innover, tout en maintenant l’intérêt de ton lecteur.

Et bien sûr, il ne s’agit jamais de faire original juste pour faire original ! Tous tes choix doivent être au service de ton histoire, et de la meilleure manière de la raconter.

Tu veux des exemples ?

Breaking Bad créée par Vince Gilligan : la série suit l’évolution d’un professeur de chimie devenu fabricant de méthamphétamine, Walter White, qui bascule dans le monde du crime. Cette déconstruction de l’archétype du héros montre comment un protagoniste en apparence ordinaire se transforme en un anti-héros complexe et moralement ambigu.

L’attrape-cœurs par J.D. Salinger : ce classique de la littérature américaine met en scène un protagoniste adolescent, Holden Caulfield, qui rejette les idéaux de l’âge adulte et se rebelle contre les conventions sociales. L’histoire déconstruit l’archétype du héros en montrant le protagoniste dans une quête d’identité et de sens qui ne suit pas les schémas traditionnels.

Harry Potter par J.K. Rowling : dans cette série de romans, le personnage d’Albus Dumbledore est présenté comme un mentor bienveillant pour Harry Potter. Cependant, au fur et à mesure que l’histoire se développe, des aspects plus sombres de son personnage sont révélés, montrant une complexité et des motivations ambiguës.

Millénium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes par Stieg Larsson : dans ce roman, adapté au cinéma par David Fincher et par Niels Arden Oplev, le personnage de Lisbeth Salander peut être considéré comme une déconstruction de l’archétype du mentor. Elle apporte son aide au protagoniste, mais elle est également un personnage complexe avec ses propres démons et une moralité ambiguë.

No Country for Old Men par Cormac McCarthy pour le roman et Joel et Ethan Coen pour l’adaptation cinématographique : le personnage d’Anton Chigurh est un antagoniste terrifiant qui incarne la violence et l’amoralité. Cependant, il est également doté d’une énigmatique philosophie personnelle qui transcende la simple notion de méchant stéréotypé.

? C'est parti mon kiki : passe à l'action !

Par où commencer pour utiliser les archétypes dans tes récits ? Je t’ai concocté un petit plan d’action.

1. Va lire mon article sur la structure narrative.

2. Lis aussi l’article sur le « Voyage du héros ».

3. Lis attentivement cet article et ces exemples, et si tu ne les connais pas, lis les livres et/ou regarde les films et séries cités pour te faire une bonne idée des archétypes.

4. Analyse toi-même des livres, films, séries télévisées ou jeux vidéo, à la lumière des archétypes du Voyage du Héros, pour mieux les comprendre.

4 bonus. Tu peux même réfléchir à ton propre parcours de vie : identifie les personnes qui t’ont aidée tout au long de ta vie, ceux qui t’ont mis des bâtons dans les roues. Si tu es le héros de ta propre vie, qui est ton mentor ? Tes alliés fidèles ? Ton « méchant » ? Les parts d’ombre que tu as encore à dompter ? Tu peux aussi faire la même chose avec la vie de personnes célèbres.

5. Pratique l’utilisation des archétypes du Voyage du Héros, par exemple en écrivant des histoires courtes, ou en utilisant ces archétypes en tant que guide pour construire tes personnages.

6. Ou analyse une des histoires que tu as déjà écrites, et regarde quels sont les archétypes présents. Pourrais-tu en rajouter pour étoffer l’histoire ? Ou modifier un personnage pour le transformer en vrai mentor, en vrai méchant, etc ?

7. Étape suprême : quand tu maîtrises bien ces techniques et les attentes de tes lecteurs, pose-toi la question de comment tu pourrais déconstruire un ou plusieurs archétypes dans tes propres histoires, si tu en as l’envie, et surtout le besoin pour ce que tu veux raconter.

Tu connaissais les archétypes ? ? Tu as déjà essayé d’utiliser cette technique dans tes propres récits ? ✍️ Partage tes questions, tes expériences et tes réflexions en commentaires, on veut tout savoir ! ??